Le danger est là !

islamistes élections
L'échec des islamistes aux élections ne signifie pas que le danger de l'extrémisme est écarté. New Press

Par R. Mahmoudi – Si l’on s’en tient aux images des meetings organisés par les trois alliances islamistes qui participent aux élections du 23 novembre, et même aux discours de leurs différents porte-voix, on peut parier que ces partis vont encore une fois recevoir une belle raclée. Manque de punch, discours contradictoires, suridéologisation décalée, impossibilité de confectionner des listes dans l’ensemble des wilayas sont autant de signes d’une déconfiture annoncée. Une tendance qui confirme les résultats obtenus aux dernières élections législatives et qui rassure, en même temps, que les islamistes n’ont plus l’aura qu’ils avaient dans un passé récent au sein de la population et que, de ce fait, ils ne représentent plus un danger.

Mais est-ce que le danger islamiste est, pour autant, définitivement écarté ? Telle est la question qu’il faut aujourd’hui se poser en toute objectivité. Car on sait bien que, non seulement les trois ou quatre formations se revendiquant de la doctrine politique islamiste ne représentent pas les franges les plus radicalisées de la société mais, surtout, il paraît totalement illusoire de vouloir mesurer le poids de la radicalisation ou du danger islamiste dans le pays à l’aune d’une opération électorale sans enjeu politique ou stratégique.

Si les razzias du FIS sont loin derrière nous, l’islamisme peut prendre des formes aussi diverses qu’insoupçonnées et peut s’incruster dans la société ou dans les institutions par des moyens plus subtils et plus durables. A vrai dire, l’activisme islamiste a déjà franchi une étape importante, à travers notamment les syndicats, certains médias parapublics influents, le mouvement associatif et les réseaux sociaux, qui lui permet de travailler la société en profondeur et de phagocyter de plus en plus d’espaces.

L’islamisme n’a plus besoin de militants encartés ou écervelés pour survivre. Il a créé sa propre machine.

R. M.

Comment (10)

    Anonyme
    15 novembre 2017 - 22 h 03 min

    Faut pas se leurrer,les islamistes sont en dehors de c partis,ils ne croient pas d’abord aux élections,et ils travaillent la société en profondeur,. Malheureusement les républicains sont peu nombreux a les contrer sur le terrain. Le combat n’est pas aisé car s’agissant du sacré il très difficile de critiquer certains comportements ou décisions sous peine d’être traité d’anti musulman.

      Mello
      16 novembre 2017 - 11 h 43 min

      Toute la problematique est la, quoi que l’on fasse pour contrer les effets, vous etes considerez kafer. A Oran, apres les heures de travail, tous le monde ( medecins-ingenieurs-Directeurs-enseignants-…) se met en tenues vestimentaires “religieuses” pour sortir ret longer le front de mer ou se ballader sur la place d’armes. L’Etat a ferme’ les yeux et continue de les fermer, sans pouvoir faire quoique ce soit. Le glissement de l’effet religieux sur la societe est tres palpable.

        Hamid
        16 novembre 2017 - 20 h 13 min

        Ce n’est même plus se faire traiter de kafer, c’est de faire matraquer par les forces de l’ordre et passer un séjour en prison, par contre, ces mêmes forces de l’ordre sont aveugles et sourds de tous les dépassements monstrueux.
        Chez nos amis tunisiens, l’armé et les forces de l’ordre n’ont pas voulu tirer sur leur peuple bien qu’ils aient reçu l’ordre. Chez nous, vous finissez en prison pour avoir dit la vérité.
        Par la grâce de notre roi, non seulement on est devenu des sujets et soumis à deux courants rétrogrades,
        les partis politiques démocratiques ont été laminés jusqu’à disparaître, nous sommes revenus à l’époque du parti unique avec ses satellites pour tromper le peuple.
        Il faut lire le livre: le viol ces masses par la propagande politique et vous comprendrez notre vécu.
        On a du mal à imaginer un tel degré de monstruosité,
        le pire, c’est les personnes qui sont sensés de nous protéger qui nous font vivre l’enfer.
        Imaginez un père qui amène sa fille vierge qui a fuit son violeur directement dans sa chambre mortuaire…

    Kouider
    15 novembre 2017 - 20 h 24 min

    Tant qu’on a pas évacué la religion de l’Etat pour former des citoyens et non des croyants et on est condamné à s’enfoncer de plus en plus dans la superstition, les contes folkloriques en guise de vérité scientifiques, les légendes fruits d’une imagination tordue et frustrée. En un mot s’enfoncer de plus en plus dans le sous développement et l’obscurantisme.

    lhadi
    15 novembre 2017 - 15 h 45 min

    Il est des affirmations que l’on trouve fréquemment au détour de discussions qui font souvent office d’arguments massues sans que ne soit jamais remise en cause leurs pertinences.

    Parmi elles : l’affirmation que les algériennes et les algériens ne veulent plus de ce petit dictateur qui insert son destin en lettre cousue de trahison et de lâcheté.

    En effet, en déplaçant le curseur dans le sens d’une Algérie islamiste, le président de la république a hypothéqué le futur de la jeune nation algérienne.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Abou Stroff
    15 novembre 2017 - 14 h 42 min

    l’islamisme, me semble t il, n’a plus besoin d’être porté par des partis islamistes. en effet, je pense que le pouvoir en place fait beaucoup plus que tous les partis islamistes réunis en terme d' »islamisation » de la société algérienne. il suffit de regarder les différentes chaines de télé (publiques ou privées) algériennes pour réaliser que la religion occupe de plus en plus d’espace et est la seule référence lorsqu’il s’agit de porter une quelconque réflexion sur la société ou la monde en général.
    moralité de l’histoire: je l’ai dit et je le redit. la marabunta qui nous gouverne et la vermine islamiste ont des intérêts convergents quand ils ne sont pas identiques. elles ne sont en fait que deux aspects d’un même pôle, c’est à dire le pôle des rentiers du système qui utilise la religion pour endormir la « plèbe » et éviter qu’elles pose les questions qui fâchent.

    abdel
    15 novembre 2017 - 12 h 55 min

    les peuples n’ont pas de mémoire,l’histoire est là pour nous rappeler que toutes les idéologies totalitaires se terminent mal,les allemands,par des élections ,ont porté un régime totalitaire au pouvoir, et l’allemagne a ete détruite ..l’islamisme et le fascisme relèvent de la meme idéologie, seule la dénomination change,a tel titre que les frères musulmans égyptiens,avaient,dans les années 30 ,des relations étroites avec les responsables nazis

    Mello
    15 novembre 2017 - 12 h 42 min

    L’islamisme, en Algerie, represente une nebuleuse sociale non rattachee aux partis politiques actuels. Cette nebuleuse s’est ancree , sournoisement, dans le quotidien de l’Algerien , sans crier gare. N’a t on pas vu l’ensemble des Algeriens, notament ces joueurs de football, s’exprimant a tout bout de champ par “ incha Allah” , expression la plus utilisee avant chaque evenement , avant chaque match, expression qui veut dire “si Dieu le veut”. S’accrocher ainsi a Dieu , c’est ne fournir aucun effort pour executer ce qu’on doit faire et si par malheur rien n’a ete fait , l’Algerien vous sort “ Allah Ghalleb” . Ce qu’on est incapable de faire, au final, c’est Dieu qui ne veut pas le faire.
    Sans parler des effets vestimentaires , moyen-ageux, qui se developpent a une vitesse grand V , et si par malheur une jeune fille ou femme ne se met pas de la partie avec hidjab ou nikab, c’est un deferlement de mises en garde par tous ces jeunes drapes de cet habit arabo-baathiste-salafiste qui trainent les pieds dans des savates….
    L’islamisme social, non politique, est largement encourage par ce pouvoir qui tient un levier de rabaissement, d’avilissement de la societe Algerienne.

    EFFECTIVEMENT
    15 novembre 2017 - 9 h 07 min

    une autre éducation est nécessaire en urgence à nos petites têtes crépues pour espérer faire reculer cette mentalité rétrograde qu’est l’islamisme .
    ils construisent des zawiyates salafistes (mosquées) à tous les coins de rue ….construisons des lieux (virtuels) pour cultiver nos petits, c’est plus rapide .mais surtout faut dénoncer les contes de fées et mensonges comme l’a fait ce savant égyptien mohamad al nasr… dénoncer dénoncer puis dénoncer la c…, dénoncer le gros lézard, dénoncer que l’islam est autrement que comme le voient cette bande de fanatiques complétement écervelés et qui se prosternent devant un certain BKH…. au lieu de DIEU.

    LE NUMIDE
    15 novembre 2017 - 8 h 35 min

    l’islamisme politique c’est l’idéologie wahabiste totalitaire et monarchiste dans ses deux branches le salafisme saoudien et les frères musulmans égyptiens .. c’est une Nébuleuse et un contre -état antinational .. il n’ y a que trois forces qui peuvent la vaincre en Algérie .. le nationalisme algerianniste radical et à sa tête l’ANP , la Nébuleuse Berbériste nationaliste et le réseau traditionnaliste des Zaouïas Algériennes ..Avec l’islamisme wahabiste terroriste et totalitaire par nature et antinational et antialgérien par destination , il faut être radical , agressif et sans concession … Toute faiblesse et toute naïveté du camp national algérien devant ce projet mortel est un danger de mort … il n’ y a qu’une seule formule qui fera reculer la Terreur wahabiste et son projet en Algérie ou dans le monde .. si tu ne lui passes pas par le corps, il te passera par le corps …

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