Le chef de l’UGTA Abdelmadjid Sidi-Saïd repousse une tentative de «putsch»
Par Hani Abdi – Des milliers de travailleurs se sont mobilisés ce mercredi devant la Maison du peuple pour réitérer leur soutien au secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd.
Les travailleurs se sont déplacés pour contrer une manifestation à laquelle a appelé l’ancien responsable de l’organique de l’UGTA, Tayeb Hmarnia, qui a été exclu de toutes les instances de la centrale syndicale. Le groupe mobilisé par Hmarnia n’a pas pu accéder à l’intérieur du siège du syndicat, car les lieux étaient déjà occupés par les travailleurs soutenant Sidi-Saïd. Face au mur humain dressé à l’entrée de la Maison du peuple, le petit groupe de Hmarnia a fini par rebrousser chemin.
Sidi-Saïd a donc réussi une véritable démonstration de force, lançant par la même occasion un message à son opposant qui réclame sa tête de Sidi-Saïd depuis son exclusion dans le sillage de l’éviction de l’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune. Chargé de l’organique, Tayeb Hmarnia avait essayé de renverser le secrétaire général de l’UGTA. La situation a fini par se retourner contre lui, après avoir échoué de mobiliser suffisamment de syndicalistes autour de son projet. Il a été désigné sénateur du tiers présidentiel dans le «quota» réservé à l’UGTA sur proposition de Sidi-Saïd, selon des sources syndicales fiables.
Si Tayeb Hmarnia n’arrive pas à mobiliser contre Abdelmadjid Sidi-Saïd, c’est parce qu’il n’est pas présent sur le terrain. «Il appelle à des actions sans qu’il soit lui-même présent», a affirmé un syndicaliste selon lequel Hamarnia «souffre aussi des conséquences de sa gestion de l’organique de l’UGTA depuis de longues années». Des années durant lesquelles «bien des injustices ont été subies par de nombreux syndicalistes». Hmarnia ne jouit pas d’une grande popularité au sein de la base. Ce qui s’est passé à la centrale syndicale ce mercredi en est la preuve.
Seule une dizaine de personnes, venues essentiellement d’Annaba, ont répondu à son appel. A leur tête, le sulfureux Aïssa Menadi, ex-syndicaliste et ancien député RND d’Annaba.
H. A.
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