Sept partis appellent les forces progressistes à l’unification des rangs
Par Mounir Serraï – Sept partis et la Ligue de défense des droits de l’Homme appellent les forces progressistes à l’unification des rangs pour une alternative démocratique afin de faire sortir le pays de l’impasse actuelle. «Le peuple algérien, après son soulèvement contre le colonialisme à travers une Révolution devenue un exemple pour le monde entier et source d’inspiration pour les peuples opprimés, le voilà aujourd’hui en train de mener sa deuxième révolution, pacifique et unitaire, pour imposer le changement radical, pacifique et démocratique du système sous l’admiration de tous les pays», affirment d’emblée ces partis dans une déclaration commune, sanctionnant leur réunion de concertation qui a regroupé le RCD, le FFS, le PT, le PST, le PLD, l’UCP et le MDS ainsi que Noureddine Benissad, président de la LADDH.
Dans leur appel, ils relèvent la détermination inébranlable et l’espoir immense des Algériens. «Seulement, estiment les signataires de cet appel, le pouvoir en place n’est pas disposé à saisir le sens profond de cet événement sans précédent depuis l’indépendance. Il persévère obstinément dans le déni de la réalité et a fait le choix du pourrissement et la manipulation.»
«Le rassemblement des forces de l’alternative démocratique est le seul à même de traduire fidèlement cette profonde aspiration populaire», assurent-ils, estimant qu’il «est vain de croire à l’existence d’une issue positive à ce conflit dans le cadre de l’ordre actuel. Ni le pouvoir ni ses diverses excroissances ne sont en mesure de constituer un recours.»
Pourtant, soulignent-ils, «le sursaut citoyen, de par son caractère pacifique et massif, est une chance pour le pays. C’est une force capable d’engager le pays dans la voie de la souveraineté populaire, de la modernité et du progrès».
Ainsi donc, pour eux, «la transition démocratique n’est pas un choix. Elle est de l’ordre de la nécessité. Aujourd’hui, l’urgence est d’élaborer une solution politique ambitieuse, raisonnable et réalisable, loin des règlements de comptes et des calculs étroits. Elle vise à mettre fin à ce régime dictatorial et changer radicalement le système en vue de propulser le pays d’un ordre constitutionnel obsolète vers un ordre démocratique».
Les signataires de cet appel exigent «la libération immédiate, et sans conditions, de tous les détenus d’opinion», condamnent «la judiciarisation de l’action politique comme c’est le cas de la secrétaire générale du Parti des travailleurs et la levée de toutes les entraves aux droits d’expression, de réunion et de manifestation».
Ils réclament aussi la libération de la dynamique politique de construction d’un Etat de droit et des libertés et de la société qui est une priorité en vue d’amorcer une véritable transition démocratique. «L’heure aujourd’hui est à la concertation et au dialogue des forces progressistes afin de construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans notre pays», soutiennent-ils, invitant dans ce sillage «les autres acteurs politiques, syndicats autonomes, mouvement associatif et les personnalités nationales indépendantes et la communauté algérienne à l’étranger, qui se reconnaissent dans cet appel, à se joindre à cette initiative de concertation et de dialogue sans préalable».
M. S.
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