Transition en Algérie : neuf leçons à tirer des expériences étrangères

Solida Nabni
La Pologne est un des Etats post-révolution les plus prospères. D. R.

Par Kamel M. – Le centre de réflexion Nabni a élaboré une étude sur la base des expériences vécues dans un certain nombre de pays étrangers pour une sortie de crise en Algérie. L’étude a recensé neuf enseignements inspirés de situations similaires ayant eu cours dans des pays comme la Tunisie, la Pologne ou encore l’Espagne.

Parmi les solutions préconisées, en se basant sur les expériences vécues dans ces pays, le think tank relève en premier lieu la nécessité de «préparer la transition» en «identifiant» et en «dépassant» les principaux désaccords entre les différentes forces du changement. Pour ce faire, Nabni préconise de «constituer une coalition élargie indéfectiblement attachée aux valeurs démocratiques aux points de consensus identifiés» pour «parvenir à unir les forces du changement». Cette approche doit être accompagnée par le démantèlement du système et ses pratiques et la mise en place d’une «justice transitionnelle dénuée d’esprit de revanche».

Une autre point consiste à «concrétiser et gérer le transfert du pouvoir», en élaborant des procédures électorales «aux standards internationaux», en garantissant l’indépendance de la justice et les libertés individuelles et collectives. L’étude insiste sur la nécessité de «préserver la loyauté des forces de sécurité» et de «leur donner une nouvelle orientation» dans le cadre d’une «stabilisation» et d’une «institutionnalisation» de la «démocratie naissante» qui doit «répondre aux fortes attentes en matière socio-économique», «maintenir le consensus contre les risques de fragmentation et de division au sein des coalitions» et «prévenir les risques d’atrophie en maintenant la mobilisation et la vigilance de la société civile».

Pour Nabni, neuf étapes doivent être suivies dans le cadre d’une transition qui devra déboucher sur un Etat de droit : avancer graduellement, encourager la convergence des forces du changement, engager le dialogue avec le pouvoir sortant, rédiger/amender la Constitution, gérer la politique économique de transition, réformer la justice, garantir un cadre institutionnel aux partis, placer les forces de l’ordre sur l’autorité civile et tenir compte de l’environnement international.

Un grand chantier qui ne peut, il va de soi, être entamé qu’avec le départ des derniers symboles du système réfractaire au changement.

K. M.

 

 

Comment (10)

    abdou
    1 septembre 2019 - 15 h 24 min

    La loi électorale doit être absolument changée et la répartition des équilibres du pouvoir! il faut instaurer une élection à deux tours avec UNE PARTICIPATION D AU MOINS 60%. Nous avons besoin des technocrates compétents fiables travailleurs et honnêtes! liberté droits et transparence! indépendance de la justice et liberté de la presse et opposition libre… des institutions qui veillent contrôlent et sanctionnent! LA CORRUPTION L ECONOMIE INFORMELLE doivent être éradiques;;;

    Brahms
    30 août 2019 - 17 h 56 min

    Les voleurs étaient dans la maison depuis plus de 20 ans. Beurk.

    Imaginez vous apprenez que votre femme et vos enfants (un ou deux) vous volent depuis des années, vous aurez forcément un dégoût, une haine envers eux. La maison du voleur est toujours petite.

    ….qui vivra verra. En tous les cas, l’argent du vol c’est du sable dans les mains. Vous montez, montez puis badaboum, on redescend très vite.

      3èm symphonie
      30 août 2019 - 19 h 09 min

      Brahms
      30 août 2019 – 17 h 56 min .
      Arrete de faire le sous marin , en étant 1ère fortune
      d’Afrique comme si ton roi est une sainte nitouche ,
      continue ta musique , ton post pue le makhnaz !!

    Nouvo abdel
    30 août 2019 - 14 h 48 min

    «Engager le dialogue avec le pouvoir sortant» ? Je pense personnellement que c’est de la théorie …. On a eu un bel exemple avec boutef, son frère et sa clique de vendu, une vraie mafia sans dignité aucune envers leur concitoyen. Même boutef mort ,ces gens (entendre par là la clique) l’aurait embaumé et installé sur une chaise avec un système asservi afin de le faire bouger gesticulé et parler, afin de faire faire croire encore à une partie de notre population qu’il est encore en vie et qu’il dirige le néant…il ne faut pas se faire d’illusions. Vous savez tous que le pouvoir corrompt je ne vous apprend rien. Pour faire partir ces gens illégitimes et incultes au pouvoir et pour remplacer leur puissance sans verser une goutte de sang, il faut révéler au grand public leurs squelettes de placard à la population algérienne et à la planète entière. Vous allez constater qu’ils déguerpiront à tour de rôle sur la pointe des pieds pour laisser place a la compétence j’espère. Personnellement je verrai bien Me Zegmati au pouvoir comme Président. Je vous assure que je ne le connais pas. Une opinion seulement.

    Zaatar
    30 août 2019 - 12 h 50 min

    Une seule et unique solution: chacun, chaque algérien doit mettre son égoïsme de côté et réfléchir uniquement pour le bien du pays en contribuant de la meilleure manière qui soit. La matière grise existe en quantité et en qualité. Il faut juste vaincre ce sacré ego naturel qui fait qu’on a toujours envie de faire passer son intérêt en premier.

    le niveau
    30 août 2019 - 11 h 16 min

    ont n’a de lecon a tirer de personne
    ces algerien tout se qui se passe au bled
    priomo ..les faux marocains qu ils quittent le pays et vite ..ils se connaissent
    2 le hirak a etait imposer par gaid et ca clic
    que les imposteur du hirak se demasquent
    3 le peuple choisira lui meme son gouvernement
    et vite le temps presse contre cet populations qui a tant souffert
    et pour les occidentaux ces une autre paire de manche

    57
    30 août 2019 - 10 h 29 min

    a mon humble le peuple se doit d instaurer un gouvernement provisoire sans tenir compte des usurpateurs juste le temps de préparer les élections a moins que gaid utilise la force pour nous empêcher contre les fusils et les bombes lacrymogène nous sommes impuissants et plus par notre passivité

    Vérité
    30 août 2019 - 9 h 49 min

    Chaque nation est déférente d’une autre, l’Algérie c’est une autre nation, elle est très aimée par ses voisins pour ses richesses et aussi par son tempérament guerrier qui fait peur, à mon avis la seule solution, donner le pouvoir aux civils et l’armée garde l’œil sur les nouveaux dirigeants où cas où il faut s’en débarrasser comme elle a fait pour le traître Bouteflika et son clan de voyous

    Algero-berbere
    30 août 2019 - 9 h 46 min

    Le peuple ne demande qu une chose c est de déraciné ce système mafieux et corrompu qui a mis l Algérie k.o.. politiquement économiquement et judiciairement….

    Anonyme
    30 août 2019 - 9 h 02 min

    La seule solution pour faire le grand nettoyage est une transition de 12 à 18 mois (comme l’ont souligné certains hommes politiques). Une élection présidentielle dans 3 mois organisée par cette bande pour imposer un Benflis ou un autre caméléon comme lui, non merci!!

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