Un journaliste arrêté par les gendarmes : le pouvoir s’acharne sur la presse

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La presse algérienne continue de payer le tribut de son indépendance. PPAgency

Par Saïd N. Le flou entoure toujours les circonstances et les causes de l’arrestation, samedi dernier, du journaliste algérien Sofiane Merrakechi par la gendarmerie à Alger.

Selon des sources recoupées, le journaliste, qui travaille comme correspondant local de la chaîne libanaise Al-Mayadeen, est soupçonné de louer la logistique de son bureau pour des transmissions en direct pour diverses chaînes de télévision, dont Al-Jazeera, France 24 et Russia Al-Yawm.

Selon ces sources, le journaliste a été arrêté suite à une opération de perquisition menée par des éléments de la Gendarmerie nationale dans son bureau où ils auraient saisi des équipements de transmission.

Ni la direction de la chaîne Al-Mayadeen, basée à Beyrouth, ni celle de la chaîne Al-Jazeera Moubashir n’ont encore commenté ces informations concernant l’arrestation de son correspondant à Alger, mais des militants des droits de l’Homme et des journalistes ont confirmé la nouvelle, en précisant que le journaliste est détenu dans les locaux de la Gendarmerie de Bab J’didi à Alger, sans même avoir pu contacter sa famille.

D’autres sources ont affirmé, lundi, que le journaliste Sofiane Merrakchi serait poursuivi pour «incitation à attroupement», en relation sans doute avec les images de manifestations diffusées en direct à partir d’Alger par des chaînes de télévision étrangères qui ne sont pas légalement autorisées à activer en Algérie.

En l’absence de communication officielle sur cette affaire, la confusion continuera à alimenter les rumeurs les plus alarmantes sur la situation des droits de l’Homme et des libertés publiques en Algérie, et c’est toute la crédibilité de l’Etat algérien qui risque d’en pâtir.

S. N.

Comment (9)

    Chaoui
    25 septembre 2019 - 18 h 20 min

    Le monde entier à les oreilles pointés sur l’Algerie y compris mon tel et celui de la voisine
    Si mes propos ont pu vexés quelqu’un je m’en excuse
    Pur forfuite
    C’est le hasard si mes idées sont pertinentes

    Zaatar
    25 septembre 2019 - 5 h 31 min

    Et vous pensez que le pouvoir va se laisser faire? Qu’il va regarder le mouvement prendre de l’ampleur pour qu’il descende? Il réagit c’est tout naturel et avec ses méthodes et l’arsenal dont il dispose. Que ça soit légal ou pas, c’est lui l’état et c’est lui qui fait les lois et qui les interprète à sa manière. C’est H’mida.

    azul
    24 septembre 2019 - 16 h 41 min

    L Algérie ne peut être, en effet, en mesure de garantir son indépendance que si elle dispose d’un peuple jeune, vigoureux et nombreux. De même qu’une maison désertée par ses propriétaires court le risque permanent d’être visitée par des cambrioleurs ou occupée par des squatters, un pays qui se dépeuple est condamné à terme à devenir la propriété de l’étranger, la victime de tous les pillages et le cadre de toutes les oppressions.

    Lghoul
    24 septembre 2019 - 15 h 26 min

    Le pouvoir s’acharne contre tout ce qui bouge comme une bête blessée.
    Ils ne savent plus quoi faire d’autre en dehors de voler, détourner, mentir et utiliser la violence s’ils n’ont rien a faire de bon. Tout ce qui est en relation avec les nations civilisées est inconnu chez eux. Quand on visite les kharabes a longueur d’années, on n’apprend que la violence et le négativisme. La preuve, aucun de leur pays est en paix depuis de décennies. Tous comme frappés de malédiction et ils veulent nous contaminer. C’est une évidence internationale que personne ne pourra plus cacher.

    azul
    24 septembre 2019 - 10 h 19 min

    continuons à dénoncer un acharnement judiciaire et administratif qui porte atteinte à la liberté de la presse et empêche les journalistes de faire leur travail sereinement.

    2ème république
    24 septembre 2019 - 9 h 40 min

    Ils sont persuadés que ce n’est qu’une affaire de quelques activistes et journalistes qu’il suffit d’arrêter pour que la population rentre chez elle. Ils ne sont pas encore convaincu que 99% de la population les vomit. Et pourtant il il y’a un moyen de se convaincre tout simple, c’est d’appeler à une manifestation de soutien à Gaid Salah un samedi à Alger. On pourrait lui lancer un défi!! Essaie de réunir seulement 1000 personnes à Alger!! Si tu réussis on rentre chez nous, juste 1000 personnes pas plus!! Chiche!!!

    ABOU NOUASS
    24 septembre 2019 - 7 h 21 min

    On ne change pas une méthode de gestion qui a déja fait ses preuves.
    Depuis l’intrusion des moukhabarates d’Égypte et du KGB de Kroutchev , depuis 1962 , on a appris à améliorer la façon de museler la presse , de soumettre un peuple et d’amasser des fortunes , cela s’entend.

    Mais ce que ne savent pas encore ces têtes de mulet, c’est que le monde a évolué grâce au numérique, à la fibre et à toute cette technologie moderne qui a bouleversé et renversé nombre de régimes dictatoriaux.

    Ce qui veut dire, par voie de conséquence, que c’est valable aussi pour ce régime de charognards vieillissants à la traîne du savoir.

    Même si ce journaliste est pris en état d’infraction à la loi, il n’en demeure pas mieux quant à liberté d’exercer cette noble fonction d’informer.

    Wait and see
    la fonction de

    5/5
    24 septembre 2019 - 7 h 17 min

    Les dictateurs n’aiment pas les journalistes, n’est les hommes libres, non plus la vérité, par contre ils adorent les soumis les lèches les rapporteurs de paniers, les sous hommes, comme Messieurs Bengrina, Benflis, Bensalah, Bedoui,Belaiz, Bouhadja,je me demande comment des hommes qu’ils ne manquent de se rebaisse aussi Bas

    57
    24 septembre 2019 - 7 h 14 min

    A BAS LA DICTATURE A BAS LES DICTATEURS
    ZA3MA LE PEUPLE ET L ARMER KHAOUA KHAOUA !?!?! peut être pas les gendarmes???

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