Alger la Blanche voilée de corbeaux

saleté Alger
Les immondices sont devenues partie intégrante du décor des villes algériennes. PPAgency

Par Mesloub Khider – «Il vaut mieux garder la nostalgie d’un paradis en le quittant que de le transformer en enfer en y restant.» (Jacques Ferron.) «La nostalgie ? Ça vient quand le présent n’est pas à la hauteur des promesses du passé.» (Neil Bissondath.) Bien avant l’accession d’Abdelmadjid Tebboune à la magistrature suprême, notre suprême magistrale capitale avait déjà subi des outrages à l’honneur de ses emblématiques ouvrages. Depuis longtemps, Alger s’était métamorphosée. Elle a été convertie aux mœurs méphistophéliques de l’Orient. Alger la Blanche, glorifiée par les chanteurs et célébrée par les noceurs, s’était badigeonné sa sublime face immaculée de noirceurs. On avait flétri son splendide centre urbain. Altéré sa flamboyante architecture. Enténébré sa prestigieuse culture. Travesti ses normes vestimentaires locales. Acculé à l’exil nombre de ses nobles résidents. Perverti son âme populaire débonnaire. Démoli son légendaire sens de l’humour. Alangui sa fibre patriotique révolutionnaire. Détourné son caractère méditerranéen vers les sables mouvants du caractériel désert arabique. Dérouté son esprit universel vers le particularisme confessionnel orientalement borné.

Aujourd’hui, même son éternel ciel bleu azur ne reconnaît plus sa terre natale algéroise, sa séculaire ville historique. Elle est devenue un affront urbanistique et culturel à ses yeux ensoleillés d’amour pour ses habitants. D’après certaines sources sûres, le ciel aurait demandé un visa d’installation à plusieurs pays européens où se sont exilés à contrecœur de nombreux Algérois, pour pouvoir réchauffer leur destin refroidi par les frimas du climat (social) glacial du pays d’accueil. Mais aussi pour trouver refuge auprès d’eux de manière à se blottir dans leur giron réputé pour sa fraternelle et affectueuse protection.

De même, les frétillants et pétillants oiseaux de jadis ne pépient plus, ne chantent plus, car affligés de chagrin, accablés de tristesse par le sinistre spectacle offert sous leurs ailes au corps désormais décharné par manque de becquetance à se mettre sous le bec, accaparée par la population miséreuse, devenue avare à force de privations alimentaires infligées par le pouvoir établi. Beaucoup d’entre eux ont émigré vers d’autres cieux, plus cléments et plus généreux.

Depuis lors, Alger, sous un ciel déchiré quotidiennement par des croassements lugubres catapultés fanatiquement d’Orient, s’est recouverte de voraces corbeaux noirs, se ruant, dans un tumulte assourdissant de frénésies dévotieuses vicieuses, sur sa culture bestialement dépecée, son architecture sauvagement défigurée, son esprit cosmopolite et tolérant scandaleusement mutilé.

En effet, des nuées de silhouettes sombres, s’apparentant à de mystérieuses chouettes noires, au milieu d’autres flâneurs intrus, de jeunes à la vie déjà usée, sous les yeux hagards d’autochtones médusés, sillonnent les sombres artères jonchées de détritus, tapissées d’immondices empestant l’indigence, escortées de crasses d’ignorance. Tels des corbeaux, dès l’aube, ces silhouettes à la figure grimée de barbe noire ou attifée de turban wahhabite battent le pavé de la capitale d’un pas hésitant, irritant, débilitant, mais avec un esprit fanatiquement militant. Emmitouflées dans leur tenue de prière exhalant des relents de misère intellectuelle, elles s’aventurent dévotement dans l’espace urbain public algérois dégradé pour prendre d’assaut les chaussées défoncées, les trottoirs engoncés, dans une atmosphère polluée de détresses avec fatalisme assumées, saturée d’agressivité difficilement réprimée, emplie d’humeurs psychologiquement déprimées. Dans leurs pérégrinations monotones et insipides, elles traînent leur oisive vie avec une anxieuse nonchalance stupide. A croire que leur inénarrable hijab ou leur barbe hirsute leur sert de cuirasse pour camoufler les stigmates de leurs vacuités existentielles, les flétrissures de leur misérable vie.

Sur les principales rues commerciales algéroises sillonnées par de ténébreux zombies exsudant la mal-vie, dominent trois types d’établissements de commerce : les boutiques de vêtements bas de gamme pour dames dénudées de flouze mais heureusement couvertes des pieds à la tête de leur accoutrement de rigueur en vigueur dans toute l’Algérie à la pointe de la modernité islamique et des mondanités haillonneuses ; les boutiques cosmétiques fréquentées par de nonchalants chalands au corps étique couronné de figure mystique mais dénuée d’éthique ; et les établissements de restauration servant des repas à l’hygiène et à la diététique à telle enseigne douteuses qu’ils peuvent vous faire passer de vie à trépas.

Ces trois types de commerce symbolisent l’Algérien moderne éborgné par l’islamisme. L’autre œil valide lui sert à lorgner l’Occident mécréant, son véritable paradis, convoité avec de suppliques prières adressées obséquieusement aux ambassades pour décrocher le béni visa salutaire, plus socialement lucratif que les «hassanate» renvoyées aux calendes grecques. Cela expliquerait l’aveuglement de son attitude vis-à-vis de son pays, livré à un peuple frappé de cécité qu’on appelle ignorance intellectuelle ou infirmité économique.

Aujourd’hui, sa vie se borne à se vêtir d’habits importés, à se divertir son épiderme à coup de produits cosmétiques importés et, enfin, à se bâfrer d’aliments importés. Chercher l’erreur existentielle et sociale. La production ne semble pas avoir été programmée dans le catalogue des revendications de l’Algérie indépendante. Depuis plus d’un demi-siècle, l’Algérie fabrique en série des enfants (on est passé de 11 millions d’habitants en 1962 à plus de 42 millions aujourd’hui), pourtant elle ne construit aucune industrie afin d’intégrer cette excédentaire population dans la production pour la transformer en force productive. Et pour cause ! Il est vrai que, croyance religieuse et fatalisme aidant, par la grâce de Dieu, le désert pourvoit aux besoins des Algériens au moyen de cet or noir. A quoi bon construire des usines, cultiver la terre ! En attendant, la bourgeoisie étatique et affairiste algérienne a accaparé cet or noir, source de sa richesse obscure. Offrant au peuple juste la bile noire, cette source de sa mélancolique existence désertique.

Voilà les trois principales devantures commerciales ornant les artères algéroises. Ecrasés sous le poids de frêles immeubles vermoulus d’incuries jusqu’au sommet de leur Etat délabré, chancelants comme le régime actuel vacille sur ses fondements, arborant des façades lézardées de coupables négligences réhabilitatrices urbaines étatiques, ces bazars captivent les regards hagards des bizarres badauds impécunieux mais au tempérament impétueux, jamais parcimonieux d’esclandres courtois publics et de pugilats poignants de coups émotionnels et commotionnels.

Dans cet Alger anciennement la Blanche, où jadis on ne pouvait y pénétrer sans costard et cravate, aujourd’hui tout le monde déambule en kamis et savates. Dans cette capitale enténébrée par la sombre idéologie religieuse mortifère salafiste, même les salles de cinéma ont disparu du paysage urbanistique, dépourvu également d’offices touristiques. Les salles de cinéma ont été remplacées par les salles de prière. Le grand écran du cinéma a été troqué contre l’immense tapis de la mosquée. Dans ces gigantesques salles de mosquée à l’entrée gratuite, à l’inverse de tous les autres rares divertissements et loisirs tous payants facturés à des tarifs prohibitifs, on ne diffuse qu’un unique programme. Le scénario est invariablement et immuablement identique aux cinq séances quotidiennes. Pas de péripéties. Pas de rebondissements possibles. Ainsi en a décidé le réalisateur céleste et son metteur en scène sur terre.

La masse moutonnière assiste passivement à la diffusion de sa vie en spectatrice prosternée devant un destin élaboré, selon elle, dans la salle de montage céleste. La vie muselée de cette masse moutonnière, remise entre les mains de Dieu, socialement immolée par le pouvoir musclé algérien sacrificateur, défile au ralenti, sans péripéties heureuses, ni rebondissements salvateurs. Elle défile dans le dénuement sans perspective de dénouement. Sans coups de théâtre, excepté les coups spectaculairement assénés par un régime toujours engagé sur le théâtre d’opérations de répression. Un régime dominé par de piètres acteurs de la politique spectacle, tout juste capables de représentation vaudevillesque jouée depuis 58 ans par les mêmes clowns, clones fécondés et manœuvrés tels des pantins par des parrains embusqués dans les coulisses du véritable pouvoir étatique autocratique.

En guise d’ambitions, la jeunesse algéroise ne rêve que de conquêtes gauloises pour décrocher l’amour de long séjour résidentiel, d’accostages français pour s’immerger dans les eaux troubles de la vie précaire hexagonale, d’aventures européennes avec le risque certain de noyer définitivement son espoir en pleine embarcation échouée en mer méditerranéenne.

Trompée par le pouvoir gérontocratique FLNnesque, en attendant la majorité de la jeunesse trempe son ennui dans les eaux glacées du désarroi, du désespoir, du suicide social et existentiel. Paradoxalement, dans ce pays méditerranéen pourtant baigné d’eau, ces forces vives de la nation ne peuvent même pas s’adonner à la natation. En effet, pour tromper son ennui suintant d’afflictions, la jeunesse algéroise ne trouve aucune piscine pour tremper son corps déshydraté par la sécheresse de sa monotone vie, mais détrempé de sueurs de ruminations anxieuses.

Même la plage n’est plus à la page. Le splendide littoral de la mer a subi des ravages, des outrages, sur ses rivages. Une chose est sûre : nos plages ne connaissent pas le chômage, devenues sources de profits et d’agiotages, pour les spéculateurs spécialistes du traficotage, ces requins qui ont pris l’Algérie en otage. Les anciennes paisibles plages du littoral algérois à la mer pure et cristalline ont été transformées en décharges publiques où viennent s’échouer et s’agglutiner des hordes de vacanciers sauvages et d’estivantes affublées de scaphandres salafistes, probablement pour éviter le naufrage de leur corps doctrinal encombrant leur petite cervelle congestionnée d’archaïsmes stérilisants.

Dans cette capitale outrancièrement bétonnée, anarchiquement dilatée, même les routes sont devenues aujourd’hui des cimetières à ciel ouvert où circulent sauvagement des cercueils ambulants conduits par des fous du volant, probablement des fous de Dieu pour qui la vie sur terre n’a aucune saveur, la vie d’un être humain n’a aucune valeur ; de là s’explique leur propension à devenir tueur.

Dans cette capitale, jadis pépinière de bibliophiles, peuplée de librairies (comme l’a résumé un ami journaliste «la belle époque où même le vendeur de tissu était un intellectuel ! Aujourd’hui, même le détenteur d’un doctorat de l’université est inculte !»), les derniers grands lecteurs de naguère ont brûlé leurs dernières cellules grises lumineuses à l’époque de la décennie noire, consumées d’abord par l’islamisme rompant, ensuite terrorisant et désormais envahissant.

Dans ce sombre portrait des Algérois, une lueur d’espoir commence à jaillir. Dans le même temps que les Algérois ont fâcheusement cessé d’être des lecteurs actifs, ils ont consciencieusement cessé d’être des électeurs passifs. Certes, ils ont renoncé à leur devoir de lire, mais ils ont exercé concomitamment leur droit de refus d’élire. Aussi ont-ils pris la résolution politique de ne plus participer aux mascarades électorales remportées constamment par la même inamovible classe politique maffieuse avec des scores brejnéviens et des records de truquage des scrutins.

Ironie du sort, dans cette belle capitale, ville de mon enfance et de ma jeunesse, de tous les édifices encore provisoirement debout, seule la gigantesque dispendieuse mosquée algéroise, érigée par l’ancien grabataire roi-président Boutef IV, royalement destitué par le valeureux peuple algérien lors du Hirak, est solidement bâtie aux normes modernes. Les autres bâtiments tombent en ruines, à l’instar de l’institution étatique gâtée par les crises économique, sociale, politique, corrodée par l’indéfectible dissidence subversive du peuple algérien, lui toujours bravement debout.

Pour conclure, advienne que pourra : à nos yeux nostalgiques embués de larmes de rage tragique, Alger demeure toujours blanche. Toujours cette capitale admirée du monde entier. Cette ville baptisée autrefois La Mecque des révolutionnaires. Mais devenue aujourd’hui le Goulag islamiste des Algériens.

Alger vaut bien toujours une déambulation flâneuse, un séjour prolongé, une habitation pérenne. Une nouvelle reconstruction. Un blanchiment pour effacer les noirceurs de sa vie architecturale, urbanistique, culturelle.

Cette captivante capitale vaut bien une prière capiteuse ! Un copieux plat de fruits de mer partagé avec les copains !

M. K.

Nota bene : N’y voyez aucun snobisme ni «algéroinisme». J’aime toute l’Algérie. Il s’agit juste d’un hommage personnel rendu à Alger de mon enfance, de ma jeunesse, en ces temps sombres, marqués par la pandémie et la fermeture des frontières, où les souvenirs affluent à la surface de ma mémoire. Et les dégâts décrits d’Alger s’appliquent en vrai à toute l’Algérie. A travers Alger, c’est toute l’Algérie glorieuse de jadis que je pleure, mais de larmes de fierté d’avoir côtoyé cette ancienne Algérie postindépendante, peuplée d’hommes et de femmes valeureux qui, partout, par leur prestance et leur noblesse, forçaient le respect, suscitaient l’admiration, attiraient l’affection !

Comment (59)

    1commentaire
    23 août 2020 - 23 h 23 min

    On a le don de la critique mais quand il s’agit de bouger les choses par des actions caritative pour le bien de tout le monde comme ici la propreté on trouve personne ou si des gens qui viennent de l’extérieur pour donner un élan et personne en vue ou très très peu on les comptes sur une main que des critiqueur des bons à rien il veulent partir à l’étranger pour encore salir les pays qui les accueillies alors que chez eux ya beaucoups a faire ces cela etre un patriotes et respecté ceux qui ont combattue pour une Algérie libre moi je dit les vrais valeurs ont presque disparue Allah idjib ness qui ont encore la fibre d’une belle et nouvelle Algérie les générations futurs nous dirons merci…

    Alger avait une âme en ce temps là !
    23 août 2020 - 19 h 34 min

    Les citoyens algériens qui ont vécu ou qui ont connu Alger les lendemains de l’indépendance jusqu’à la moitié des années 70 (74-75) vont partager cet article , vont s’y retrouver avec beaucoup de nostalgie et une émotion dans cet article ! Alger était sublime à cette époque là et n’avez rien à envier aux plus grandes capitales du monde !

    Il y a avait de tout à Alger à cette époque, des pauvres, des riches, des cultivés, des pas cultivés, des étrangers, des femmes, des hommes, des algériens de toutes les régions du pays. Tous les algériens de toutes les régions du pays qui venaient la visiter avaient beaucoup de déférence, d’admiration, de fierté, de considération, de respect envers elle ! La Capitale Alger était vraiment « la blanche » à cette époque là pas seulement pour la …peinture… ou la badigeonnage factice des bâtisses d’aujourd’hui ! Alger avait une âme en ce temps là !

    Lghoul
    23 août 2020 - 9 h 11 min

    C’est une question de culture: Soit on est propre ou sale. Il faudrait donc changer de culture pour devenir propre.

    Hamid
    23 août 2020 - 6 h 52 min

    Salem alikoum
    Quel bel article beaucoup de nostalgie respect toubib
    Juste une question mesdames et messieurs
    Y’a il une solution Merci

      Hourya
      24 août 2020 - 6 h 25 min

      Les autorités religieuses pourraient émettre une fatwa interdisant aux imams les prêches sur la tenue vestimentaire des femmes tant qu’un seul déchet, fusse un mégot de cigarette, traîne sur le sol de leur quartier ou village. Ceci devrait suffire à motiver les volontés.

      Anonyme
      24 août 2020 - 8 h 24 min

      Le déclin de cette belle ville typiquement méditerranéenne à débuté après le départ de la majorité des algérois en 1962 puis achevé par les arrivistes de l’ouest le fameux clan d’oudjda puis les oriento-islamistes avec une nouvelle culture conquérante sous couverture de la religion.

    Mesloub Khider
    22 août 2020 - 23 h 56 min

    Bonjour à tous les lecteurs et commentateurs d’AP. Merci pour vos commentaires et votre participation au débat mémoriel sur Alger la Blanche de naguère.
    Je partage avec vous, mes chers frères lecteurs, ce petit texte de Maupassant rédigé lors de son séjour en Algérie. En 1881, le journal Le Gaulois envoie en Algérie Maupassant. Il réalise une série de reportages très critiques sur la réalité coloniale. Dans un de ces reportages, il parle de son séjour à Constantine. Il décrit la ville de Constantine, après avoir visité Alger, Sétif. Il termine son périple à Bône (Annaba) qu’il appelle la « ville blanche ». Au passage, il cite un vieux dicton algérien qui glorifie la ville de Constantine. Paradoxalement, dans ce dicton il est fait mention de Corbeaux : « Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux. » Aujourd’hui, les Corbeaux du sol fientent sur toute l’Algérie. Au passage, admirez comment Maupassant, avec un soupçon d’orientalisme, décrit nos femmes algériennes du XIXème siècle
    « Du Chabet jusqu’à Sétif on croit traverser un pays en or. Les moissons coupées haut et non fauchées ras comme en France, pilées par les pieds des troupeaux, mêlant leur jaune clair de paille au rouge plus foncé du sol, donnent juste à la terre la teinte chaude et riche des vieilles dorures. Sétif est une des villes les plus laides qu’on puisse voir. Puis on traverse, jusqu’à Constantine, d’interminables plaines. Les bouquets de verdure, de place en place, les font ressembler à une table de sapin sur laquelle on aurait éparpillé des arbres de Nuremberg.
    Et voici Constantine, la cité phénomène, Constantine l’étrange, gardée, comme par un serpent qui se roulerait à ses pieds, par le Roumel, le fantastique Roumel, fleuve de poème qu’on croirait rêvé par Dante, fleuve d’enfer coulant au fond d’un abîme rouge comme si les flammes éternelles l’avaient brûlé. Il fait une île de sa ville, ce fleuve jaloux et surprenant ; il l’entoure d’un gouffre terrible et tortueux, aux rocs éclatants et bizarres, aux murailles droites et dentelées.
    La cité, disent les Arabes, a l’air d’un burnous étendu. Ils l’appellent Belad-el-Haoua, la cité de l’air, la cité du ravin, la cité des passions. Elle domine des vallées admirables pleines de ruines romaines, d’aqueducs aux arcades géantes, pleines aussi d’une merveilleuse végétation. Elle est dominée par les hauteurs de Mansoura et de Sidi-Meçid.
    Elle apparaît debout sur son roc, gardée par son fleuve, comme une reine. Un vieux dicton la glorifie : « Bénissez, dit-il à ses habitants, la mémoire de vos aïeux qui ont construit votre ville sur un roc. Les corbeaux fientent ordinairement sur les gens, tandis que vous fientez sur les corbeaux. »
    Les rues populeuses sont plus agitées que celles d’Alger, grouillantes de vie, traversées sans cesse par les êtres les plus divers, par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges, des turcos bleus, des kadis graves, des officiers reluisants. Et les marchands poussent devant eux des ânes, ces petits bourricots d’Afrique hauts comme des chiens, des chevaux, des chameaux lents et majestueux.
    Salut aux juives. Elles sont ici d’une beauté superbe, sévère et charmante. Elles passent drapées plutôt qu’habillées, drapées en des étoffes éclatantes, avec une incomparable science des effets, des nuances, de ce qu’il faut pour les rendre belles. Elles vont, les bras nus depuis l’épaule, des bras de statues qu’elles exposent hardiment au soleil ainsi que leur calme visage aux lignes pures et droites. Et le soleil semble impuissant à mordre cette chair polie.
    Mais la gaieté de Constantine, c’est le peuple mignon des petites filles, des toutes petites. Attifées comme pour une fête costumée, vêtues de robes traînantes de soie bleue ou rouge, portant sur la tête de longs voiles d’or ou d’argent, les sourcils peints, allongés comme un arc au-dessus des deux yeux, les ongles teints, les joues et le front parfois tatoués d’une étoile, le regard hardi et déjà provocant, attentives aux admirations, elles trottinent, donnant la main à quelque grand Arabe, leur serviteur.
    On dirait quelque nation de conte de fée, une nation de petites femmes galantes ; car elles ont l’air femme, ces fillettes, femmes par leur toilette, par leur coquetterie éveillée déjà, par les apprêts de leur visage. Elles appellent de l’oeil, comme les grandes ; elles sont charmantes, inquiétantes, et irritantes comme des monstres adorables. On dirait un pensionnat de courtisanes de dix ans de la graine d’amour qui vient d’éclore.
    Mais nous voici devant le palais d’Hadj-Ahmed, un des plus complets échantillons de l’architecture arabe, dit-on. Tous les voyageurs l’ont célébré, l’ont comparé aux habitations des Mille et Une Nuits.
    Il n’aurait rien de remarquable si les jardins intérieurs ne lui donnaient un caractère oriental fort joli. Il faudrait un volume pour raconter les férocités, les dilapidations, toutes les infamies de celui qui l’a construit avec les matériaux précieux enlevés, arrachés aux riches demeures de la ville et des environs.
    Le quartier arabe de Constantine tient une moitié de la cité. Les rues en pente, plus emmêlées, plus étroites encore que celles d’Alger, vont jusqu’au bord du gouffre, où coule l’Oued-Roumel.
    Huit ponts jadis traversaient ce précipice. Six de ces ponts sont en ruine aujourd’hui. Un seul, d’origine romaine, nous donne encore une idée de ce qu’il fut. Le Roumel, de place en place, disparaît sous des arches colossales qu’il a creusées lui-même. Sur l’une d’elles, fut bâti le pont. La voûte naturelle où passe le fleuve est élevée de quarante et un mètres, son épaisseur est de dix-huit mètres ; les fondations de la construction romaine sont donc à cinquante-neuf mètres au-dessus de l’eau ; et le pont avait lui-même deux étages, deux rangées d’arches superposées sur l’arche géante de la nature. Aujourd’hui, un pont en fer, d’une seule arche, donne entrée dans Constantine.
    Mais il faut partir, et gagner Bône, jolie ville blanche qui rappelle celles des côtes de France sur la Méditerranée.
    Le Kléber chauffe le long du quai. Il est six heures. Le soleil s’enfonce, là-bas, derrière le désert, quand le paquebot se met en marche.
    Et je reste jusqu’à la nuit sur le pont, les yeux tournés vers la terre qui disparaît dans un nuage empourpré, dans l’apothéose du couchant, dans une cendre d’or rose semée sur le grand manteau d’azur du ciel tranquille. »

      Anonyme
      23 août 2020 - 10 h 10 min

      Un soupçon d’orientalisme, décrit nos femmes algériennes du XIXème siècle …
      La cité, disent les Arabes, a l’air d’un burnous étendu …
      Par des Arabes, des Kabyles, des Biskris, des Mzabis, des nègres, des Mauresques voilées, des spahis rouges …
      Donnant la main à quelque grand Arabe, leur serviteur …
      Un des plus complets échantillons de l’architecture arabe … ( ???)
      Ne lui donnaient un caractère oriental fort joli …
      Le quartier arabe de Constantine tient une moitié de la cité …

      Un seul, d’origine romaine …
      Les fondations de la construction romaine …

      Aucun mot ni allusion « Berbère » (Amazigh)

      Merci Mr Guy de Maupassant d’affirmer, de confirmer et de prouver que c’est la France pour ses funestes intérêts qui a tout fait pour « « arabiser » l’Algérie.

        Anonyme
        23 août 2020 - 18 h 31 min

        Pas de préjugés SVP, c’est juste de l’ignorance ou un manque d’intérêt.
        C’est comme aujourd’hui quand on certains disent j’ai été en Afrique, alors que l’Afrique est un continent plusieurs fois plus grand que l’Europe.

          Anonyme
          23 août 2020 - 19 h 55 min

          je me suis adressé même à titre posthume uniquement à Maupassant et personne d’autre.
          La France par sa richesse en hommes de loi n’a pas besoin d’appentis avocats.
          Quel est le rapport entre la superficie de l’Afrique et celle de l’Europe dans cette affaire ?

    Anonyme
    22 août 2020 - 21 h 57 min

    Solution : révolution dans tous les espaces éducatifs ( école, sport inter-scolaire, clubs de sport, scoutisme etc… ) , développer toutes les émulations saines, promouvoir la culture. Il ne faut plus pleurnicher, c’est trop facile. Le reste n’est que du verbiage.

    SaidZ
    22 août 2020 - 21 h 42 min

    Bien que la faille est au niveau de la gestion et le laisser aller de l’administration et des pouvoirs publics, mais rien ne peut justifier de jeter ses ordures anarchiquement dans la nature, sans même utiliser des sacs adéquats. Ce qui me laisse perplexe est que l’algérien est très propre individuellement que ça soit sur sa personne ou dans sa maison.

    Anonyme
    22 août 2020 - 20 h 19 min

    Et la Rue Tanger.Parlez-nous de cette merveilleuse rue et ses petits restos dans lesquels on peut déguster de succulents plat traditionnels …
    Ah je pleure Alger la Blanche,Blida la ville des roses,Miliana la ville des cerises etc .pour ne citer que celles-la.Allez les voir à présent.Celle ou celui qui les a connues dans les années 60 début 70 s’arrachera les cheveux s’il n’assèchera pas ses larmes

      SaidZ
      23 août 2020 - 13 h 09 min

      les années 60, 70 c’était 10 ans d’indépendance. Les années 2000 …c’est 40 d’indépendance…!!!

    Apulée De Madaure
    22 août 2020 - 19 h 09 min

    Mr Mesloub Khider, tout d’abord je tiens à m’excuser de ne pas vous avoir remercié pour votre article lors de ma réponse au Dr Cherfouh 22 août 2020 – 13 h 26 min, comme vous le constateriez évoquer Alger d’antan par rapport à aujourd’hui, ne fait que nous faire perdre péniblement tous nos repères au point d’oublier l’éducation la plus élémentaire. Dont Acte ! Mille mercis.

    La saleté, quelle que soit zone concernée, elle possède sa solution. Ceci nous a été démontré par les villages kabyles actuellement et d’autres régions du pays auparavant et par plusieurs quartiers des villes de notre pays, vus à la télé ou réseaux sociaux.
    Mais si la saleté touche la zone cérébrale, le remède est beaucoup plus difficile.

    Aussi, pour appuyer votre snobisme «algéroinisme» auquel j’adhère pleinement, permettez-moi d’ajouter ce qui suit :
    Un jour je prends une photo d’un boulevard majestueusement accroché à la falaise qui domine son port, dans une ville dans le monde.
    En montrant ce cliché à mes amis Algériens (sauf ses habitants) et étrangers, on m’a cité toutes les belles cités du Cosmos sauf la concernée.
    De qui s’agit-il ?
    Boulevard front de mer d’Oran.

    Triste
    22 août 2020 - 17 h 35 min

    YA HASRA 3LA DZAIR. Kassrouk, on n’a brisé Alger notre Bahdja.

      @triste
      22 août 2020 - 19 h 10 min

      Finalement qu’on le veuille ou non,nous ne méritons pas le JOYAU que nous a laissé la colonisation et pour lequel 1,5 millions de nos valeureux concitoyens se sont sacrifiés.
      À présent le décor qui s »offre à nos yeux se dessine à l’aide d’immondices nauséabondes,de kamis et de hidjab qui n’ont qu’un.
      Si nos islamistes prônent la véritable religion,leur premiere réaction aurait été d’éduquer la population a plus de propreté et plus d’éducation au lieu de passer leur temps à diaboliser la femme.
      À ces islamistes qui prétendnet détenir la bénédiction d’allah ne sont certainement pas ignorant des deux Hadifs les plus important du Saint Coran  »NADHAFA MIN EL IMANE » et  »La Science ,du berceau jusqu’à la tombe ».
      Qu’en est-il aujourd’hui dans le pays .C’est tout a fait le contraire qui se passe et ce sont les islamistes qui veillent au grain.
      Et tant pis pour nous de les suivre.Dans ce cas nous n’avons pas à chialer et accuser les autres.Nous sommes tous complices pour la des truction de ce pays!!.
      J’ai vu avec des yeux effarés dans une ville tres importantepas loin de la Capitale, nos fidèles,le vendredi ,enjamber les détritus envahissent la cité pour se rendre à la mosquée du coin.
      Et l’imam ,au lieu d’exhorter les fideles à se donner la main pour nettoyer leur cité et ne pas attendre,ni compter sur les autorités locales,non,il leur parle de femmes,de filles etc..
      Voilà ou nous en sommes en 2020.
      Tout se fait dans le HARAM.
      Même la priere faite dans la mosquée est HARAM dans la mesure où l’un des piliers ( »Nadhafa min El iman ») de l’ISLAM AUTHENTIQUE N’EST PAS RESPECTÉE.

      Anonyme
      23 août 2020 - 4 h 06 min

      Pas seulement Alger, malheureusement ils ont plongé toute l’Algérie dans les ténèbres.

    ALGER NOSTALGIE
    22 août 2020 - 17 h 26 min

    Que gâchis, quel échec, quelle misère.
    Elbahdja est devenue vide terne sans références.
    C’est tout un savoir faire et savoir vivre qui est en perdition, grâce à la promotion de la médiocrité de nos responsables irresponsables.

      Compétences
      22 août 2020 - 19 h 17 min

      Quand on me parle de tourisme et je vois la comp pétence douteuse des responsables de ce domaine, je comprends qu’on est très loin du BUT !
      Ah! à s’arracher les cheveux !
      Le touriste on ne lui impose pas ses vacances , on le recoit, le guide dans sa decouverte!
      Pas d’excuses bidon (religion, penuries, manque d’eau) il faut qu’il soit 100% satisfait !
      Au fait quelles sorties pour les jeunes et autres la nuit?????
      Y’a pas que Alger, tombeau de tipaza et au revoir!
      on a des montagnes, gorges, sites…
      Vue d’en haut nos infrastructures sont d’une telle beauté! Montgolfières, petit avion? circuits?

    Anonyme
    22 août 2020 - 17 h 26 min

    houlala!
    un scenario post apocalyptique holywoodien à la « the walking Dead » que nous offre l´auteur de cet article.

      @Anonyme 22 août 2020 - 17 h 26 min
      22 août 2020 - 19 h 17 min

      Si tu avais vécu Alger et la Casabh et tous ses beaux quartiers d’elHarrach à ElBiar en passant par hussein Dey,Belcourt ,kouba,benAknoun,Bab Eloued dans les années 60 et 70 tu comprendrais le désarroi de l’auteur de cet article.

    Kahina-DZ
    22 août 2020 - 17 h 14 min

    Cette chanson correspond pas bien à votre article !!! Bonne écoute !!

    Meskoud Abdelmajid El Assima

    https://www.youtube.com/watch?v=v-T-LnsxuH8

    Elephant Man
    22 août 2020 - 16 h 52 min

    Déjà un apparté à Vichy today et pas que des sacs poubelles ordures accolées aux troncs d’arbres..sans omettre les sacs plastiques masques et cie sur trottoirs la nature les champs… Quant à Lyon et sa banlieue des poubelles volantes qui défient toutes les lois de la science ????
    Quant aux tenues noires et cie vous trouvez les mêmes en France c’est ça le capitalisme et la mondialisation !!
    Maintenant dans les années 90 en Algérie et Alger je n’ai jamais vu des détritus ordures jonchées les rues etc …
    Verbaliser amendes et pas que pour toute infraction ordures poubelles et dégradation des lieux.
    Au citoyen de se responsabiliser et respecter son environnement éduquer dès le plus jeune âge primaire à l’instruction civique et au respect du patrimoine et de l’environnement.
    Enfin, vous avez été formé par l’Algérie et êtes expatrié au Canada donc au lieu de palabrer agir pourquoi n’avoir jamais entrepris des démarches de réhabilitation de protection du patrimoine, des actions de sensibilisation de jeunes avec des échanges avec le Canada en période de vacances scolaires à la découverte du patrimoine respectif etc etc…sans même aller jusqu’au Canada en intra en Algérie des échanges entre jeunes de regions differentes qui passent plusieurs jours dans une région autre que la leur à la découverte du patrimoine et pourquoi pas avec des missions spécifiques en période scolaire comme je l’eu fait du temps de ma jeunesse en Auvergne échange correspondants d’une classe d’une autre région en CM2.

      @ Éléphant
      23 août 2020 - 17 h 45 min

      Il ne vous a pas échappé que l’on parle d’Alger, non?
      Vous nous parlez de Vichy ?
      La Célestin ou St- Yorre ?
      Vous avez passé votre jeunesse en Auvergne et toute votre vie en France. Peut-être avez-vous été en vacances en Algérie une ou deux fois, alors je me permets de vous dire que vous n’êtes pas bien placée pour faire des comparaisons et en sus nous donner des leçons quotidiennes.

    RELIGION ET DEMOGRAPHIE
    22 août 2020 - 16 h 37 min

    Oui bel essai nostalgique et de qualité littéraire indéniable (un peu long).
    Mais bon, dans tous les pays ce problème de détritus existe , les corbeaux, pies ont colonisé les villes.
    La démographie est nocive dans d’innombrables domaines (à vous de lister).
    Ce qu’on apprend (études) dans les mosquées ne ramene aucune valeur ajoutée, bien au contraire que de dangers.
    Comparez par ex: centre d’études religieuses avec centre d’études et de recherche en agronomie…
    Tu mets foulara ou djallaba reste chez toi!
    Volonté politique et civisme.
    Triage à la source, recyclage, incinération.
    C’est comme chez le voisin, artères touristique nickel ! mais le reste c’est des décharges en plein air. Mais chez eux on y voit des femmes et quelques jeunes chercher un potentiel dechet à revendre… c’est en quelque sorte leurs corbeaux !

    Tinhinane-DZ
    22 août 2020 - 16 h 37 min

    Courage
    22 août 2020 – 16 h 05 min

    Je crois que tu es nouveau sur le site.
    As tu un avis à dire sur le contenu de l’article, car ton disque est bien rayé = on connait le refrain.
    On dirait que les commentaire ton touché ?? Étais tu Wali ou maire d’Alger ???
    Il faut savoir admettre ses erreurs, pour avancer.

    Courage
    22 août 2020 - 16 h 05 min

    @kahina alias Belveder dyhia tinhinane éléphant zoro: Hier vous étiez les premiers à applaudir les 20 ans de règne de Bouteflika et vous êtes les premiers à le critiquer maintenant car il n’est plus là.Le Roi est mort vive le Roi!!!!

      kahina-DZ
      22 août 2020 - 18 h 18 min

      Courage,
      Aie le courage de donner ton opinion sur le contenu de l’article…et arrête de détourner le sujet.
      On t’a applaudi aussi durant ta campagne, tu te souviens ?? Tu nous avez donné un sandwich au froumadge et une coca.

    Tinhinane-DZ
    22 août 2020 - 15 h 13 min

    Attendez l’ouverture de la grande mosquée, pour voir Kaboul à Alger.
    On aura un spectacle de tenues intégristes qui représenteront toutes les mouvances intégristes, sauf l’identité Algérienne qui sera absente = Haram. Il parait que le costume du Bon dieu est d’une couleur noire.
    Là vous allez voir que l’Algérie se meurt sous nos yeux.
    Alger a été démolie au sens large et long du mot…Pour instaurer une monarchie de Bouteflika, il fallait détruire l’esprit rebelle des Algérois.
    La restauration d’Alger et sa Casbah doit être la priorité de ce gouvernement.
    Ras Le bol de l’ échec de vos bétonnières ….

      @tinhinane-dz
      22 août 2020 - 22 h 32 min

      Ah oui,tu as parfaitement raison.Ils vont se bousculer pour arriver les premiers ces pseudos hypocrites religieux qui se la jouent qui se complaisent dans leur médiocrité,leur opportunisme et la dépravation de notre Islam ancestral.
      Si je vous dis que les Algériens sont très propres,vous me contredirez certainement.
      Cependant,je vous dirais que la saleté qu’on voit partout est la manifestation,l’expression du ras le bol des Algériens face à l’immobilisme des autorités responsables,qui bouchent tous les horizons qu’au point qu’aucune lueur d’espoir n’arrive à percer cet écran.
      et pourtant cette lueur qui a fait ressusciter l’espoir ,ce fut le Hirak.Et qu’avons-nous vu? qu’avant-nous admirer au point que parfois on se faisait pincer afin d’être sur qu’on est éveillé.On a vu durant les premiers vendredis du Hirak avant que ne réagisse le régime avec sa répression des jeunes (filles et garçons imperméables aux idéologies islamistes rétrogrades ) qui embellissaient les murs et escaliers de la capitale avec de belles décorations chatoyantes, et nettoyaient les rues après le passage les Hirakistes suscitant l’admiration du Monde.
      L’intérieur d’une maison algérienne est la plus propre qui soit.Nos mères,nos soeurs usent leurs mains à force de frotter à longueur d’années les murs et planchers.Et au mois de Chaabane c’est le grand nettoyage et le renouvellement de la peinture des murs en prévision de l’arrivée de SidNa Ramadhan. C’est cela nos belles traditions ancestrales que les Islamistes veulent à tout pris nous enlever et nous imposer la laideur et la médiocrité.
      L’islamisme et l’arabisme (toléré et même encouragé par le pouvoir) à la sauce baathiste sont la grande malediction qui a frappé notre MèrePAtrie.
      L’article  »L’islam religion d’État » inscrit dans la Constitution a ouvert la voie aux islamistes à tous les Abus.

    Abou Stroff
    22 août 2020 - 15 h 12 min

    parlant de l’algérien du moment, M. K. souligne qu »Aujourd’hui, sa vie se borne à se vêtir d’habits importés, à se divertir son épiderme à coup de produits cosmétiques importés et, enfin, à se bâfrer d’aliments importés.
    et bien, c’est ce que j’avance depuis le premier numéro de AP.
    en effet, qui, mieux qu’un tube digestif ambulant, peut résumer les caractéristiques présentées par M. K.?

    Kahina-DZ
    22 août 2020 - 14 h 59 min

    ALGER = AL-BAHDJA !!! a fini par disparaitre comme ATLANTIDE …
    AL-BAHDJA est devenue noire et triste….Elle a disparu dans un raz-de-marée des constructions de misère qui brillent par leur mocheté indescriptible sans âme et sans repère culturel !! EL-BAHDJA a disparu dans la forêt en Béton du programme de Bouteflika.
    Le bilan des walis Analphabètes Khobzistes dont leur seul souci était de faire déménager leur tribu à Alger jusqu’à enterrer El-BAHDJA dans le cimetière de l’ignorance et de l’incompétence de nos responsables.
    Reverrons nous un jour El-BAHDJA ?? Il faut avoir l’Algérie dans l’âme pour le faire ??

    C’est triste !!!!!!!!!!!

    Merrikh
    22 août 2020 - 14 h 03 min

    La nostalgie comme le recours systématique au passé (glorieux, heureux, …) est quelque chose d’assez néfaste et souvent faux.
    Alger, à l’indépendance (je m’en souviens bien) était propre … etc. mais c’était l’Alger française (y compris son organisation …). Au fil des années elle est devenue de moins en moins française et de plus en plus algérienne.
    Les problèmes sociaux, le manque d’eau, les coupures d’électricité, les immeubles bien-vacants qui commençaient à sentir ..
    Il faut avoir le courage de le dire et de l’écrire. Le laisser-aller a fait le reste de la part des pouvoirs publics et des citoyens.
    Nous avons encore dans nos esprits (néocolonialisme ?) les écrits concernant l’Orient et « le désert arabique » pour continuer le travail de la colonisation française par le dénigrement et l’insulte : les « bédouins », les chameaux etc. . Le désert est aussi nord-africain depuis des millénaires et de ce coté, les « arabes » n’ont rien apporté de plus, peut-être l’égorgement des béliers pour l’Aid qui génère une saleté sans nom.
    Il n’y a qu’à lire les documents sur Alger du 19 ème avant l’arrivée des français pour imaginer la « blancheur » d’Alger. Coupe-gorge et saleté dégoutante dans certains quartiers comme certainement Paris.
    Ce qui est arrivé à Alger est arrivé à toutes les villes d’Algérie et cela n’a pas l’air de déranger les citoyens ou le pouvoir. Le nombre d’étrangers qui ont visité l’Algérie qui parlent de la saleté est « phénoménal » … presque tous. Et cela date d’une quarantaine d’années au moins bien avant l’islamisme.
    Concernant les » mœurs méphistophéliques de l’Orient », que les lecteurs d’AP apprennent que les japonais adorent les pays du Golfe (Bahrein et Qatar compris, mais sans l’Arabie Saoudite) parce qu’ils y trouvent une propreté impeccable, des pays organisés, … Ces pays ont beaucoup évolué dans ce domaine, pas l’Algérie.
    Il faudra quand même qu’on arrête de parler du temps béni de la colonisation et de ses effets même après l’indépendance.
    Oui l’après-indépendance a provoqué un boum des naissances (44 millions en 2020 et encore, connaissant les statistiques et les états-civils en Algérie, je doute de ce chiffre). C’est une calamité peut-être, Boumédienne avait tout fait pour que la population algérienne progresse … et les pouvoirs suivants ont été assez lâches pour prendre des mesures. Et maintenant que faire sans passer son temps à se lamenter ?

    Dr Cherfouh
    22 août 2020 - 13 h 26 min

    Quand j’étais enfant , j’habitais au 14 rue Larbi Ben midi. J’avais une tante qui habitait la Basse Casbah à la rue Bab Azzoun .Avant d’aller à l’école je devais lui apporter de succulents gâteaux à l’odeur alléchante que ma mère préparait ,comme toutes les mamans de l’époque .Ma mère adorait sa sœur aînée et pour moi c’était une corvée et je faisais ça à contre cœur , ça allongeait mon chemin et je ne pouvais pas parler foot avec mes petits copains de l’époque et je devais me dépêcher pour ne pas arriver en retard. Un supplice que ma mère Allah Yarhamha par amour et par respect pour sa sœur aînée ,me faisait subir 2 à 3 fois par semaine. En me rendant chez ma tante Allah Yarhamha , je croisais souvent un homme connu à la Casbah qui se promenait ,affublé toujours d’une tenue blanche orientale propre et impeccable surmontant un seroual loubia et portant une chéchia rouge sur sa tête .Il avait parfois un couffin vide avec lui. Je le saluais timidement et il me répondait toujours avec un large sourire. Ceux qui ne le connaissait pas , ils le prenaient pour un illuminé , un fou, ou un simple d’esprit. Plus tard ,quand j’ai un peu grandi , j’ai eu l’occasion de le voir rôder à la cinémathèque d’Alger , parfois je le voyais attablé au café le Tantonville situé à côté du théâtre d’Alger, parfois je le rencontrais à la Bibliothèque Nationale d’Alger des Tagarins Bd Frantz Fanon , quand j’allais réviser ,je le voyais toujours plongé dans la lecture de ses livres. Il fréquentait aussi le café Malakoff en compagnie de Hadj M’hamed El Anka .Puis un jour j’ai eu la chance de lui parler dans l’intimité à l’hôpital El Kettar ou je faisais mon stage .Son fils était hospitalisé dans le service infectieux. Je découvrais un homme au cœur très généreux et sensible .Il prenait bien soin de son fils alité , alors que pendant des années , il m’intimidait et je n’osais pas l’approcher. Les gens pensaient que c’était un fou errant. Il ressemblait au personnage de Georges Moustaki , immortalisé dans sa chanson ,  »le métèque. » Alors que son fils commençait à se rétablir et se préparait à quitter l’hôpital , Il me confia un jour ,avec beaucoup d’amertume et cœur rempli de chagrin et d’affliction, qu’il se voyait comme un sachet inutile qu’on utilisait et puis qu’on s’en débarrasse une fois vidé de son contenu .Pour ceux qui ne l’ont pas reconnu , c’était Himoud Brahimi -Momo , Tahya ya Didou , que je voyais devant moi en chair et en os, une grande bibliothèque à lui tout seul , grand érudit de la Casbah qu’il n’avait jamais voulu quitter et il lui est resté fidèle durant toute sa vie. C’était la mémoire et le porte-drapeau de la Casbah et d’Alger la blanche qu’il incarnait .Il était donc ,le grand compagnon d’Alger la blanche et de sa baie éternelle , avec sa vue paradisiaque , et son paysage de rêve , captivant, envoûtant , d’une beauté rare et incroyable. À sa vue on ne peut rester qu’admiratif , tétanisé, pantois , une beauté qui vous inspire , vous transcende et vous transporte dans un monde de rêve , qui vous donne la chair de poule , un monde typiquement méditerranéen , ou on peut sentir à volonté l’odeur de la mer et les parfums les plus agréables qui se dégageaient des rues d’Alger de l’époque. On pouvait sentir le souffle du vent qui parcourt notre corps et on pouvait regarder sans jamais se lasser ce soleil lumineux , éclatant , à satiété, jusqu’à n’en plus redemander. Donc ,ce grand Homme que je croisais tous les jours dans ma jeunesse ne représentait aux yeux des autres soi-disant responsables de la culture , qui ne sont que des incultes et des ignorants , qu’un sachet vide, lui qui savait maîtriser le verbe et les mots et se nourrissait de poésie . Il était aussi un grand sportif mondialement connu. Il était avant l’indépendance le recordman du monde de plongée en apnée .Que faire devant l’incurie des imbéciles qui sont allergiques à l’intelligence et qui ne savent pas apprécier les talents ? Ce Momo , Cet homme très populaire et d’une modestie hors du commun , avait battu le record du monde de plongée en apnée , en 1956, à la piscine de Paris ( voir Wikipédia) .Il avait battu l’ancien record que détenait Johny Weissmuller alias Tarzan ,le célèbre acteur qui était champion olympique .Il avait comme ami , entre autres , Albert Camus. Il avait joué dans pépé le Moko et pourtant aucune rue d’Alger ne porte son nom pour l’immortaliser et immortaliser son immense œuvre et lui rendre un hommage plus que mérité à la hauteur et à la dimension de la stature de l’homme qui était d’une simplicité incroyable et qui fréquentait les pauvres , les laissée-pour-compte ,les misérables et les malheureux. Voila, le genre de  »sachet » qui doit se retourner dans sa tombe pour demander des comptes à sa patrie et à l’ingratitude de ses compatriotes qui n’ont jamais su reconnaître le mérite des autres et qui ne pensent qu’au ventre et au bas ventre et qui ne savent parler que business et argent . Dans tahya ya didou, il avait rendu un sublime hommage, avec la complicité de son ami Zinet à la Casbah qu’aucun homme, avant lui, n’avait rendu à Bahdjati. Zinet , lui aussi un autre monstre sacrée , décédé en exil et enterré à Alger après avoir été hospitalisé pendant plusieurs années dans un hôpital à Paris. Voilà les vrais sachets qui n’ont, jamais, été réutilisés après des services rendus à leur ville et à leur pays . Un sachet impérissable , riche de souvenirs indélébiles et de la pure poésie dont seul Momo en détient le secret.

      Apulée de Madaure
      22 août 2020 - 16 h 00 min

      Bonjours cher Docteur,
      A la fin du Boulevard Télémly, arrivé aux 7 merveilles, avec sa vieille 4 chevaux mon oncle prenait la descente vers la grande poste, arrivé au niveau du Gouvernement Général, il entrait dans l’esplanade devant celui-ci, stationnais et me laissait descendre pour reprendre son travail à 14 heures et à sa sortie à 17 heures il venait me récupérer.
      Je descendais les larges et courts escaliers vers la rue Berthezène, entre la salle Pierre Bordes et les escaliers je prenais la petite ruelle qui menait à la rue du Docteur Trolard, à quelques mètres sous les escaliers la bibliothèque municipale était prête à m’accueillir pour me prêter momentanément ses livres et ses ouvrages pour mes révisions scolaires.
      Ils nous arrivaient mes camarades de fortune et moi, après tout c’étaient les vacances de paques, de remonter sur l’esplanade pour jouer au football devant les regards amusés de spectateurs du petit parc d’en face qui nous encourageaient par leurs tendres applaudissements lorsque l’un de nous marquait un but.

      Quelques années plus tard après l’indépendance je voulais prendre ces mêmes escaliers, traverser cette esplanade, monter aux Tagarins chez mon grand-père, un policier me dit que tout cet espace était interdit au public, car le GG était transformé en siège du parti FLN. Je fis demi-tour la tête baissée, je contourne cette zone pour poursuivre mon chemin …

      Cordialement

        Dr Cherfouh
        22 août 2020 - 16 h 33 min

        Salut Apulée De Madaure .Content de vous lire .

        Les 7 merveilles ! C’était vraiment une merveille !J’allais manger une omelette pendant les périodes d’examen .On avait pas le temps d’aller chez nous et de revenir. Oui , juste en face de la Bibliothèque Nationale vers la mer , il y a le stade Ouaguenouni .Entre la Bibliothèque et l’hôtel Aurassi il y avait le stade Mingasson qui n’existe plus de nos jours .Il a été démoli pour permettre l’extension de l’hôtel. La rue du Dr Trollard c’est là ou il y a le restaurant universitaire pour étudiants , je n’y allais pas souvent. Je préférais aller manger à la Brasse .

          Apulée De Madaure
          22 août 2020 - 22 h 53 min

          Salut Toubib.
          Ah ! Le bon vieux temps ou El Djazair El 3assima était Dzair, je meurs de solitude non par le corona mais parce que je suis étranger dans ma ville que je ne reconnais plus.
          9aada ou fardja, ouine rak ya el haf ou la3djar ? Ana guana (moi aussi) dzaguette 3aliya.

        Dr Cherfouh
        22 août 2020 - 18 h 10 min

        Salut Apulée De Madaure .Content de vous lire !
        Les 7 merveilles ! C’était vraiment une merveille !J’allais manger une omelette pendant les périodes d’examen .On avait pas le temps d’aller chez nous et de revenir. Oui , juste en face de la Bibliothèque Nationale vers la mer , il y a le stade Ouaguenouni .Entre la Bibliothèque et l’hôtel Aurassi il y avait le stade Mingasson qui n’existe plus de nos jours .Il a été démoli pour permettre l’extension de l’hôtel. La rue du Dr Trollard c’est là ou il y a le restaurant universitaire pour étudiants , je n’y allais pas souvent. Je préférais aller manger à la Brasse .

        Cordialement ,

    Anonyme
    22 août 2020 - 13 h 17 min

    le phénomène ne touche pas seulement alger,mais aussi des ville européennes,ou des silhouettes noires hantent les quartiers périphériques,suscitant le rejet et l’islamophobie !! ;;; concernant l’algerie, je me pose la question,pourquoi avoir enduré sept ans de lutte et le sacrifice de millions de personnes afin de recouvrer notre identité et notre culture,pour finalement adopter d’autres moeurs venus d’ailleurs ,?? la réponse se trouve surement cz ceux qui ont occupé le pouvoir,et conduit le pays au désastre qu’on connait !! aveugles, ils continuent a humilier le pays en s’accrochant a ce monde dit »arabe » qui nous a fourni le poison, et a cette ligue des incapables qui, non seulement avale des couleuvres mais associe également l’algerie :!

    Yiddhir
    22 août 2020 - 13 h 07 min

    C’est en vacances à Barcelone, il y a environ 4 ans, que cette idée a jailli et perforé mon esprit:
    Nous avons troqué la joie de vivre méditerranéenne contre le deuil oriental.
    Que faire désormais?
    Oohh ayahviv egranted oualniw adrough nous disait Ait Menguellet
    (Oohh l’ami, il ne me reste que mes yeux pour pleurer )

      Argentroi
      23 août 2020 - 18 h 00 min

      Oui, le deuil oriental avec des danseuses Samia Gamal et Tahia Carioca ! Tu peux les voir sur You Tube et tu te rendras compte que l’Orient n’est pas triste. Mais pourquoi ne pas appeler un chat un chat ? C’est l’islamisme qui nous a rendu des zombies !

    Anonyme
    22 août 2020 - 13 h 04 min

    NOS OUEDS JADIS DÉBORDANT D’EAU SONT DEVENUS DES DÉPOTOIRS A CIEL OUVERT
    LA PLUIE NOUS A QUITTÉ DEPUIS LONGTEMPS

    Anonyme
    22 août 2020 - 12 h 50 min

    Tout ça est le résultat de la politique de l’arabisation forcenée, et son corollaire la recherche du moindre effort.
    L’algerois des années d’après l’indépendance, malgré sa pauvreté et son manque d’éducation scolaire était beaucoup plus civilisé et cultivé.
    Posons nous la question du pourquoi. !!

      MORT AUX BOUTEILLES ET SACHETS PLASTICSPLASTIC
      22 août 2020 - 21 h 27 min

      APPEL A MR LE PRESIDENT
      …ya si Tebboune pourquoi ne pas interdire les sachets et autres bouteilles plastics
      Vas t’on mourir si on les interdit ?

    ezman.
    22 août 2020 - 12 h 37 min

    Y’a hasrah!!!
    Il fût un temps où au marché à Tizi on avait un petit vieux à qui on pouvait acheter des cuisses de grenouilles des escargots, du cresson et plein d’autres bonnes choses . On allait boire l’apéro chez Bob. Le samedi tout le monde se mettait sur son 31. La ville était propre,les Gens respectueux, tout le monde aidait tout le monde, c’était une vie toute simple mais qui valait le coup. Depuis que les mosquées ont remplacées les bars, la ville est devenue un vrai dépotoir et les gens ne respectent plus rien. Et ce n’est pas avec ce qui se passe maintenant que cela va changer.
    Nous traitons les autres peuples de sale, par contre nous on est propre et on le prouve.

    Anonyme
    22 août 2020 - 11 h 47 min

    Quel beau texte d hommage à notre chère pays et surtout à Alger!!!
    Notre génération ,même si nous n avions pas beaucoup d argent et faisions la chaîne pour des œufs ou du concentré de tomate, étions heureux de vivre dans une Algérie propre avec pleine de valeurs et de respect!!
    Je suis parti dégoûté d Algérie quand ils ont choisi Bouteflika et signer la charte de la réconciliation nationale car je savais ce qu il allait se passer.
    Toutes nos luttes et le prix payé durant la décennie noire pour empêcher la salafisation de l Algérie ont été anéantis…
    Quelques années plus tard je suis revenu et j ai constaté le massacre de nos villes et l accoutrement étranger de nos femmes et hommes même dans ma propre famille qui était loin de tout ça mais obligée de se plier au diktat surtout dans les petites villes .
    Je ne reconnaissais plus les belles petites villes côtières de la région d Alger qui ont été eventres et enlaidis par des constructions anarchiques ,la ruralisation a fait le reste.
    Même constat sur la merveilleuse côte de l Est
    Les rues jonchés de détritus ,les bâtiments balafrés ,j ai eu l impression que l Algérie a été abandonné par ses propres enfants et qu on a confié sa gestion à des va nu pieds…
    Je suis reparti triste et malheureux de ce qu est devenu mon beau pays…
    Si on veut que cela change il faut tout réorganiser et responsabiliser les APC et surtout ne plus élire des analphabètes au poste de président …la corruption et le beniamisme a fait autant de mal que la décennie noire sinon plus à notre pays….

    abel
    22 août 2020 - 10 h 34 min

    ce commentaire nous rend nostalgique d’une ville ou il faisait bon vivre malgré les difficultés quotidiennes en ce temps là ou on pouvait s’installer à la terrasse de la cafétéria prendre sa 1664 tranquille et aller manger à la petite marmite à meissonier pour 9da menu complet avec un demi pelure d’oignon

    mkideche
    22 août 2020 - 10 h 28 min

    Merci MK pour votre bel arcticle sur « EL Badja »
    j’ajoute ce poème de Verlaine rendre hommage à notre belle capitale :

    Il pleure dans mon coeur
    Comme il pleut sur la ville ;
    Quelle est cette langueur
    Qui pénètre mon coeur ?

    Ô bruit doux de la pluie
    Par terre et sur les toits !
    Pour un coeur qui s’ennuie,
    Ô le chant de la pluie !

    Il pleure sans raison
    Dans ce coeur qui s’écoeure.
    Quoi ! nulle trahison ?…
    Ce deuil est sans raison.

    C’est bien la pire peine
    De ne savoir pourquoi
    Sans amour et sans haine
    Mon coeur a tant de peine !

    Paul Verlaine

    anonyme
    22 août 2020 - 10 h 27 min

    C »est à de l’image de tout le pays et jusqu’aux moindres dechras même le désert n’échappe pas
    C’est depuis que Bouteflika et sa smala (fakakir, ouyahia) ont distribué et offert des voitures gratis aux voyous pour acheter leur silence et offert des rppels à des bras cassés
    Vivement la misère pour tous

    Amina
    22 août 2020 - 9 h 07 min

    Un grand merci pour cet article, émouvant, si vrai, il m’est arrivé de douter de la vérité de ce que je vois ou entends, de douter de mon objectivité, je ne me trompe donc pas, il ne s’agit pas d’un rejet de mon pays, mais d’un autre qui n’est plus le mien, me voilà donc condamnée à cette familière étrangeté ( Unheimlich) si chère à Sigmund Freud, l’exil intérieur auquel l’exil vers d’autres rivages ne met pas fin, sommes- nous donc condamnés à l’errance?

    Belveder
    22 août 2020 - 9 h 04 min

    Les Dégats sont grands mais beaucoup de grandes villes dans le Monde et en Bordure de Méditérannée soufrent de ce probléme..Littoral bétonné .urbanisation Massive..désertion des villes ..et arrivée Massive des operateurs type RB NB ..
    A Alger la situation est devenu intenable avec l exode des populations dans les années 90 en péripherie de la ville;; des falaises entiéres des hauteurs de BEO a la pointe pescade ont été «  »habités » »..
    les commerces avec la complicité des responsables locaux ont été transformé en soit «  »des vendeurs de pouléts grillés » » soit en «  »habillement made in china » » Des noms préstigieux a didouche et ben mhedi ont disparu

    Bogdanov
    22 août 2020 - 8 h 38 min

    Tant qu’on ne revoit pas le système éducatif pour s’ouvrir sur le monde moderne et qu’on ne sépare pas la religion de l’état, Alger et toutes les régions d’Algérie seront toujours envahis par des kamis et des nikabs qui sont étrangers à nos us et coutumes!!!!

      Anonyme
      22 août 2020 - 10 h 00 min

      tes us et coutumes d’esclaves de baise-mains et lèche babouches.

        Anonyme
        23 août 2020 - 22 h 27 min

        us et coutumes d’esclaves de baise-mains et lèche babouches »

        Ah! Cela te dérange quand Bogdanov propose de revoir le système éducatif qui est actuellement phagocyté par la mafia islamiste. Et, évidemment ta seule argumentation (à la Belveder), c’est de dévaloriser le sens de sa proposition en l’assimilant à un moccoco.

        Et c’est ainsi, dans notre pays, que certaines personnes, comme toi, débattent des problèmes de fond de notre société, par la dérision et par le mépris.

        En vérité, c’est toi le lèche babouche à la mentalité d’esclave qui n’est même pas capable de sortir une idée intéressante au sujet de cette transformation sociale et religieuse qui s’est produite depuis une quarantaine d’année et que l’état lamentable de notre capitale explique.

        Exprime toi; démontre nous que notre société emprunte de religiosité est différente de celle de M 06; prouve nous qu’une telle société saura apporter aux générations futures la qualité de vie que nos aînés souhaitaient réaliser en 1962; explique nous pourquoi l’école publique algérienne, l’Université sont en déshérences depuis l’arabisation…avec les conséquences sur l’esprit citoyen et la citoyenneté. Et surtout par rapport au développement économique qui n’arrive pas à prendre son envol.

        A propos, j’espère que tu sais au moins que nous sommes au XXI° siècle. En 1962, les kamis et les nikabs étaient portés par des populations orientales qui se prosternaient à la manière des esclaves et baisaient les pieds de leur seigneur et maître. Chez nous, à cette époque, il y avait longtemps que nous avions relevé la tête et que nous regardions le colon droit dans les yeux. Il y avait longtemps que nos jeunes générations avaient jeté aux cactus, l’habit qui les infériorisait.
        En effet, une cassure existe dans la société algérienne. Une fraction se sent apte à intégrer le modernisme et veut s’ouvrir sur le monde pour progresser et s’adapter à ce monde changeant afin de ne pas sombrer dans la décrépitude culturelle et civilisationnelles. Et l’autre, réfugiée dans des certitudes religieuses particulières qui n’ont aucun rapport avec nos us et coutume, elle voudrait asseoir notre société dans un conformisme figé et d’apparence sécurisant comme l’était la société musulmane au Moyen-Age.
        Alors M. L’Anonyme du 22 août 2020 10h00 ne pensez-vous pas qu’Alger la Blanche mériterait de retrouver le panache qui faisait la fierté de ses habitants mais aussi et surtout une ville où il faisait si bon vivre, suivant nos us et coutume qui étaient la tolérance, l’hospitalité… et l’humour !

    DYHIA-DZ
    22 août 2020 - 8 h 34 min

    Avons nous une capitale au sens propre du mot ??
    Les 20 ans du Bouteflikisme ont défiguré Alger la Blanche. L’âme d’Alger a été détruite.
    Ne me dites pas que ce n’est pas intentionnel…Les walis ont tout démoli dans Alger…Son histoire, sa culture, la spécificité de ses habitants…Ils ont fait d’Alger un grand souk
    Alger la blanche est devenue un lointain souvenir qu’on aimerait garder, pour ne pas sombrer dans Alger le NÉANT.

      Anonyme
      22 août 2020 - 9 h 30 min

      Oui c’est ça c’est Boutef qui a tout fait!! On connaît la chanson…

        Belveder
        22 août 2020 - 12 h 59 min

        c est Normal il est né 2000 donc il ne connais que bouteflika comme beaucoup ici ..avant c etait leur sauveur maintenant «  » »tout est de sa faute » » » et il reprend les mots «  »cachir «  » ect ect comme un chanson aprise au stade

          @Belveder
          22 août 2020 - 21 h 18 min

          Nous sommes toutes et tous responsables du désastre, d’avoir accueilli à bras ouverts et suivi comme des moutons de panurge les islamistes (Ces Akhinas ennemis du progrès,du beau,du modernisme ) aux ordres des moyens orientaux qui veulent voir les Algériens clochardiser ,car jaloux de notre révolution,jaloux de notre manière de vivre.À tout cela s’est ajouté la corruption,le népotisme,l’incompétence ,et le laisser aller des autorités wilayales et locales.

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