Le Hirak met à l’épreuve la société algérienne

22 février vendredi
Lors d'une manifestation du Mouvement populaire à Alger-Centre. PPAgency

Par Ali Akika – Un certain vendredi, plus exactement le 22 février 2019, le jour s’est levé sous la voluptueuse lumière d’Alger, des bruits sourds et inhabituels couvraient la capitale et se rapprochaient de la résidence du «zaïm». Dérangé dans sa solitude dans un silence des cavernes, il interrogea son médecin de garde : «Wach kan ?», «El-ghachi ya sidi raïs !»

Cette image est juste une image empruntée à l’histoire, qui en dit long sur l’autisme d’un pouvoir coupé de la réalité du pays. Oui, l’histoire retiendra certainement deux images de cette journée. Celle d’un peuple se réappropriant et la rue et le droit de s’y exprimer. Et celle d’un Président malade n’ayant aucune prise sur le réel. Un Président confiné dans son passé alors que la jeunesse du pays dont l’énergie a été comprimée se mettait en marche pour conquérir son futur. Ce sont donc deux mondes qui s’affrontaient, le vieux qui se complaisait dans le déni de ceux qui voulaient se frayer un chemin vers d’autres horizons.

Ainsi, le Hirak a ouvert une brèche et semblait dire que c’est au tour de la société d’élargir le chemin pour garantir au navire Algérie d’arriver à bon port. Une manière de mettre en quelque sorte à l’épreuve l’intelligence de la société. Et l’arme décisive d’une société, Mouvement populaire, Bouteflika c’est sa maîtrise de l’intelligence de l’Histoire. Car celle-ci ne se satisfait pas seulement d’images construites par notre imaginaire. Elle nécessite de voyager dans les entrailles d’une époque de la société et d’en faire une lecture qui ne doit pas se noyer dans la subjectivité de «vérités» préalablement élaborées. Pour certains, tout est permis pour triturer les faits, quitte à user et abuser de la méthode paresseuse des comparaisons. Alors que comparaison n’est pas raison, on aggrave la situation en puisant dans les ressources d’une pensée frileuse et frivole qui gèle la dynamique du phénomène étudié. La question de la lecture de l’Histoire n’est donc pas subalterne.

Voyons pourquoi. D’emblée disons une évidence, tous les Algériens et Algériennes vivent dans le même présent mais n’entretiennent sûrement pas le même rapport avec celui-ci. Cette évidence s’applique encore plus à l’Histoire. Ainsi, le surgissement du Hirak qui a surpris son monde a immédiatement titillé la curiosité sur son «identité» et sur sa source.

Recherche désespérée de la main invisible à l’origine du Hirak

Tout ce qui est inattendu et inconnu intrigue et incite à éventer les secrets derrière lesquels se cache un événement. Chez nous, la curiosité semble relever d’une sorte de pathologie qui obéirait à des pouvoirs magiques et non aux règles du mouvement de la vie. Quelle que soit la nature d’un phénomène, grève, émeute, tremblement de terre, prise de position politique, tous ces faits sont forcément le produit d’une main invisible.

L’invasion de la société par cette «magie» du pauvre a drôlement servi le pouvoir qui l’a traduit systématiquement par main étrangère. Cette culture, qu’on trouve ailleurs dans l’histoire, n’est autre qu’une vision policière de l’Histoire. Le 22 février 2019, des militants pourtant chevronnés ne sont pas descendus dans les rues car connaissant les manipulations qui ont gangrené même les partis politiques d’opposition. (1)

Mais devant l’ampleur, la durée et la répétition des marches tous les vendredis, il fallait bien se rendre à l’évidence, pareil mouvement ne peut tourner le dos aux événements sociaux et politiques précédents, ni aux contradictions qui ont explosé au sein du pouvoir. (2) C’est donc l’histoire qu’il faut interroger avec des arguments concrets et solides, travaillés avec des outils d’un appareil conceptuel qui ne fait pas marcher l’Histoire sur la tête.

Aujourd’hui, avec un peu de recul, on sait que le Hirak est l’enfant du ras-le-bol d’un peuple qui subissait un régime dirigé par un colosse aux pieds d’argile. Car mettre en branle des millions de gens dans toutes les rues du pays, par une opération du saint esprit, c’est prendre ce peuple pour des moutons de Panurge. La source du torrent du Hirak a un nom : l’humiliation douloureuse que même ceux qui ont servi le régime ne pouvaient plus supporter. La fureur de ce torrent se faufilait dans les fissures des contradictions signalées plus haut. (3)

L’identité du Hirak, ce sont les images de la déferlante populaire, les images des visages de cette Algérie qui se sentait humiliée, les mots d’ordre criés, les idées écrites sur de modestes panneaux, exprimaient ouvertement des rêves et des espoirs cultivés intérieurement dans le jardin secret de la plupart des Algériens. La lecture de toutes ces images mérite un traitement intelligent qui fasse appel à tout l’arsenal de la connaissance.

Ce sont les armes d’un tel arsenal qui aideront à comprendre et à identifier les lieux et les périodes où se fabrique une conscience sociale et historique. Un des éléments de cette conscience partagée par la quasi-totalité des gens, c’est la colère rageuse contre la hogra (intraduisible dans une autre langue) et le malaise ressenti contre la laideur de la vie qui touche aussi bien le décor de nos rues que la «culture» charlatanesque que l’on propose à un peuple jadis ouvert aux bonnes blagues et aux moqueries de lui-même.

La vitesse de croisière du Hirak

Une fois la dynamique qui a fait démarrer un processus dont l’objectif est de renverser le système, on peut le ranger dans la case de type révolutionnaire sans qu’on soit armé encore pour définir sa nature exacte. Ledit processus ayant atteint une vitesse de croisière, il enterra grosso modo la main invisible ou étrangère qui faisait douter de «l’identité» du Hirak. La phase qui s’ouvrit nécessitait une lecture approfondie des bouleversements en cours. Mais la culture politique héritée et qui traversait et le régime et la société était, est encore vivace. Ainsi, après les moult bouleversements depuis l’indépendance, les explications politiques étaient toujours les mêmes. Les sempiternelles et naïves guerres des clans tétaient à l’idéologie qui a lessivé beaucoup d’esprits.

Cette forte présence du tribalisme dans cette idéologie avait, certes, des racines profondes dans la société. Mais de là à ne pas voir les signes de l’émergence de catégories sociales «fragiles» mais ambitieuses relève d’une certaine pauvreté intellectuelle. L’histoire nous enseigne pourtant les raisons de sociétés féodales qui n’ont pas résisté aux contradictions de classes au fur et à mesure des changements des modes de production. Chez nous, l’urbanisation, la démographie, l’industrialisation et les services rendus par les nouvelles technologies semblent impuissants à faire éclater les contradictions au sein de la société.

En principe, les bouleversements qui décorent le paysage social devraient impulser un mode de vie où les rapports sociaux sont «huilés» par de nouvelles cultures. Nous avons assisté ô ! paradoxe plutôt à la disparition d’une culture populaire tolérante bousculée par une culture de zombie, inculte et intolérante. Voilà une réflexion qui nécessite de se faire violence en cherchant les raisons profondes de cette «défaite». Des individualités dans la société ont avancé des pistes mais qui n’ont pas réussi à se transformer en discours émanant d’une pensée collective quand bien même informelle. Les «intelligents» et les haineux se satisfaisaient des idées courtes pour dénoncer les «mécréants» les «bédouins», les «francisés»…

C’est cette absence d’une pensée novatrice en symbiose aux nouvelles dynamiques qui a laissé libre court aux lieux communs et autres balivernes. Par exemple, quelle naïveté que de croire que les liens aussi bien du sang que du tribalisme garantissent la pérennité des allégeances. Sans remonter à le Renaissance italienne, il n’y a qu’à observer le lamentable spectacle des féodaux du Golfe pour comprendre que de telles allégeances changent de maîtres pour finir dans les marécages de la soumission à des puissances étrangères.

Avec la vitesse de croisière atteinte par le Hirak, on assista à l’émergence de ces nouvelles contradictions déjà citées qui s’exprimèrent dans une cohabitation où l’énervement grignotait peu à peu la solidarité de khawa khawa. L’esprit de chapelle se reproduisait au lieu de verser son énergie dans le sillon pour fertiliser le mouvement. Et pour renforcer ce dernier, il ne faut pas reproduire les tares du pouvoir qui interdisait toute expression qui fâche comme le statut de la femme, la place de la religion dans un Etat démocratique…

Le culte de la chapelle au détriment de la connaissance de la catégorie politique appelée peuple est à l’origine des erreurs et bévues de certains groupes organisés. Un groupe ou parti qui se veut à la hauteur de l’histoire en train de se faire doit avoir comme priorité le renforcement du mouvement populaire par la conduite de ses militants, son analyse et ses mots d’ordre rendus publiquement. La transparence est une vertu positive (4) dans une lutte qui se veut révolutionnaire.

La tâche est donc de s’attaquer aux blocages de la société pour qu’elle prenne confiance en elle et nourrir l’espoir en d’autres possibles horizons. En un mot, le mouvement ne doit pas être utilisé comme marche-pied pour valider un objectif idéologique «égoïste» au risque de faire capoter le but collectif recherché. L’objectif immédiat est d’alimenter sans cesse la dynamique du mouvement tant que l’obstacle principal à la conquête de la souveraineté n’est pas éliminé. C’est la puissance du mouvement qui permet à toutes les catégories sociales de s’exprimer et d’avancer ses revendications. Si le mouvement n’est pas à la hauteur aussi bien sur le plan idéologique qu’organisationnel, il connaîtra l’amertume de l’échec. Et si échec il y a, les causes peuvent être liées à des considérations politiques et historiques qui n’ont rien à voir directement avec le mouvement. Généralement, un échec lié à des considérations politiques de l’époque ne signifie nullement sa mort historique.

L’histoire récente du pays l’a montré. Les manifestations du 8 Mai 1945 écrasées par la mitraille du feu sont aujourd’hui considérées comme le prélude du 1er Novembre 1954. Les fanfaronnades des colons meurtriers qui ont proclamé qu’ils allaient avoir un siècle de tranquillité ont eu la réponse à leur imbécilité. Des imbécilités ont été dites aussi sur la fin du Hirak par certains qui pensent juger un phénomène sorti des entrailles d’une société comme le simple fait de raconter une historiette facile à lire pour des nostalgiques d’une époque à jamais révolue.

Quel est le carburant pour que la flamme ne s’éteigne pas ?

Un peuple sorti d’une longue et épuisante Guerre de libération alors que le soleil venait à peine de se lever sur la nuit coloniale a été empêché de continuer d’être l’acteur principal du pays enfin libéré. Le régime qui a pris les rênes du pays s’est emparé de la clé qui ouvre l’entrée dans l’arène de l’Histoire. C’est pourtant dans cette arène que se mène la lutte, pour interroger et évaluer les stratégies de la conquête de la souveraineté du peuple. Nous connaissons, hélas, le résultat de cette marginalisation du peuple. Ceux qui croyaient que c’est un zaïm qui ouvre les portes du paradis s’en mordent aujourd’hui les doigts.

Si on est convaincu par les leçons de notre propre histoire, il ne faut pas suivre l’exemple du régime. Ce dernier pensait résoudre les contradictions de son régime en mettant de l’huile pour que la machine étatique ne se grippe pas. Cette tactique lui faisait gagner du temps mais ne lui avait pas évité le rendez-vous avec l’Histoire et le Hirak. Le peuple écarté de cette arène, de nouvelles catégories sociales goûtaient goulument aux délices du pouvoir. Elles confièrent à des idéologues de pacotille de truffer leurs discours de mots et d’images moisies, d’«idées» qui n’avaient de nouveautés que des habits envahis de mites que le Hirak a révélées à la face du monde.

Changer d’habits, inventer des mots nouveaux, construire ou enrichir des concepts qui saisissent la formation sociale algérienne qui émergent à partir des archaïsmes féodaux et d’une économie de marché non maîtrisée. Ce vœu est à la portée du pays, le rêve de ce peuple est réalisable. Personnellement, je n’ai cessé de croire à ce rêve depuis que j’ai marché à Alger et à Jijel. Heureux et ému de voir le peuple sortir de ses entrailles la rage qui lui a fait haïr, hier l’indignité que lui faisait subir la colonisation et aujourd’hui el-hogra, cette peste made in bladna. Cependant, l’émotion ne m’empêchait pas de distinguer la nature des contradictions qui traversaient le mouvement. J’en mesurai les dangers qui peuvent nuire au mouvement. Cette contribution en est la preuve.

Au fil du temps, je voyais l’agitation de groupes politiques dont le comportement pouvait entraver la marche du Hirak. Les futures enquêtes de journalistes et autres historiens révéleront les fautes ou erreurs politiques de ces groupes. Je me bornerai à répéter la citation de Jean Sénac : «Toute révolution qui ne crée pas un langage n’est pas une révolution.» J’avais, en effet, relevé dans les mots d’ordre, les écrits ou les discours un vocabulaire et une manière de s’exprimer qui n’était pas à la hauteur des bouleversements qui traversaient le pays. L’absence ou le manque de concepts qui cerne la réalité souffrait à l’évidence d’une vision du monde quelque peu pauvre au regard de notre époque et des révolutions qui ont marqué le XXe siècle.

Le peuple n’a rien à se reprocher. Il est sorti dans les rues semaine après semaine. Et le plus émouvant, ce sont des personnes qui, malgré leur âge, étaient au rendez-vous. Les femmes aussi dans des petites villes qui ont osé braver les regards des multiples faunes enfermées dans des prisons dont elles sont les bâtisseuses. Aux regards torves et méchants de ces faunes que j’ai chassées de mon esprit, je préfère la musique plus agréable des mots de jeunes rencontrés que je traduis ici : Les rêves de ce peuple longtemps interdits remplissent dorénavant nos nuits étoilées. La lutte continue ! (Ma nahbsouch moudhaharate).

A. A.

(1) On connaît ce genre de manipulation où des personnalités trouvent leurs noms dans une pétition sans qu’on leur demande leur avis.

(2) Généralement, les puissances étrangères utilisent la technique des coups d’Etat pour se débarrasser d’un pouvoir qui leur déplaît. De nos jours, cette technique est «archaïque». Ils interviennent une fois le mouvement populaire déclenché pour le dévier. Ils ont réussi en Egypte et en Libye. Ils se sont cassé les dents en Tunisie et en Syrie. L’histoire de ces pays et la géopolitique expliquent ces différentes issues dans les pays en question.

(3) J’ai personnellement écrit un papier à la suite du limogeage du chef du DRS en 2015. J’y voyais un fait politique majeur car entre un renvoi d’un ministre et celui qui détient les secrets de tout un pays, il y a une différence qui a pour nom le pouvoir ne se partage pas. Avec le limogeage de Tewfik, les petites guéguerres de clans étaient absentes du scénario habituel mais le signe que l’équilibre traditionnel dans le pouvoir n’était plus une méthode adaptée à la situation. La «démission» de Bouteflika en a porté la preuve.

(4) Une révolution n’a pas de secrets à cacher à l’opinion. Ses secrets sont d’ordre organisationnel et l’identité de ses militants et responsables car il n’y a pas que la guerre entre Etats qui a le privilège et le droit d’avoir ses secrets.

Comment (30)

    Anonyme
    30 août 2020 - 19 h 45 min

    Le karamazov envoie 1000 posts contre le HIRAK.

    LE CORBEAU ET LE RENARD
    30 août 2020 - 17 h 29 min

    « When you pray for the rain, you must deal with the mud » Qu’est-ce-que j’aime cette citation
    Il faudrait tout d’abord redéfinir le Hirak lui donner un sens et une vision.
    Tout mouvement, aussi petit soit-il, doit impérativement reposer sur des bases solides.
    Un parti doit naître avec une vision et une vision doit mener et tendre vers un but bien précis qui est celui de mettre des fondations et assoir des bases dans la mémoire des gens.
    Des mouvements spontanés(singer les autres) sans but précis sinon « TETNAHAOU GAA » ne va nul part sinon créer des turbulences qui vont en s’amplifiant pour donner des armes aux anarchistes qui veulent maintenir le statu quo le plus longtemps possible. Leur but c’est de faire durer ce mouvement et l’amener vers l’usure.
    Pour terminer c’est quoi le « PALIATIF » à TETNEHAOU GAA Mr. Ali AKIKA

      Anonyme
      1 septembre 2020 - 12 h 15 min

      Then, what kind of prayers do you offer when you pray for the « sanctuary » ?
      The palliative requires you to stop talking about thing that are beyond you.

    à l'attention de Ali Akika
    30 août 2020 - 13 h 53 min

    Cher Monsieur Ali Akika , vous finissez votre article par « la lutte continue » ! Soit , mais vous ne dîtes pas comment.

    A mon avis, tout en dénonçant les emprisonnements abusifs, les emprisonnements pour délits d’opinion, il faut commencer dès maintenant reprendre les marches tout en refusant, rejetant, le référendum du 1er novembre car c’est la Constitution de Tebboune et de la nouvelle 3hissaba 2.0 et non celle du peuple ! De nouveaux r’boub ed’zaier occupent la Casa d’El Mouradia et ses dépendances, c’est clair et net !! Un slogan spécial anti référendum doit surgir des futures marches ! Comment faire un référendum avec le même pouvoir intact dans sa mentalité et ses méthodes, avec la même administration aux ordres ???

    A mon avis il faudrait donc penser à la reprise des marches, tout ne respectant les consignes de distanciation nécessaires, mais aussi et c’est important, avec une « auto organisation virtuelle » qui communiquera par Internet et réseaux sociaux pour coordonner les actions du Hirak sur le terrain. Son rôle est organisationnel sans plus. Cela nous servira à éviter des décisions anarchiques locales qui peuvent disperser et affaiblir le Hirak. Son rôle sera juste d’organiser le Hirak sur le terrain pour être plus efficace, pour imaginer, pourquoi pas, d’autres formes de lutte contre le pouvoir. Une organisation virtuelle impersonnelle est indiquée pour éviter les arrestations et les emprisonnements. Mais un Hirak sans auto organisation et coordination est de fait vulnérable. C’est une guerre médiatique nationale et internationale qu’il faudra engager, notre seule arme avec les marches mais toujours en restant dans des actions pacifiques évidemment ! Aux autres de proposer des formes de luttes, c’est urgent !

    Bon courage à tous !

    Karamazov
    30 août 2020 - 12 h 13 min

    @Espoir
    30 août 2020 – 10 h 51 min

    Bismi allah errahman errahim,
    Wamma ba3d elbasmallah,

    D »abord kinka twamim mioche de l’école fondamentale qui a avalé le butin de guerre dilué dans les thawa-bites et les psalmodies. Ipi moua je suis atteint par la limite d’âge pour guerroyer. Et vous autres vous êtes assez nombreux et bons apôtres pour vous passer de ma petite personne.

    Kinka, moua qui ai circoncis Moïse. Kinka !

    Non Môssieur je ne joue pas au Cassandre pour vous casser l’ambulance, comme dirait Dda Cha3vane.
    Je suis là pour vous prémunir contre vos illusions et contre ceux qui voudraient vous faire prendre des couleuvres pour du rouget .

    Je ne cherche point à forcer vos convictions car je n’ai ni l’intelligence ni l’érudition ni le talent d’un Akika, d’un MK, d’un Saint Qeddour pour vous dorloter avec un lyrisme captivant. Je ne suis pas un intellectuel et je n’ai aucune qualité à faire valoir pour vous en mettre plein les yeux avec des références livresques ou avec ma sachience. Je ne fais que donner mon oupinyou.

    Moua je suis comme le chat de Teryèle l’ogresse, pour vous réveiller je fais du bruit: qarvev qarvev deg mahrez Loundja youbits warguez. Loundja est parti réveille-toi l’ ogresse.

    Sinon écoutez ceux qui vous bercent avec les promesses de lendemains et qui vous chantent: ettes ettes mazal el hal.

    Karamazov
    30 août 2020 - 10 h 42 min

    Ainsi donc si le Hirak a lamentablement échoué ce n’est pas parce que ce n’était qu’une boursouflure immunitaire , une réaction inflammatoire contre le cinquième mandat mue en mouvement processionnaire incantatoire qui vociférait tous les vendredis ba3d t’hor des slogans djihadistes et brobroistes.

    Nooon! C’est parce qu’il lui manquait un Homère ou un Visconti pour nous en faire une allégorie.

    Outre que ce n’est qu’ingratitude et mépris à l’égard d’éminents contributeurs que furent Y.B , MK, Saint Qeddour qui ont tari la littérature romanesque pour lui faire une mythologie. Nonobstant les non moins éminents disciples d’Esculape :Ghedia et Cherfouf. Avant que certains ne s’acharnent sur son cadavre au lieu de le faire rentrer dans l’histoire dans une salate elwada3 collective pour expédier sa succession.

    Parmi tous ces Juda si un seul apôtre avait les qualités requises pour nous narrer ce mouvement c’est Saint Qeddour. Mi rationaliste mi mistique, il su d’emblée entrevoir ce qui manquait au Hirak pour être une révolution et comme c’en était pas il essayer de le pourvoir d’une théologie , qu’il lui bâcla à la fin car il a failli être pris comme le faux bigot de Pascal qui à force de faire semblant de prier est devenu croyant.

    Dans Mon nom est personne Térence Hill n’a pas laissé la plus fine des gâchette quitter la scène discrètement. Il lui a fait affronter la horde sauvage pour le sortir par la grande porte.

    Et le Hirak ? Le Hirak aurait tout juste mérité une odyssée selon James Joyce , une parodie selon Tati .

    Eh non Môssieur voudrait lui faire une Odyssée à la Homère. Cécil B DeMille n’a qu’a se coucher.

    Mais il pourrait , il pourrait parce que ce ne sont pas des bigots qui sont prêts à prendre tout ce qui les sustenterait en attendant le Mahdi qui lui manqueront. Macha allah , maccha allah.

      Anonyme
      30 août 2020 - 23 h 27 min

      Rak tghiyett batel, c’est tout ce qu’on a envie de dire après tout ce verbiage…

    Brahms
    30 août 2020 - 10 h 24 min

    Chers Députés algériens,

    Vous ratez de très bonnes affaires. Il y a une Audi TT à vendre sur le site CARFORYOU et qui pourrait rentrer en Algérie. Cette voiture a 200 chevaux, année 2007, en très bonne état. Or, vous, vous faites l’inverse, vous rentrer des Renault Dacia qui sont des petites voitures de fifi. Lâchez donc du lest, il faut ouvrir les portes. Laissez donc les citoyens rentraient des voitures d’occasions de moins de 15 ans, il y a plein de voitures puissantes en très bon état avec pleins d’options (GPS, sièges en cuir etc..). Des citoyens peuvent aussi ouvrir des garages de voitures d’occasions pourvoyeurs d’emplois et d’impôts. Votez donc une loi d’importation au lieu de bloquer la société civile générant frustration et colère chez les citoyens.

    Copie de l’annonce Audi : TT Coupé 2.0 TFSI PRIX / CHF 10’900 Année : 07.2007 Kilométrage : 69’800 km ; Essence ; Boite manuelle 200 chevaux ; Consommation 7.7 l / 100 km.

    toto
    29 août 2020 - 20 h 54 min

    le Hirak-th’anekra n’est pas là pour répondre à tous vos desiderata individuels et collectifs! tant que vous n’avez pas intégré cette réalité vous continuerez à cracher dans le ciel derrière vos pupitres numériques! Le Hirak-Th’anekra revendique une chose et une seule : l’application de l’article 7 pour lui restituer sa souveraineté sur cette terre et l’avènement d’une 2eme république qui consacrera le principe qui régit tous les régimes démocratique : un homme, une femme= une voix. A partir de là, le résultat des courses dépendra de chacun de vous…

      Belveder
      30 août 2020 - 8 h 04 min

      On est pas plus avancé avec l article 7 le pouvoir au peuple ca veut tout dire et ne rien dire..c est gilet jaunes

    Brahms
    29 août 2020 - 16 h 39 min

    Voitures d’occasion à vendre ?

    J’ai 03 voitures d’occasions (2008 – 2010 et 2011, moins de 100 000 kilomètres) à faire rentrer en Algérie mais le Gouvernement n’a toujours pas mis une loi qui permette de le faire. Or, quand je vois toutes ces personnes qui défilent, je me dis que ces 03 voitures permettraient de satisfaire leurs besoins. Vite les députés, une loi.

      Belveder
      30 août 2020 - 8 h 07 min

      Tu t es pas assez sucré sur le dos de L Algérie toi? Remplis les par la même occasion des encombrants que tu ramasses en douce la nuit

    Belveder
    29 août 2020 - 11 h 19 min

    Tans que le COVID s invite au Débat..tout projection est difficile..s il venait a reprendre le HIRAK ne doit pas retombé dans la meme rengaine..et faire avec le réalité ..des décideurs en place un calendrier suivi un referundum de prevu …
    que voulons nous…LE Dégagisme n a jamais été un programme politique…sortir pour dire YETNAHAWW GAA a atteint ses limites….

      Anonyme
      30 août 2020 - 7 h 31 min

      dégagisme? Ça veut dire quoi?? La question ne se pose pas comme ça. C’est à la justice de dire qui doit être jugé et qui doit être condamné. Si une justice indépendante arrive à condamner 1000, 10.000 ou 50.000 personnes il faudra la laisser faire, mais le problème c’est que les décideurs actuels ne prendront jamais le risque d’être convoqué un jour pour rendre des comptes. C’est l’unique raison qui explique le statu-quo…

      @ Belveder
      30 août 2020 - 21 h 32 min

      Quel jour passe les encombrants chez toi car pour chez moi c’est le deuxième mercredi du mois
      Avec tout cela tu veux nous faire croire que tu vis AU BLED !
      BLED écrit en majuscule car tu dois savoir pourquoi

      Yaw faquou, le RSA et la CAF c’est bien pour toi mais pas pour les autres. La soupe est bonne, les consulats payent bien en général.

    Karamazov
    29 août 2020 - 10 h 35 min

    C’est ça le Hirak est un ratage parce qu’on ne l’a pas nommé révolution.

    Si ma tante en avait on l’appellerait Tonton et non l’inverse : Si on l’appelait tonton , elle en aurait.

    «Toute révolution qui ne crée pas un langage n’est pas une révolution.» J’avais, en effet, relevé dans les mots d’ordre, les écrits ou les discours un vocabulaire et une manière de s’exprimer qui n’était pas à la hauteur des bouleversements qui traversaient le pays. L’absence ou le manque de concepts qui cerne la réalité souffrait à l’évidence d’une vision du monde quelque peu pauvre au regard de notre époque et des révolutions qui ont marqué le XXe siècle. »

    Je dirais donc le contraire : c’est l’existence qui précède l’essence et l’absence
    d’un discours révolutionnaire montrait qu’il ne s’agissait point d’une révolution. Hetta izid bach issemiwh Bouzid.Et cela Saint Qeddour , YB et MK et vous-même l’aviez compris dès le début.

    C’est pour cette raison que faute de quoi vous sustenter vous lui avez fait qui un cinéma, qui un roman, qui une théorie ou carrément comme Saint Qeddour la seul chose qui lui allait : une théologie.

    En vérité , vous aviez besoin face à ce grand ratage ,à cette petite souris dont la montage a accouché, de le magnifier avec des mots grandiloquents et de lui faire une mythologie.

    Sinon face à la triste réalité les concepts objectifs qui la cernent n’ont rien de réjouissant vous aviez besoin de lui projeter vos propres fantasmes et votre subjectivité.
     

      Anonyme
      29 août 2020 - 20 h 53 min

      Ceux qui n’ont pas le courage de lutter devraient au moins avoir la décence de se taire.
      José Marti

      Anonyme
      30 août 2020 - 7 h 32 min

      Zaatar-je sais-tout dans ses œuvres…

      Krimo
      30 août 2020 - 10 h 08 min

      Des posts de type « TCHAQLALA » on en a que faire. Le Hirak reviendra et c’est certain.

        karamazov
        30 août 2020 - 11 h 12 min

        C’est sûr que le Hirak reviendra. Avec le Mahdi.
        En attendant préparez les zeghradates et à vos tapis.
        Inna Allahou ma3a essabirines

          Anonyme
          30 août 2020 - 13 h 12 min

          Qu’il revienne ou pas tu t’en fout comme tu nous l’a souvent dit ya si Zaatar. Laisses les gens « rêver » s’ils le veulent, ça t’embête tant que ça?? Nous sommes des utopistes, rêveurs et on a pas ton intelligence, allah ghaleb !!

      Ammi Rabah
      30 août 2020 - 10 h 28 min

      Parle nous chouiya de ce que tu penses sur la mauvaise gouvernance et la mauvaise gestion du pays. Aya sidi, oublie in peu le Hirak qui ge monte au nez comme du vinaigre. Il te fais peur et on sait pourquoi. Aya sidi parle nous des malaises quotidien des citoyens a cause de ceux que tu defends bec et ongles. On t’attend impatiemment.

    lhadi
    29 août 2020 - 9 h 55 min

    l me plait de raconter, aux récipiendaires de l’absurde sortis de la cuisse de Jupiter, cette histoire qui illustre bien le manque d’intelligence dans le sens des mots.

    « Il était une fois une statue de Bouddha dans un temple. Elle était exquisément sculptée dans le granit, et chaque jour les gens venaient en foule prier à ses pieds. Les marches qui menaient à ce Bouddha avaient été taillées dans le même granit.

    A force d’être foulées, les marches se fâchèrent un jour et se plaignirent à la statue : « Nous sommes pourtant, toi et nous, les enfants de la même montagne. Pourquoi faut-il qu’ils nous piétinent alors qu’ils se prosternent devant toi ? Qu’as-tu de plus que nous ? »

    La statue leur répondit tranquillement : « C’est parce qu’il a fallu seulement quatre coups de ciseau pour faire de vous ce que vous êtes aujourd’hui, alors que j’ai dû en subir dix mille pour devenir un bouddha. »

    Chez les observateurs politiques impartiaux et expérimentés, règne l’opinion profondément ancrée que le vrai problème de l’Algérie est l’absence de dirigeants dynamiques qui comprennent l’importance de l’unité nationale, de la paix et de la réconciliation, l’absence de dirigeants ayant une vision et qui s’émeuvent de voir le citoyen confronté aux affres de la vie sociale, l’absence de dirigeants capables d’être à la hauteur des attentes et de répondre aux énormes défis que le pays doit relever.

    Si on étudie l’histoire récente de notre pays, on voit que des femmes et des hommes à responsabilité n’ont aucune conscience des principes fondamentaux qui doivent motiver chaque dirigeant.

    Le rôle d’un dirigeant consiste à s’efforcer perpétuellement d’apaiser les tensions, surtout quand il a affaire à des problèmes sensibles et complexes. Les extrêmes prospèrent quand il y a tension, et l’émotion pure tend alors à se substituer à la rationalité.

    Un dirigeant doit traiter n’importe quelque problème, sans se soucier qu’il soit important ou sensible, avec l’idée que le pays en sorte plus fort et plus uni que jamais.

    dans notre société éruptive où une simple rumeur devient vacarme, il y des hommes et des femmes de bonne volonté , soucieux et soucieuses du B.I.B du citoyen et du P.I.B du pays ; le devoir d’un vrai chef est d’identifier ces hommes et ces femmes et de leur confier la tâche de servir la nation.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

      Samia
      30 août 2020 - 10 h 09 min

      On n’a pas besoin d’histoires pour enfants.

    Le syndrome de Stockholm
    29 août 2020 - 9 h 35 min

    La main invisible existe bien mais elle unit le régime au Hirak. La photo illustre cette symbolique, une volonté d’imposer les « Hirak-Haik » comme dimensions symboliques. Ainsi les contradictions intérieures sont muselées comme cette femme vouée à l’autocensure colorée de role impartit par l’islam, etre drapée par une génération d’arabo-othomans en puissance, style 2020.
    Dans tout cela on nous vend le songe d’une fatalité mouillée dans le volontarisme fonceur- comme les toreros qui finissent en méchouis….

      Samira
      29 août 2020 - 12 h 17 min

      Tu n’a rien compris a la riche diversite de notre peuple.

        Argentroi
        29 août 2020 - 15 h 55 min

        En tout les cas la diversité, ce n’est pas pour faire une révolution !

        Anonyme
        29 août 2020 - 21 h 25 min

        Il n y a que l’ arabisation/ assimilation. Nisba niet nothing else…

          Anonyme
          30 août 2020 - 14 h 28 min

          Pour moi si fini le Hirak, parceque ils des individus mal honnête qui veulent criante le Hirak dans une autre direction la plus grave comme les Années 90

        Espoir
        30 août 2020 - 10 h 51 min

        Les intervenants sont pour l’essentiel des Quinquas ou plus. Un discours vermoulu des années 70/80.
        Des « révolutionnaires » à la retraite sur d’autres rives qui manipulent le clavier comme leur Waterman usé.
        Ils vous donnent des « diagnostics pointus » entre deux lampées de thé ou d’autres breuvages qui feraient rougir Dr Knock. A la différence de ce dernier, pas de remède. L’heure est sérieuse pour divaguer sur des choses qui engagent l’avenir des enfants de ce pays. Si vous êtes installé confortablement dans le confort de pays qui vous donnent gîtes et couverts couvrez-les de votre gratitude. Sinon, SVP, n’ereintez pas par vos inepties les corps et les esprits de ceux qui se battent et continueront toujours à espérer.

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