L’histoire de l’Algérie sous embargo

LBM histoire
Larbi Ben M’hidi, symbole du peuple algérien martyrisé. D. R.

Par Mourad Benachenhou – Il y a une certaine tendance à anecdotiser l’histoire et à la réduire au récit d’événements qui ont eu lieu entre des dates déterminées fixées sur la base du calendrier grégorien, qui fait actuellement office de norme internationale de découpage du temps. Ainsi, à lire les récits qui reconstruisent le passé, non sans peine de la part de leurs auteurs, connaît-on dans les moindres détails ou presque, ce qui s’est passé sur le territoire algérien entre le 25 juin 1830 et le 5 juillet 1962. Au cours de cette période, l’Algérie, comme tout autre espace géographique habité par un peuple, a vécu des événements dont on peut dire qu’ils étaient distinctifs de son statut de colonie.

Pendant 132 ans, l’Algérie avait disparu de l’histoire du monde

En eux-mêmes, ces événements s’intégraient non dans une histoire autonome, mais dans l’histoire de la Métropole coloniale. Quelles qu’aient été les spécificités des «trois départements français», tout ce qui s’y passait n’était le fruit ni de décisions arrêtées localement par des autorités omnipotentes ni la réflexion d’orientations idéologiques propres aux habitants originels de ces départements.

L’histoire de l’Algérie, dans toutes ses péripéties, faisait partie intégrante de l’histoire de la France, avec tous ses remous, ses hauts et ses bas, ses victoires comme ses défaites, ses relations internationales, comme ses guerres.

Dans cette histoire, la place de la population autochtone ressortait du fait divers et ne se manifestait que lorsque cette population tentait de se débarrasser du joug colonial. Sinon, et la presse coloniale locale en était le reflet, l’indigène était absent du paysage médiatique et n’apparaissait pratiquement que dans les statistiques de décès ou les règlements de compte lors des souks hebdomadaires.

Même les qualificatifs d’«Algérienne» et d’«Algérien» étaient exclusivement réservés à la population des «immigrés illégaux» qui s’étaient installés en Algérie au cours de cette période. Toutes les décisions importantes touchant à la vie de la «population indigène» qui n’avait même pas le droit à un qualificatif la liant au lieu géographique où elle était installée depuis des millénaires, étaient prises unilatéralement par les autorités de la «Métropole», même si certaines d’entre elles recevaient le sceau du proconsul représentant le pouvoir colonial.

L’Algérie avait donc disparu de l’histoire du monde en tant qu’entité territoriale ayant une population originale déterminée et construite dans son unité comme dans ses spécificités par des siècles d’histoire autonome.

Une guerre pour le retour du peuple algérien à une histoire autonome

Le peuple algérien s’est battu avec courage et héroïsme contre un occupant autrement plus puissant et plus riche que lui, pour obtenir son indépendance et son retour dans la carte du monde comme nation et comme Etat ayant le droit à une histoire autonome.

Le contrôle de son histoire est revenu avec son indépendance, sans laquelle il aurait continué à être une des composantes de l’histoire de l’ex-occupant colonial.

Sans indépendance, il n’y aurait certainement pas eu une histoire de l’Algérie, mais une histoire de la France, dans laquelle l’Algérie n’était qu’un territoire, certes détaché géographiquement de l’Hexagone, mais néanmoins intégré totalement dans l’histoire de ce pays, avec ses spécificités, certes, mais au même titre que l’Ile de France, la Savoie, la Bretagne, etc.

La capitale de l’Algérie était Paris et les décisions prises à Paris déterminaient l’histoire de l’Algérie, quelles que fussent les tribulations à travers lesquelles le peuple algérien passait.

Tous les événements, sous toutes leurs formes, depuis la tentative organisée de l’Emir Abdelkader de reconstruire l’Etat algérien sous une forme en rupture avec l’Etat beylical détruit par l’invasion française, en passant par les actes de résistance de telle ou telle partie du pays, sans compter la confiscation des terres par les autorités coloniales, la politique de déracinement culturel délibérée conduite par ces autorités, etc., bref, tout ce qui caractérisait l’entreprise coloniale, n’avaient de sens que du fait qu’ils constituaient la trame de l’entreprise coloniale.

L’objectif poursuivi par les autorités coloniales était double : inscrire définitivement l’occupation coloniale dans le territoire algérien comme une entreprise légitime et légale, délégitimer toute tentative de la population locale de réclamer son droit à la différence et à une existence indépendante.

Le peuple algérien ne pouvait continuer à exister que comme peuple soumis aux diktats du système d’oppression coloniale qui lui avait été imposé par la force des armes.

Même l’élite algérienne ne pouvait émerger et exister que comme auxiliaire à la politique de domination et d’aliénation coloniale, et non comme une émanation spontanée du peuple algérien, élevée au plus haut niveau de la hiérarchie sociale du fait des valeurs culturelles et morales qu’elle pouvait exprimer.

L’embargo sur l’histoire de l’Algérie imposé par les dirigeants algériens

Le retour de l’Algérie comme entité autonome ayant la possession totale de son histoire, après 132 ans dans l’ombre de l’histoire du colonisateur, n’a pas été saisie dans toute son importance par les autorités nationales algériennes, d’autant plus que les premiers jours de l’indépendance retrouvée ne se sont pas déroulés dans l’harmonie qu’on aurait pu espérer après la longue nuit coloniale.

Ceux qui se sont emparés du pouvoir sur la base de motivations qui n’avaient rien à voir avec les intérêts de la nation ont vite pris possession de l’histoire de l’Algérie qu’ils ont traitée comme leur propriété personnelle et qu’ils ont manipulée au gré de leurs objectifs politiques à court et à long termes.

Un embargo total a frappé non seulement les événements, mais également les institutions et les hommes et femmes qui ont animé la lutte de libération nationale, dans sa phase finale. S’enveloppant dans la déclaration du 1er Novembre, transformé en référentiel abstrait, sans relation avec la pratique politique du moment, les maîtres de l’Algérie ont simplement interdit aux Algériennes et Algériens de reprendre possession de leur histoire et de la reconstituer en imprimant leur propre lecture sur la lecture coloniale des événements entre 1830 et 1962.

Cet embargo a conduit à une certaine ambigüité dans les relations officielles entre l’Algérie et son ancien colonisateur, Etat assis, ayant sa propre image à défendre contre un passé colonial loin de refléter sa prétention d’être la «patrie des droits de l’Homme».

Pour pouvoir raconter l’histoire contemporaine de leur pays, les Algériennes et Algériens qui en avaient la vocation et les capacités intellectuelles ont été obligés de s’exiler. Ainsi, paradoxalement, le système politique algérien qui a été instauré unilatéralement après une indépendance chèrement payée a-t-il simplement décidé de supprimer le droit du peuple algérien à une histoire totalement assumée, marquant le retour de l’Algérie comme sujet d’histoire autonome.

Ceci a laissé la voie totalement ouverte au révisionnisme historique dans l’ancienne puissance coloniale qui en a profité pour se laver plus blanc que blanc de son passé historique et continuer à glorifier ceux de ses citoyens qui ont pris part à cette entreprise de guerre totale contre le peuple algérien.

Imitation du modèle des historiens coloniaux

L’Algérie a pris un retard immense dans le contrôle de son histoire, que ce soit celle de la lutte de libération nationale ou la qualification de l’occupation coloniale, qualification qui reste prisonnière des écrits des citoyens de l’ex-puissance occupante, pour les uns sympathiques au sort peu généreux réservé alors au peuple algérien, pour les autres approbateurs de l’entreprise coloniale.

Ce qui caractérise ces écrits, quels que soient leur contenu et la position de leurs auteurs vis-à-vis de cette entreprise, c’est qu’ils se moulent totalement autour du fil conducteur du cette entreprise, c’est-à-dire son ancrage de légitimité et de légalité. Certes, on trouve des auteurs qui dénoncent la violence coloniale lors des tentatives de révolte, qui mettent à nu le cynisme des autorités coloniales drapant leur politique de domination du peuple algérien dans de nobles principes en totale opposition avec la pratique du terrain.

Mais le tout est présenté plus sous le signe de la moralité blessée par de telles pratiques que comme les révélateurs d’une ligne de conduite ressortant de la nature de l’action coloniale. On veut bien prouver que ces pratiques sont contraires aux valeurs universelles qui sont censées être la marque de la civilisation française et on considère cette pratique comme une déviation qui, globalement, reflète une situation locale n’ayant que peu de choses à voir avec l’objectif «humaniste» du système colonial. Celui-ci resterait, somme toutes, acceptable, malgré ses dérives, parce que, globalement, et même si on ne va pas jusqu’à le dire, «il a amené la sécurité et la prospérité à un pays soumis à la barbarie».

Bref, il y aurait des «historiens gentils» et des «historiens méchants» parmi ceux de l’ancienne puissance coloniale qui se sont penchés avec érudition sur l’histoire des 132 ans de domination coloniale française.

Une perspective spécifiquement algérienne de l’histoire coloniale est-elle possible ?

Y-a-t-il une possible perspective historique spécifiquement algérienne ? Il ne s’agit nullement de récuser les historiennes et historiens français, qui ont tous les droits de s’intéresser à l’histoire de la présence coloniale française et d’exprimer, à travers leurs écrits fondés sur des recherches d’une grande profondeur, documentés avec l’honnêteté intellectuelle indispensable pour la validité et la crédibilité de leurs explorations, d’autant que leurs recherches viennent non seulement combler des aspects ignorés de cette colonisation, mais également se substituer à la faible densité des écrits d’historiennes et historiens algériens.

D’ailleurs, beaucoup de ceux-ci consacrent plus de temps à tenter de décrypter les avatars de l’élite politique algérienne et des institutions politiques qui ont géré la lutte pour l’indépendance, qu’à donner un éclairage originellement algérien à la période coloniale, si ce n’est pour reprendre la perspective même qui est rejetée ici et dont les limitations apparaissent avec clarté dans le contexte actuel, où une commission mémorielle inter-Etats a été mise en place.

Il est important que soit présenté sous un nouvel éclairage, plus proche de la réalité coloniale, chacun des éléments constituant le système colonial, depuis la répression des révoltes populaires et la justice d’exception l’accompagnant, en passant par le régime foncier, sans oublier l’administration du culte musulman, l’enseignement, le mode de recrutement des fonctionnaires coloniaux, la place laissée tant à l’arabe qu’aux langues amazighes, comme la politique de division ethnique.

Chacune de ces questions, traitées de manière isolée, permet, certes, d’apprendre beaucoup de choses sur le système colonial, mais donne l’impression d’être une série d’improvisations destinées à renforcer les fondements de ce système pour en assurer la pérennité. Nombre d’historiens laissent entendre que les autorités coloniales ont construit l’Algérie coloniale par une série de mesures prises sous l’inspiration du moment, sans plan préconçu et pratiquement au hasard des individualités qui dominaient la vie politique en France ou en Algérie. C’est une perspective qui, parfois même sous le couvert de critique du système colonial par des historiens de bonne volonté et sympathiques aux malheurs du peuple algérien, aboutit à innocenter ce système dont les animateurs n’auraient fait que répondre aux circonstances, sans autre objectif que de trouver des solutions aux problèmes de la colonisation, et sans même être conscients des effets négatifs que ces solutions avaient sur la société musulmane.

Suivant ces narrations, la colonisation n’aurait pas eu pour motivation première de marginaliser de manière méthodique cette population majoritaire, mais seulement de rationaliser l’exploitation des ressources naturelles et humaines du pays, sans vraiment que ses concepteurs aient pensé que cette rationalisation réduisait à la misère, à l’ignorance et à la déchéance de la population.

Le colonialisme : une guerre multiforme visant à faire disparaître le peuple algérien

Le colonialisme n’aurait donc pas été méchant ou exploiteur par calcul. On a même tenté de prouver qu’en fait, la colonisation de l’Algérie aurait été un investissement perdant. Si tout tournait autour de la rentabilité de l’occupation de l’Algérie, pourquoi alors les autorités françaises se sont-elles acharnées à garder l’Algérie en y mobilisant 1,4 million de soldats, ajoutant plus à leurs pertes financières ?

Ainsi, selon les historiens du «terroir», la Guerre d’Algérie – ou plutôt les «opérations de maintien de l’ordre» –, aurait été provoquée par des «partisans de la violence», le 1er novembre 1954, qui auraient mis fin unilatéralement à plus d’un siècle de paix et de progrès amené par l’occupation coloniale «bénévole», «volontaire» et «civilisatrice».

Les nostalgiques du système colonial veulent faire croire qu’en fait, toute «l’affaire algérienne» pourrait se réduire à un simple cas de «CBVR» (coups et blessures volontaires et réciproques) provoqué, sans raison, par des «terroristes» qui s’en seraient pris, par «simple méchanceté» et sans provocations, à un système grâce auquel l’Algérie aurait connu une ère de paix et de sécurité sans précédent dans son histoire.

Mais, hélas, et les politiques et les faits qui caractérisent le système colonial en font un état de guerre permanent et multiforme contre les populations du pays occupé.

Le système colonial est un totalitarisme qui n’épargne rien de la société qu’il a placé sous son joug. Il n’y a aucun aspect de la vie de «l’indigène» qui soit laissé intact et intouché par l’agression coloniale. Cela va de la langue, en passant par la culture, sans compter l’accès à l’éducation, le droit à la propriété, l’exercice de la justice, la liberté de circuler, de s’exprimer, de vivre une vie digne d’être vécue, l’image même que se fait le colonisé de son individualité et de son droit à exister, etc. Cette guerre est non seulement totale, mais elle est également permanente, menée sans pitié, sous différentes formes, des plus violentes aux plus sournoises, contre la population occupée et pendant toute la période de l’occupation.

La guerre contre le peuple algérien a commencé le 25 juin 1830, au débarquement des troupes d’occupation, et s’est achevée le 5 juillet 1962.

Le 1er Novembre 1954 n’a pas provoqué cette guerre, il a seulement marqué une volonté populaire d’en finir une fois pour toutes avec l’état de guerre imposé unilatéralement par le système colonial au peuple algérien.

C’était un sursaut désespéré d’un peuple condamné à mourir qui, finalement, a préféré jeter un défi à l’agresseur colonial en le forçant à dévoiler sa «solution finale». Du début à la fin du système colonial, l’agressé a été le peuple algérien qui se battait sur son territoire contre un système qui lui faisait une guerre sans merci et sans relâche.

La Bataille d’Alger réplique de la Bataille de Marseille

La «grande rafle d’Alger», connue sous l’euphémisme de «Bataille d’Alger» pour innocenter les crimes commis par les quelque 40 000 hommes armés mobilisés par les autorités coloniales pendant neuf mois en 1957, sous le commandement du Gauleiter français, le général Massu, constitue l’apogée de la brutalité et de la barbarie coloniale sans pitié et, en même temps, un résumé condensé de la guerre menée contre le peuple algérien pendant 132 ans. Cette «bataille» n’avait rien d’un accident de parcours ou d’une réaction violente à des «actes de violence» perpétrés par des Algériennes et Algériens.

Cette «rafle» est un parallèle étrange à la rafle de Marseille montée par les autorités nazies, sous la conduite de Karl Olberg, contre les vieux quartiers entre les 22 et 24 janvier 1943, et justifiée ainsi par les autorités françaises complices des Nazis : «Pour des raisons d’ordre militaire et afin de garantir la sécurité de la population, les autorités militaires allemandes ont notifié à l’administration française l’ordre de procéder immédiatement à l’évacuation du quartier Nord du Vieux-Port. Pour des motifs de sécurité intérieure, l’administration française avait, de son côté, décidé d’effectuer une vaste opération de police afin de débarrasser Marseille de certains éléments dont l’activité faisait peser de grands risques sur la population. L’administration française s’est efforcée d’éviter que puissent être confondues ces deux opérations. De très importantes forces de police ont procédé dans la ville à de multiples perquisitions. Des quartiers entiers ont été cernés et des vérifications d’identité ont été faites. Plus de 6 000 individus ont été arrêtés et 40 000 identités ont été vérifiées.» (La Police de Vichy, les forces de l’ordre françaises au service de la Gestapo, 1940/44, Maurice Rajsfus, éd. Le Cherche Midi éditeur, en particulier chapitre XIV, La Bataille de Marseille, pp. 209–217, https://en.wikipedia.org/wiki/Marseille_roundup)

L’assassinat de Larbi Ben M’hidi symbole de la guerre d’extermination coloniale

Dans la «grande rafle d’Alger», dans laquelle, selon Teitgen, alors préfet de police de la ville, plus de 3 100 Algériennes et Algériens ont disparu, victimes de la barbarie coloniale, l’assassinat de Larbi Ben M’hidi apparaît comme le symbole de cette guerre sans merci menée sous différentes formes contre le peuple algérien pendant 132 années consécutives.

On donnera, sans le commenter, le rapport de cet assassinat, tel que rédigé par le général Massu, le «Gauleiter» qui a commandé cette «rafle» : «Depuis son arrestation, Ben M’hidi était gardé dans un cantonnement du 3e RPC à la disposition des services de police (DST) et des services de renseignements du bureau de la 10e Région militaire d’Alger. Ils avaient obtenu de lui certains renseignements et en attendaient d’autres, il sera transféré le 3 mars 1957 à 23 heures à Maison-Carré. Il sera supprimé avec l’accord des politiques de l’époque. Sa disparition comblera le vœu de notre ministre de la Guerre, M. Max Lejeune. Il estimait que Ben M’hidi avait suffisamment de sang sur les mains pour que son suicide soit souhaitable. Il me précisa : dites-vous bien que si l’avion de Ben Bella n’avait pas été piloté par un équipage français, il ne se serait jamais posé». (http://algeroisementvotre.free.fr/site0301/bataille/massu007.html)

Il faut souligner la déclaration du ministre de la Guerre français de l’époque, qui se disait avoir été prêt, en violation du droit international, à abattre l’avion civil qui transportait les dirigeants algériens, lors du premier détournement d’un avion civil, le 22 octobre 1956, si ses pilotes n’avaient pas été français.

En conclusion

L’histoire de la période coloniale est à revoir et à présenter comme elle a été vécue par le peuple algérien : une guerre sans merci contre lui ayant pour objectif de l’éliminer.

Le processus de décolonisation de la part de l’ancienne puissance coloniale est loin même d’avoir été entamé. Cette dernière ayant tout simplement décidé de se laver de tous les crimes qu’elle a commis contre le peuple algérien, la dernière phase de cette opération d’autoamnistie et d’amnésie contrôlée étant de faire reconnaitre aux autorités algériennes la légitimité du colonialisme, par le biais d’une commission mémorielle conjointe.

Il ne s’agit nullement de discuter de la compétence ni de la sincérité de l’historien chargé du côté français de la conduite de cette commission. C’est la signification politique de cette commission qui est questionnée, alors que le gouvernement français a décidé d’amnistier, unilatéralement et sans consulter les autorités algériennes, tous les hauts responsables militaires français impliqués dans la guerre contre le peuple algérien et d’aller jusqu’à baptiser des promotions militaires de leurs noms.

Il faut souligner qu’il n’est pas question d’exiger quelque type de repentance ou d’excuses que ce soit de la part de l’ancienne puissance coloniale, qui est suffisamment mûre et avancée pour savoir ce que veut dire le terme «décolonisation» et qui n’a besoin ni de remontrances ni de réclamations de la part de l’Algérie, d’autant plus que cette puissance clame être la «patrie des droits de l’homme».

Le processus de décolonisation dans l’ancienne métropole devient d’autant plus urgent que, depuis quelque temps, les autorités de ce pays sont engagées dans une campagne antimusulmane hystérique, sous le couvert de «lutte contre l’islamisme» et contre le «séparatisme musulman».

Les autorités algériennes ne peuvent pas donner l’impression qu’elles sont disposées, du fait de la situation de grande faiblesse par lequel passe notre pays, non seulement à conforter la France officielle dans sa stratégie de légitimation de la guerre coloniale menée contre le peuple algérien, mais également à donner son aval à la politique islamophobe déclarée, dont même les autorités et les intellectuels de pays «judéo-chrétiens» ne sont pas dupes.

Il est regrettable que nombre d’historiens algériens passent plus de temps à mettre à nu les déchirements des responsables de la dernière phase de la Guerre de libération nationale au lieu de présenter, sous une perspective spécifiquement algérienne, le système colonial comme une guerre d’extermination qui a duré 132 ans, et de revisiter, avec la passion et l’intensité qu’il mérite, l’assassinat de Larbi Ben M’hidi, le symbole du peuple algérien martyrisé.

M. B.

Comment (17)

    Anonyme
    5 janvier 2021 - 10 h 08 min

    Depuis l’avènement de la cinquième république française en 1958 et jusqu’aux temps actuels, la France s’est enchainée, à travers ses affidées, dans un mariage forcé avec l’Algérie de par un système de relations et d’échanges qui a fini par poser de sérieux problèmes aux deux pays et par-delà après avoir, il faut le dire, profité longuement et pleinement qu’au premier parce que maitre de son œuvre.

    Les hommes aux commandes ont changé depuis et les réalités de terrains ne sont plus les mêmes, tandis que les ‘vielles habitudes’ continuent de faire bouger la trame de fond.

    Des deux côtes de la méditerranée, il arrive qu’il y ait de la bonne foi pour refonder les rapports sur de nouvelles bases mais le système, bien ancré dans les esprits d’ici et de là-bas, ne l’admet pas tant qu’il existe encore et peut toujours influer sur le destin des deux pays.

    Pour qu’il y ait le début d’une nouvelle relation, il faut frapper les esprits d’une certaine élite qui pratique le chantage par un évènement majeur qui soit à la hauteur du mal profond à traiter, car ce n’’est qu’à ce niveau que les bonnes volontés des deux côtes doivent intervenir.

      Anonyme
      5 janvier 2021 - 11 h 48 min

      Le mal a beaucoup muté depuis 1958, il est devenu insidieux et complètement invisible à toute appréhension non éclairée. Le problème est d’ampleur et relève du domaine du collectif comme il est vain de s’attaquer aux personnes physiques individuellement mais il existe un nom qui fait exception à la règle : Abdelaziz Bouteflika que l’histoire, à travers l’évènementiel, recommande avec insistance à ce qu’il soit jugé par les hommes tant qu’il est en vie, quitte à lui faire bénéficier d’une grâce… pour ceux que sa condamnation dérange.

    Abou Stroff
    5 janvier 2021 - 7 h 26 min

    ne possédant pas la faconde de l’auteur, je me permets de ne faire que deux remarques
    1- l’auteur avance : »Ceux qui se sont emparés du pouvoir sur la base de motivations qui n’avaient rien à voir avec les intérêts de la nation ont vite pris possession de l’histoire de l’Algérie qu’ils ont traitée comme leur propriété personnelle et qu’ils ont manipulée au gré de leurs objectifs politiques à court et à long termes. »
    chacun sait, et l’auteur en premier, que l’histoire est TOUJOURS écrite par les vainqueurs*. l’auteur s’attendait il à ce que les planqués de tunisie, du maroc et d’ailleurs, se mettent à dévoiler le fait vérifiable que la plupart d’entre eux (les planqués) n’ont jamais tiré la moindre cartouche contre l’ennemi mais se sont empressés, dès l’indépendance, d’accaparer les biens (les villas notamment) des colons, pour ensuite faire de l’Algérie et des algériens, leur propriété exclusive (voir ce qu’a raconté un actuel -2021- ministe de la république (un certain Kh. né bien après l’indépendance mais qui a hérité du pouvoir grâce à sa lignée) concernant ceux qui rejetaient la constitution de tebboune?
    2- l’auteur avance que: « L’histoire de l’Algérie, dans toutes ses péripéties, faisait partie intégrante de l’histoire de la France, avec tous ses remous, ses hauts et ses bas, ses victoires comme ses défaites, ses relations internationales, comme ses guerres. »
    NON, monsieur M. B.. l’histoire de l’algérie n’était pas seulement une partie intégrante de l’histoire de la france, une analyse concrète de la situation concrète aurait débouché sur une conclusion imparable: l’histoire de l’algérie était et est une partie intégrante de l’histoire du capitalisme en tant que système dont la colonisation, sous différentes formes, n’était qu’une phase historique incontournable qui a débouché sur la phase impérialiste pour aboutir, au moment présent, à la soi disant mondialisation.
    en d’autres termes, si l’algérie n’avait pas été colonisée par les frenchies, elle l’aurait certainement été par un autre pays où le capitalisme avait pris racine et où la dynamique de ce dernier aurait inéluctablement débouché sur un processus de colonisation (la question qui mérite d’être posée est celle qui consiste à s’interroger sur le fait constatable que, malgré une accumulation de richesses palpable et quantifiable, le système dominant l’empire ottoman n’ait pas été dépassé, d’une manière endogène, par le système capitaliste).
    moralité de l’histoire: les guerres d’extermination n’ont pas uniquement eu lieu en Algérie. les amérindiens, les aborigènes d’australie et les maoris de nouvelle zélande, entre autres, pourraient nous en raconter de bien plus moches que celles qui se sont déroulées sur la terre algérienne.
    en termes clairs, raisonner avec ses tripes me semblent être une approche (si on peut qualifier d’approche, un cri du coeur) qui ne peut, en aucun cas, déboucher sur un processus de dépassement d’une réalité (le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui domine la formation sociale algérienne depuis des décennies) à laquelle nous sommes soumis et au sein de laquelle nous ne sommes guère des sujets actifs.
    * l’auteur a certainement remarqué que l’histoire des deux guerres mondiales (en particulier celle que présente hollywood et qui s’imprime d’une manière indélébile dans le cerveau des individus lambda) est toujours présentée par les vainqueurs et donne TOUJOURS le « beau » rôle aux amerloques, en particulier. ne parlons pas de l’histoire officielle de l’islam juste après la mort du prophète et de l’histoire de son expansion, pour éviter d’affronter le courroux des gardiens du temple. quant à la perspective d’une histoire spécifiquement algérienne que défend l’auteur, permettez moi d’être dubitatif quant à sa vraisemblance.

      Rachid Henni
      5 janvier 2021 - 12 h 25 min

      Justifier la conquête et l occupation sauvage de l Algérie par le fait que de toutes façons elle aurait été occupée par un autre pays ou intégré de force dans le système capitaliste international a autant de valeur que justifier un assassinat par le fait que la victime, être humain mortel, aurait fini par mourir de toutes façons. Justifier les massacres commis par la France par les massacres commis ailleurs revient à justifier un crime par un autre de la même nature, par exemple “ tu tues ta femme, mais de toutes tu n es pas le premier à avoir tué ta femme. Donc ton crime n a rien de si condamnable que cela, et si quelqu’un un bien à le condamner, c est par pur sentimentalisme, non pas parce au il juge que c est pas très gentil de tuer sa femme.” Avec votre raisonnement , on peut justifier l holocauste des juifs et des tziganes, les exécutions sommaires des résistants français par les narines, la destruction de ouradour sur glanes, j en passe et des plus barbares . Faut pas trop pousser le bouchon à vouloir justifier le crime qu est le colonialisme par d autres crimes commis par d autres envahisseurs ailleurs !

        Abou Stroff
        6 janvier 2021 - 6 h 49 min

        je ne justifie rien. je constate simplement que les « empires coloniaux », depuis la découverte du continent américain, n’ont fait qu’accentuer l’emprise du système capitaliste sur des contrées où il n’a pas émergé d’une manière endogène.
        en d’autres termes, le capitalisme qui a émergé sur les ruines du féodalisme, ne peut se reproduire qu’à une échelle de plus en plus élargie, d’où la phase coloniale (où les grandes puissances se sont partagées le monde non capitaliste), puis la phase impérialiste (prélude à une économie mondialisée) et enfin, la phase actuelle, édulcorée par les idéologues du néolibéralisme par le vocable « mondialisation ».
        ceci dit, reconnaissons que l’histoire n’est pas, comme vous semblez le croire, un long fleuve tranquille où tout le monde, il est beau, où tout le monde, il est gentil et où tout le monde, il aime son prochain. l’histoire est faite de guerres perpétuelles où le plus fort impose sa domination au plus faible, point, barre.
        PS1: vous aurez remarqué, comme n’importe quel individu sensé, que « la chronologie des invasions barbares » (y compris celles qui se drapent d’un discours religieux) peut vous donner un aperçu sur un fait indéniable: il y a du darwinisme (un déterminisme indépendant d’une quelconque volonté consciente?) dans l’histoire de l’humanité et les cris de coeur (les condamnations puériles et totalement stériles qui n’apportent aucun éclairage à une réalité palpable et quantifiable) ne feront point disparaitre les massacres perpétrés, tout au long de l’histoire, par les forts envers les faibles. les faits sont là et il faut les expliquer en tant que tels et non comme découlant d’une soi disant « nature » foncièrement mauvaise et méchante de certains.

          Hamid lyes
          6 janvier 2021 - 10 h 24 min

          Le darwinisme politico social est une explication, pas une justification, sinon Hitler , qui en fait sa devise et l a suivi jusqu á l extreme sans pitié et sans remords serait le plus grand des hommes politiques digne de voir son nom figurer dans toute les capitales du monde. De plus, même si le darwinisme était la loi d Erain de l histoire de l humanité , faut il que le vaincu s y soumette sans y résister ou la remettre en cause ? Le peuple qui n est pas suffisamment fort pour survivre doit il accepter simplement de se laisser massacrer pour la plus grande gloire de Darwin? Le genocide est il un droit absolu du plus fort auxquels les plus faibles doivent accepter de se soumettre? Le christianisme est-il la plus grande des mystifications qu ait connu l humanité par ce qu il est la religion majoritaire des darwinistes alors qu il prêche la non violence ? Petain doit il être réhabilité et ses restes transférés au Panthéon par ce qu il accepté la loi d étain du darwinisme en se soumettant sans gloire et sans combat à la volonté du vainqueur? Faut il condamner camus , de Gaulle et toute la résistance française pour avoir osé rejeter la loi d erain du darwinisme socio politique?

    Casbi
    4 janvier 2021 - 21 h 26 min

    Fameuse phrase de Jacques Chevalier, ancien Maire d’Alger (1953-58) et qui d’ailleurs avait decide de rester en Algerie apres l’Independance de notre pays et avait servi notre pays  » Ils ont reussi a reduire tout un peuple a une tache au fond d’un tableau  » .

    Anonyme
    4 janvier 2021 - 18 h 27 min

    Si ce n’était l’Algériennité encrée dans nos gènes, exprimé par la bataille décisive de 1954 d’une guerre de 132 ans, l’Algérie se serait diluée en DOM car l’Algérie a vécu un ethnocide. Et, depuis 1962 à nos jours elle subit l’inertie du mal colonialiste. Aujourd’hui, cette Algériennité prend le dessus et fait émerger une nouvelle ALGÉRIE

    Said
    4 janvier 2021 - 16 h 59 min

    Les dirigeants algeriens ont reproduit apres 1962 le meme shema colonial de repression et de deni de l’algerianite des algeriens ….en refusant aux algeriens de recuperer leur identité spoliée par le colonialisme, ils ont denaturé la personalité des algeriens en fabricant des zombies sans reperes, sans culture, sans identité et juste capables de singer l’orient ou l’occident …les degats occasionnés par cette politique de terre brulée menée depuis l’independance seront difficiles a réparer ….

    Anonyme
    4 janvier 2021 - 16 h 47 min

    Merci Mr.Mourad Benachenhou pour cette contribution très édifiante.
    J’apprécie particulièrement le paragraphe intitulé : ‘’L’embargo sur l’histoire de l’Algérie imposé par les dirigeants algériens’’ puisqu’il fait la part des choses-
    Vous dites :<

    De mon point de vu, c’est de la mystification, pour occulter des vérités gênantes.
    Que voulaient-ils cacher ? De quoi, ces maîtres de l’Algérie avaient ils peur ?

    Donc, si la France impérialiste était dans son rôle coloniale de 1830 à 1962, il serait naturel de se demander pourquoi les dirigeants de l’Algérie indépendante ont mis sous-scellé l’histoire de cette atroce colonisation, mais pas seulement, puisqu’ils ont fait taire également les hommes qui voulaient écrire et témoigner sur leur passé, leur vécu.
    De Gaulle, qui ne pouvait plus continuer une guerre coûteuse, qui, de surcroît avait immigré dans l’hexagone, en soldat averti, avait juste changé de tactique sans renoncer à l’Algérie. Son fameux ‘’Je vous ai compris. CDG’’ a livré ses secrets. Le virus de la colonisation a muté sur ses ordres.

    Tout compte fait, ceci, expliquant cela, on comprend bien l’origine des problèmes ravageurs dans l’Algérie d’aujourd’hui.
    Le jour où l’on cessera de faire de notre histoire un fond de commerce, et l’histoire sera laissées aux historiens, jour où les imposteurs et les collaborateurs ne seront plus un obstacle.
    L’Histoire de la colonisation française s’écrira par des Algériens et la France rendra des comptes sur ses actes criminels.

      collabos
      4 janvier 2021 - 19 h 35 min

      Incluez-vous les collabos al-khortiens, baise-mains aspirant a devenir Emirs de l’islam de France ou Napoleon? Nous sommes en 2021, il est temps de reguarder la realite’ en face…Les Arabo-musulmans(ceux de la peninsule, les turkcs, egyptiens et meme iraniens – peuvent-ils vous humilier plus que ca ? Leur denominateurs commun des « musulmans ! » Ou allez-vous continuer avec l’eternel « walla walla lah ghaleb » ?

    Amentas
    4 janvier 2021 - 13 h 51 min

    Slimane Azem, a compose’ une chason intitule’e « Amentas » (la grande hache). Elle etait et demeure a mon avis d’actualite’. Ceux qui ont vecu les evements qui se sont passe’s durant cette periode, ne sont plus de ce monde, pour reclamer ou meme accepter leur ton, language voir forme et fond – et que dire de vrai sinon que leurs HERITIERS LEGITIMES, n’OSENT PLUS SE DIRE ALGERIENS. C’est peut-etre la, la veritable question a traiter, si l’ecriture de votre analyse aurait ete’ motive’e par un esprit de justice et justesse.
    Je n’invente rien, c’est dans votre essai, qu’il est bien politiquement correct, insinue’ ou du moins rappele’, que ceux qui ont pris la prise de pouvoir a la fin de la nuit coloniale sont des traitres et laches. Oui, ils se sont attaque’s aux vrais combattant auquels ils se disaient « enguage’s dans le meme combat liberateur » donc trahissant et, le comment de cette entreprise celui de laches, car ce ne fut point dans les tranche’s de la guerre, mais des centres de vacance aux frontieres – a se preparer au compte d’anciens ennemis des Peuples Algeriens – les Arabes en collaboration avec ceux(ennemis) du jours, les Francais. C’est toute et peut-etre la seule question qui se doit d’etre traite’e, en ce moment, des lors que les interlocuteurs des Francais dans cette entreprises NE SONT PAS LEGITIMES. SONT RESPONSABLES d’UN GENOCIDE DE MEME NATURE « La disparition des Peuples Algeriens » du recit de l’aventure Humaine, a l’Ouest de la Mediteranne’e, comme une sorte de suite aux promenades que s’offraient les cousins beligerants d’une meme famille – qui n’a rien a voir avec la notre.
    Je fini, car il le faut bien, par distinguer 2 termes qu’on melange a tort et a travers sur la toile en general: Independence et Autonomie. L’independence est la souverainete’ dans la decision politique (choix) et l’autonomie est une auto-suffisance, materielle en premier lieu puis intellectuelle.
    Dans l’ordre naturel des choses, l’autonomie engendre l’independence. Les Algeriens de 2021, ne sont pas encore dans ce cas de figure. Ils sont toujours SOUS TUTELLE. Une tutelle responsable de leur REDUCTION en INCAPABLES de s’auto-suffir aussi bien materiellement qu’intellectuellement. Les Algeriens sont faits/rendus DEPENDENTS DE LA RENTE d’UNE MATIERE MORTE Petrole).
    De tous les temps, la bonte’ de nos terres et celles de nos ailleux, a ete’ valorise’e par la sueur de l’effort et savoir-faire de nos ailleux, ce qui nous a expose’s aux agressions et ombitions expansionistes de nos voisins, du Nord comme de l’Est. Laissant le passe’ lointain ou il appartient, que dire sinon que les Algeriens N’ONT JAMAIS EUT DROIT DE PAROLE, c.a.d. INDEPENDENCE qu’en les ans 248 A.J., en 396 et 1954 et 1991. A chaque fois, il aurait fallut des Armes, par sursaut de survie, c.a.d. pour ne pas succomber DEFINITIVEMENT.
    Parait-il, et je l’ai enttendu de la bouche d’un des miens, un physicien eminent, que nul sur terre aujourd’hui ne peut OSER CONTREDIRE, que l’Univers et donc ce monde n’a vecu que 5%, de ce qui lui est due. Il reste 95% a vivre… des Milliards d’anne’es devant, a renaitre des cendres et faire et refaires d’autres Histoires. Des Histoires dont NOUS et NOTRE DESCENDENCE SERA LE LIBRE AUTEUR.
    Il est temps de se liberer des faux representants avant d’entamer ce delicat projet de regler les comptes a nos anciens adversaires et ennemis. Ce qui necessite, de faire/regler les comptes avec nous-meme d’abord !!!
    C’est la faille qu’aussi bien les Francais que les Arabes, exploitent dans leurs enguagements avec l’Algerie, sur tous les dossiers.
    Le seul Cap qui puisse sauver l’Algerie est de trouver la sagesse et le courage de se debarasser de ce systeme gere’ par des incapables. Aller liberer la Lybie(la ou il y a encore des richesses), reprendre toutes les terres Touaregs, aider la Tunisie, pour enfin venir a bout du roitelet a renvoyer chez ses ailleux et forcer la Mauritanie a retrouver le nord.

    karimdz
    4 janvier 2021 - 13 h 32 min

    La reconnaissance du génocide du peuple algérien par la France et l ONU, dépend de la seule volonté de nos autorités. Peu importe que la France rechigne, résiste ou rejette, le plus important c’est que le monde doit savoir, et ensuite l’ancien occupant français ne pourra que s incliner.

    La corruption a hélas retardé cette démarche, mais avec la fin de l’ancien système, celle ci doit être réactivée.

      Anonyme
      4 janvier 2021 - 15 h 02 min

      L’histoire et les historiens ont déjà reconnu ce génocide. Que ce soit reconnu ou pas par Macron ne changera rien

        karimdz
        4 janvier 2021 - 20 h 57 min

        Le parlement algérien ne l a pas fait, l ONU non plus, il faut donner à ce génocide, une dimension internationale.

    At Dahman
    4 janvier 2021 - 13 h 04 min

    Votre texte devrait être lu à nos enfants, dans toutes les écoles du pays. Le grand historien étatsunien, Howard Zinn, écrivait :  » tant que les lapins n’ont pas leurs propres historiens, leur Histoire sera racontée par les chasseurs »!

    Elephant Man
    4 janvier 2021 - 10 h 43 min

    Encore une ÉNIÈME fois la colonisation française et la guerre d’Algérie est la plus BARBARE qui ait jamais existé au risque de me répéter à côté Hitler fait office de saint.
    L’Algérie se doit d’obtenir la Reconnaissance LÉGALE juridique de son génocide et Réparation au même titre que les juifs et même beaucoup plus au vu du préjudice ANTISÉMITE subi : le code pénal français article 212-1 définit clairement le CRIME CONTRE L’HUMANITÉ : « la déportation, la réduction en esclavage ou la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture, ou d’actes inhumains, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».
    Je reprends encore une ÉNIÈME fois @Anonyme 13/07/19 :
    Un raciste restera toujours un raciste.
    Il est temps pour nous Algériens de changer notre politique envers cette France pour le bien de l´Algérie.
    Une des priorités de la nouvelle république….est de régler le contentieux historique avec la France!
    La France devra ou pas demander pardon pour ces crimes, c est son affaire: on ne peut pas exiger de la grandeur de celui qui n´en a pas.
    Mais on doit obligatoirement exiger des réparations pour 132 années de crimes et d´exploitation de pillage.
    C est meme une question d´estime de soi!
    Et sans parler de la guerre terroriste sioniste par procuration décennie noire….
    Je reprends une 2nde fois mon commentaire de décembre 2020 sur « travail de mémoire  » : TARTUFFE !!
    Vous avez débattu ZAAMA des 2 côtés au procès de Nuremberg !!!!
    Vous avez débattu pour reconnaître et commémorer l’holocauste….la rafle du Vel d’Hiv …. sans parler du « génocide » arménien !!!!
    Prends nous pour des cons des indigènes plus exactement.
    Encore une fois La France reconnaît officiellement et légalement l’holocauste, le « génocide » arménien qui est peanuts à côté de ce qu’a subi l’Algérie…mais toujours pas ses crimes et génocide en Algérie !!!
    ALLAH YERHAM CHOUHADAS AL ABRAR
    TAHIA EL-DJAZAÏR !

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