Qui paye qui ?

AB prix de revient
Aymène Benabderrahmane, ministre des Finances. D. R.

Par Abderrahmane Mebtoul – S’est-on interrogé une seule fois, en procédant à des calculs précis, le prix de revient des services de la Présidence, du Premier ministère, des ministères et des wilayas et APC, de nos ambassades, du coût des différents séminaires, réceptions et autres commissions par rapport aux services rendus à la population algérienne ? Il y a lieu également de se poser la question de l’efficacité des transferts sociaux souvent mal gérés et mal ciblés qui ne s’adressent pas toujours aux plus démunis.

Il semble qu’à travers toutes les lois de finances l’on ne cerne pas clairement les liens entre les perspectives futures de l’économie algérienne et les mécanismes de redistribution devant assurer la cohésion sociale, donnant l’impression d’une redistribution passive de la rente des hydrocarbures sans vision stratégique, bien qu’il existe certaines dispositions encourageant l’entreprise. Le système algérien tant salarial que celui de la protection sociale est diffus et, dans la situation actuelle, plus personne ne sait qui paye et qui reçoit, ne connaissant ni le circuit des redistributions entre classes d’âge, entre générations et encore moins les redistributions entre niveaux de revenus ou de patrimoine.

C’est la mauvaise gestion et la corruption qui expliquent que le niveau des dépenses soit en contradiction avec les impacts économiques et sociaux. De ce fait, le contrôle institutionnel, dont la Cour des comptes, organe suprême du contrôle selon la Constitution, en léthargie depuis de longues années, l’organe de lutte contre la corruption, l’ Inspection générale des finances – qui est à la fois juge et partie dépendant d’un Ministre –, sans parler des contrôles routiniers des services de sécurité, devra éviter les télescopages et assurer une cohérence et une coordination dans la démarche de contrôle.

Mais le contrôle le plus efficace passe par une plus grande démocratisation, l’APN et le Sénat devant en principe jouter un rôle de contrepoids par des critiques et propositions productives et ne devant pas servir d’antichambre à l’Exécutif dont ils doivent corriger les erreurs. L’efficacité du contrôle passe nécessairement par une lutte contre ce cancer : la bureaucratisation. Le bureau, comme l’a montré le grand sociologue Max Weber, est nécessaire dans toute économie, mais il doit être au service de la société et ne doit pas s’ériger en terrorisme bureaucratique qui enfante la corruption.

A. M.

Comment (11)

    Chaîne de VALEUR et Division de TRAVAIL
    7 septembre 2021 - 13 h 53 min

    La Réflexion porte sur 2 Questions FONDAMENTALES:
    – Quelles CHAÎNES de VALEUR pour l’ALGERIE et ses Atouts Geo-Stratégiques, Ecinomiques Et Humains ?
    – Quelle PART de la VALEUR dans la Nouvelle DIVISION INTERNATIONALE DU TRAVAIL POST covid-19 ?

      VERS OU et COMMENT ?
      7 septembre 2021 - 18 h 13 min

      Si on ne sait pas OU ON VEUT ALLER on ne peut pas Parler du COMMENT…
      C’est Simple.
      Désolé mais Tout le Reste…
      C’est de l’incantation pseudo-Academique..

    VENTES DiRECTES et Magasins d’Usine
    6 septembre 2021 - 23 h 28 min

    J’ai lu Aujourd’hui une initiative tellement Simple que je me demande pourquoi personne n’y avait pensé Avant.
    – Autoriser les Ventes Directes des Fellahs aux Grossistes Officiels et Reconnus des Marchés de Gros.
    Je pense qu’il faudrait aller plus Loin et –
    – Organiser les VENTES DIRECTES par les FELLAHS ou leurs Coopératives sur les Marchés Officiels avec contrôle SUR PLACE.
    – Organiser les VENTES DIRECTES par les ENTREPRISES dans des MAGASINS D’USiNE.
    ..,,
    Tout le Monde qui TRAVAILLE y Gagne.
    Les Autres devront se Reconvertir a la PRODUCTION

    Nadji
    6 septembre 2021 - 16 h 52 min

    La vraie base, et la seule, du problème en Algérie est celle que forment et fond à leur guise, sans éthique, sans honneur et sans un minimum de respect de soi, des «pseudo-élites, trimbalant des pseudo-titres (expert international en ceci et en cela, …), n’existant que dans leurs espoirs fous de glaner une place aussi proche que possible des «centres de décision», peut être que quelques miettes se jetteront vers leurs bouches depuis tant d’années ouvertes en vain, hélas.
    Dans leurs quêtes eperdues et depuis si longtemps infructueuses, ces pseudo-élites auront tout essayer, des écrits dithyrambiques sur tout support, à la couverture prétendument académique d’une pseudo libetalisation-privatisation des entreprises publiques au milieu des années 1990, n’ayant permis en réalité qu’à enrichir les plus riches des barons-voleurs locaux et nationaux, jusqu’à l’appui fortement insistant à force de publications diverses de l’ex- oi de 2006 de privatisation des réserves du sous-sol en hydrocarbures, heureusement annulée sur insistance forte de feu le Président du Venezuela.
    Aujourd’hui, espérant peut-être que leur passé douteux, corrompant si durablement l’Université Algérienne, serait publié, ne les voila-t-il pas que ces pseudo-elites si auto-corrompues et même gracieusement par les ors aveuglant des strapontins à la lisière des palais de la République, elles essaient de suivre, de ce recycler, il est vrai péniblement, pour survivre au nouveau court que prend la construction de l’État Moderne et Social, après le degommage inattendu de la gouvernance des clans prédateurs sous la coupe de «Lui, cet être 1999-2019», que ces pseudo-élites n’avaient jamais oser critiquer la gouvernance, lui trouvant paradoxalement, des «qualités» que ces pseudo-experts en carton-pâte seuls entrevoient.
    Hélas ils durent, perdurent, n’ont honte de rien et tentent de promener leurs visages de zinc rouillé au plus près des regards politiques si haut perchés.
    Ces pseudo-élites publient juste que la perspective a changé depuis un certain 19/02/2019.

    Pr Nadji Khaoua.
    Economiste, chercheur, auteur, consultant.

    Belveder
    6 septembre 2021 - 8 h 12 min

    Ca c est le travail de la Cour des Comptes dans les autres Pays.
    Tout y passe de la plus petite Administration au services du President
    ne pas oublier les ASSOCIATIONS BIDONS les fédérations de RIEN les postes des planqué a L étranger
    les commissions et les sous commissions ect ect ect

    Anonyme
    5 septembre 2021 - 22 h 11 min

    L’exemple du président Tunisien et une action honnête je lui dis chapeau toutes les lois par référendum comme en suisses c’est cela la vrai démocratie tout pour le peuple et rien que pour le peuple la c’est tout le contraire des miettes pour le peuple

    Anonyme
    5 septembre 2021 - 16 h 55 min

    Il ya rien de transparent et pourtant république démocratique et populaire que de slogans qui ne reflète aucunement la réalité

    virez les tous
    5 septembre 2021 - 15 h 30 min

    j’aurais fait comme le président Tunisien ou sinon comme Sissi l’Égyptien à savoir virer tous ces opportunistes (APN, sénat et tout ce khorti)

    DYHIA-DZ
    5 septembre 2021 - 13 h 45 min

    En haut, les responsables ne cessent de pondre des lois…mais en bas, le citoyen ne voit pas l’intérêt de ces textes colossaux qui n’arrivent pas à changer son quotidien sur le terrain. Il y’a un manque de continuité entre le haut et le bas…
    À mon avis, le problème en Algérie réside dans le fait que le responsable ( à tous les niveaux) ne sait pas c’est quoi l’objectif de sa fonction.
    Entre je vais au travail…et… je vais travailler…il y’a tout un monde.

    Ou sont nos Hommes d’Etat ?
    5 septembre 2021 - 12 h 45 min

    La Base du Problème, c’est que des Forces Anti-Nationales, travaillent consciencieusement, jour et nuit à Vider toutes les Administrations de ses HOMMES et de ses COMPÉTENCES…
    ….
    Les SOLUTIONS sont connues mais il n’y a ni HOMMES ni COMPÉTENCES …pour les METTRE EN Œuvre.
    Et lorsqu’il s’en Trouve, les Forces ANTI-NATIONALES se font un DEVOIR de les SABOTER.
    C’est le Complot le plus iNSIDIEUX.

    rami
    5 septembre 2021 - 11 h 44 min

    Les ressources du pays sont gérées dans la plus grande opacité, le peuple au nom duquel on se targue qu il le principal acteur dans la conduite et la gestion du pays est complétement ignoré. Avec des compotes spéciaux, des budgets qui ne sont pas soumis au contrôle des organes souverains de l APN , du Sénat, de la cour des comptes, dont les résultats ne sont pas rendus publics, un fonds spécial pour les retraites des cadres, un budget de la défense nationale qui n’est soumis au contrôle de la commission concernée de l APN, les résultats des sociétés implantées à l’étranger qui ne sont jamais communiqués; des prêts consentis par l’Algérie à des pays étrangers qui sont simplement effacés par le président de la république ni consultation des députes, des dons de toute nature attribués selon la volonté du décideur alors qu une grande partie de la population vit dans la misère. Enfin, la confiance des citoyens en leurs institutions ne pourrait été établie que lorsque la gestion des ressources publiques, budgets et toute autre mouvement de fonds se feront dans la plus grande transparence.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.