Contribution – La mentalité de colonisé vaut-elle mieux que l’esprit harki ?

harkis Macron
Macron décorant un haki. D. R.

Une contribution de Khider Mesloub – Il est communément admis que les ressentiments nourris par les Algériens à l’encontre des harkis sont inversement proportionnels à ceux qu’ils réservent à l’ancienne puissance colonialiste française. Ils tiennent à l’endroit des harkis des rancœurs encore vives. Comme si la main qui a trahi est plus condamnable que le corps armé qui l’a mobilisée, le cerveau gouvernemental colonial qui l’a dirigée. Paradoxalement, le génocidaire français bénéficie, depuis l’indépendance, de clémence, de bienveillance, d’indulgence, d’allégeances tandis qu’on réserve aux harkis une démentielle haine inexpiable, inextinguible, intarissable.

Les supplétifs de l’armée coloniale sont toujours voués aux gémonies, cependant que la France coloniale est accueillie en Algérie avec cérémonies. Le harki est toujours accablé pour sa collaboration circonstancielle, alors que le pays colonisateur a été absout de ses crimes (contre l’humanité… algérienne) structurels. Le harki demeure, aux yeux des Algériens, tapi dans la fange sans espoir de bénéficier un jour de réhabilitation tandis que l’ancien colon, les Algériens lui déroulent servilement le tapis rouge.

Ce traitement de faveur, accompli avec ferveur, réservé à l’ancien colon français ne peut être expliqué autrement que par la perpétuation de cette mentalité de colonisé théorisée par Franz Fanon, pour qui la servitude volontaire due à son ancien maître demeure, en dépit d’une formelle indépendance, toujours ancrée dans la psyché de l’affranchi. L’oppression opprime, avait-il écrit. L’intériorisation de l’oppression se pérennise même au-delà de l’affranchissement du colonisé formellement obtenu. Et la subordination témoignée au maître s’insinue encore dans l’attitude toute de soumission du colonisé, par-delà le contexte colonial. Cet esprit d’asservissement est l’expression d’une mentalité de pauvre, corollaire d’une pauvreté mentale.

Le harki, pourtant lui aussi victime d’embrigadement contraint par l’armée coloniale, est devenu l’exutoire des ressentiments accumulés pendant presque un siècle et demi d’occupation coloniale.

Comment pourrait-on analyser cette complaisante commisération accordée à la France, sinon par ce complexe d’infériorité toujours vivace parmi les Algériens, en dépit de leurs proclamations de foi indépendantistes crânement exhibées. Comment expliquer cette exécration vouée aux harkis, sinon par un transfert de haine longtemps nourrie à l’encontre du colon, aujourd’hui concentrée sur les harkis, victimes expiatoires du traumatisme post-guerre anticoloniale.

Tout s’est passé comme si la libération avait libéré en même temps certaines frustrations longtemps contenues. Un trop-plein d’hostilités et de rancœurs opportunément déversées sur une frange de la population algérienne fourvoyée dans la collaboration, pour épargner l’ancienne puissance coloniale criminelle, historiquement coupable de génocide contre le peuple algérien (ne pas oublier que la France a exterminé 1,5 million d’Algériens durant juste la période de la Guerre de libération 1954-1962, sans compter le nombre incalculable de morts au cours de 132 ans de colonisation : certains historiens, notamment Mostafa Lacheraf, avancent le chiffre de 6 millions de morts algériens. Qui plus est, la conquête génocidaire menée par les colons français a provoqué, dès le début de la colonisation, une véritable hémorragie démographique en Algérie. Entre 1830, début de la colonisation de l’Algérie, et 1870, la population algérienne est tombée d’environ de 5 millions à 2 millions d’habitants, décimés par les massacres de masse).

Néanmoins, comme dans une relation filiale, on n’exècre pas son père (la France). On le critique, on le blâme, mais on n’ose pas le haïr. On se rebelle contre lui pour arracher son indépendance, gagner son autonomie, mais on lui demeure toujours attaché, fidèle, dévoué. On se rebiffe contre lui, mais on n’ose pas s’en désenchaîner. Tel un enfant victime de maltraitances de la part de son père, l’Algérien demeure tiraillé entre amour et haine envers son ancien bourreau (souvent inconsciemment idéalisé, magnifié).

Cela s’apparente à un syndrome de Stockholm néocolonial où la vénération portée par le colonisé à son bourreau devient un élément constitutif d’une relation fondée sur la subordination, cristallisée par l’adhésion à la pensée dominante du colon, par l’identification aux représentations idéologiques de l’ancienne puissance coloniale matérialisées par l’adoption servile de ses valeurs, ses codes linguistiques et culturels, voire ses modèles vestimentaires, ses pires travers politiques et économiques, notamment son despotisme larvé et son libéralisme débridé.

Tout s’est passé comme si, après la crise d’adolescence indépendantiste, l’Algérien, en enfant obéissant, après une courte période de crise de croissance révolutionnaire, est revenu dans le giron néocolonial, la soumission infantile à son père Fouettard gaulois, son inséparable protecteur.

Après la protestation, retour à la prosternation. Après les rodomontades, est revenue l’heure des reculades. Après la courte période de dissidence, renouement avec le tempérament d’allégeance. Pire : l’Algérien est revenu sans scrupule, et toute honte bue, au bercail de son père tricolore, c’est-à-dire sa résidence officielle, nommée la France. Sans éprouver aucun sentiment vindicatif ou belliqueux à l’encontre de son ancien tortionnaire, massacreur, martyriseur.

Il s’est installé sans vergogne dans la résidence (la France) de l’ancien colon dans une posture de révérence obséquieuse, d’agenouillement dévoué, d’aplatissement courtisanesque, pour exécuter, sans rechigner, les tâches les plus ingrates, accomplir, avec une servitude volontaire devenue seconde nature à force de sujétion, les activités les plus pénibles, délaissées par les indigènes français, les maîtres du pays. Quand bien même le maître de «Maison France» persiste à réserver la même condescendance, à manifester la même arrogance, à exprimer le même racisme, à vociférer son indéfectible haine de l’Algérien.

Ainsi, depuis l’indépendance, l’Algérien, à l’endroit des harkis, se dépense en gesticulations, mais à l’égard des maîtres de la France il se dépasse en génuflexions.

Le sentiment de vengeance est réservé aux seuls harkis, pourtant de souche algérienne. Le harki cristallise toute l’hostilité de l’Algérien, tandis que le Français capitalise le respect qui est dû à son immortel rang de colon (inconsciemment) intériorisé par l’éternel indigène algérien. L’ancien colon est auréolé d’un capital de sympathie et d’empathie. Capital qu’il n’oublie pas de fructifier en Algérie en monnaies sonnantes et trébuchantes, pour le grand profit et bénéfice de la France néocoloniale qui n’a jamais cessé de siphonner, avec la complicité de certains (successifs) fantoches dirigeants du régime, les énergies (laborieuses-intellectuelles-fossiles) et les richesses de l’Algérie.

Et si l’immigré algérien établi en France transfert bien sa haine sur le harki, en revanche il oublie allègrement de transférer ses économies dans son pays d’origine, qu’il préfère dépenser dans son territoire hexagonal résidentiel, pour le grand bénéfice de la France. Il est vrai qu’il ne fait qu’emboîter le pas des classes opulentes et dirigeantes algériennes qui investissent leur argent en France, leur vrai pays. Pays où ils disposent de plusieurs résidences principales (et carte de résidence). Car leurs résidences algériennes sont secondaires, dans cette Algérie où ils se sont toujours senti en transit, le temps de piller ses richesses, avant de rejoindre leur patrie, la France. Au reste, depuis toujours ils n’aiment l’Algérie que depuis l’étranger. Sentiment logique pour des «moudjahidine», «planqués» de l’étranger, qui se sont battus depuis leur exil doré marocain et tunisien, où l’authentique esprit de Novembre ne prit jamais racine dans ces territoires dépourvus de la fibre révolutionnaire, où jamais une balle ne fut tirée pour arracher leur indépendance, mais complaisamment octroyée par la puissance coloniale française.

D’ailleurs, selon certaines sources datées déjà de 2012, parmi les 700 anciens ministres ayant occupé des fonctions importantes au sommet de l’Etat algérien, 500 d’entre eux résideraient à l’étranger, en particulier en France, leur inaltérable pays de tutelle, avec statut de résident permanent ou de double nationalité, où ils coulent une retraite dorée dans leur pays adoré, loin de l’Algérie abhorrée. Et 90% des enfants de ces ministres ont étudié dans les universités étrangères grâce à des financements étatiques algériens. Pays où ils disposent de multiples attaches, surtout financières et culturelles (ces classes dirigeantes algériennes cosmopolites n’ont aucun attachement pour l’Algérie), de diverses cartes, vitales et bleues, leur permettant de se soigner dans les meilleurs hôpitaux français et de se prélasser dans les luxueux hôtels d’Europe.

Seule une analyse freudienne pourrait dénouer l’énigme et les ressorts psychologiques de ce passé traumatique pour permettre de mieux saisir l’ambivalence de ces comportements encore prégnants, où la mentalité de vassalité à l’égard de la France le dispute à l’esprit de rancœur témoigné à l’endroit des harkis. Seule une exploration des profondeurs de la psychologie algérienne peut décortiquer les soubassements de cette posture empreinte de dévotion à l’égard de l’ancien colon, et emplie d’abomination envers les harkis.

Or, comme l’a explicitement formulé l’historien Mohammed Harbi, «l’idée selon laquelle les harkis auraient été des traîtres ou des collabos devrait être dépassée» car les affrontements de la guerre d’Algérie et ceux qui ont opposé la résistance française aux collaborateurs ne peuvent pas être assimilés».

En revanche, la certitude selon laquelle la France coloniale s’est livrée à de sanglants massacres de masse en Algérie ne devrait jamais trépasser ; la conviction selon laquelle la France coloniale a, après «l’indépendance», perpétué son système néocolonial, favorisé par certains dirigeants algériens francophiles, ne devrait jamais faire oublier qu’il doit cesser.

Tout comme il faut se libérer de la mentalité de colonisé, sœur jumelle de la mentalité harkie.

K. M.

Ndlr : Les opinions exprimées dans cette tribune ouverte aux lecteurs visent à susciter un débat. Elles n’engagent que l’auteur et ne correspondent pas nécessairement à la ligne éditoriale d’Algeriepatriotique.

Comment (27)

    dz
    11 septembre 2022 - 19 h 47 min

    bien dit bilal qui a trahi trahira c est tout a fait vrai pas de confiance et ces dans tous les domaines conjugal travail etc avant d accorder sa confiance il ya du chemin c est au pied du mur que l ont voit le macon boutef avait trahi boumedienne il c etait enfui avec de milliards en suisse le voleur boutef est revenu pardonne par chadli puis en &1999 pour depouiller l algerie avec CES’40 VOLEURS ET VOILA LE ReSULTAT des milliards dans les banques francaises suisses etc difficilement recuperable et ces messieurs sont en prison certainement libre d ici 2 ANS il pourront profiter de leurs millions en france aux frais du gaz et du petrole merci l algerie tres bon patriote ces chacals

    TRAÎTRE - COLLABO
    11 septembre 2022 - 18 h 12 min

    la Trahison du harki
    qui s’est fait Renégat
    en Aidant l’ennemi
    est Impardonnable
    la Trahison du félon
    Responsable et
    coupable, Excutant les ordres

    Coopérer et
    Obéir à la machine génocidaire Lui servir de bras armé
    L’aider dans sa folie criminelle
    Aucune amnistie, ni indulgence
    Bourreau et assistants
    Obéissant à l’idéologie de la mort

    Anonyme
    11 septembre 2022 - 10 h 05 min

    Trahir, pour un pécule, les
    siens. Autant mourir.
    Mort, tu existera toujours
    dans le cœur
    des hommes libres.
    Traître, vivant, ton âme, est
    vivante déjà en enfer.

    Le Chat Botté
    11 septembre 2022 - 5 h 31 min

    – La mentalité de colonisé vaut-elle mieux que l’esprit harki ?
    Une phrase(titre) qui en dit long. Ça résume tout l’article en question.
    Un colonisé est, par définition, quelqu’un de soumis; corps et âme à son maître.
    Tandis qu’un harki, par définition, c’est une personne qui a choisi le mauvais camp pour ses convictions et raisons personnels. Les 2 tendent vers le même objectif par manque de jugement et faiblesse d’esprit.
    Dans le domaine de l’informatique un ordinateur ne peut pas fonctioner sans les 2 composantes qui sont le disque dur(esprit) et la mémoire(mentalité), l’un ne peut pas fonctioner sans l’autre.

      Le Chat Potté
      13 septembre 2022 - 20 h 18 min

      Votre petite comparaison entre l’esprit et la mentalité d’une personne et le disque dur et la mémoire d’un ordinateur signifie-t-il que vous chosifiez la personne humaine, que vous ne voyez en elle qu’un objet ?

    Sonia
    10 septembre 2022 - 13 h 41 min

    Esprit colonisé = Harki et Harki = Esprit colonisé

    Mais Esprit colonisé + Harki = FAFA

    C’est du pareil au même.

    Djamel
    10 septembre 2022 - 13 h 24 min

    bonjour monsieur dhabitude je suis
    daccord avec vos ecris mais la non et non : tout simplement le coup fait plus mal quand il vient de ton frere que d’un etranger . ces personnes ne meritent aucune indulgence ni pardon , ils ont vendu leurs ames au diable ,ils ont massacres leurs freres pour de l’argent et ont fait passe leur interet avant celui de leur patrie .

      Bilal
      10 septembre 2022 - 15 h 27 min

      Exact. « un chien même avec une crinière reste un chien »

    Anonyme
    10 septembre 2022 - 3 h 29 min

    La seule  » Trahison  » tolérable
    en humanité, c’est dans une
     » Histoire d’amour  » entre une
    femme et un homme.
    C’est humain, et universel
    d’acceptabilite.

    Toute les autres formes de
    Trahisons, sont perpétuellement
    condamnables.

    Tin-Hinane
    10 septembre 2022 - 2 h 09 min

    Vous vous trompez lourdement monsieur Mesloub sur les harkis. Il y a eu sûrement ici et là des pauvres gars qui ont été réquisitionnés par l’armée française mais cela représente une infime minorité. Or la majorité des harkis sont des gens parfaitement conscients de leur trahison et surtout conscients d’avoir fait le choix des perdants. Alors ils ont de la haine, ils haïssent l’Algérie et ne demandent qu’une chose c’est de lui nuire, non seulement eux mais leurs enfants et leurs petits enfants, ils ont hérité de la haine de leurs parents. Quand aux algériens, on ne les a jamais vu s’attaquer aux harkis ils se contentent de les ignorer et après tout, n’oubliez pas ce sont des traîtres. La France était le pays ennemi ce n’est pas pas pareil. Je crois Monsieur que vous mélangez un peu tous les algériens avec quelques individus sans scrupules qui ne voient que leur intérêts égoïstes. Il n’est pas non plus agréable de lire que les algériens ne sont que des enfants, des adolescents, des êtres pas finis. Les algériens n’ont pas une attitude particulière avec la France ou plus largement avec l’occident, c’est l’attitude de tous les peuples d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et des pays de l’Europe de l’Est, mais avec les événements récents, guerre en Ukraine et ses conséquences, cette attitude tend à disparaître.
    Les algériens ont un comportement exemplaire, vraiment, ils ont un comportement d’adulte, ils sont pragmatiques et rationnels et ce sont les français qui ont l’air atteints de démence quant il s’agit de l’Algérie.
    Monsieur Mesloub les algériens de Frantz Fanon n’existent plus et il est certain qu’il doit en être heureux là où il est allah yarahmou.

    dz
    9 septembre 2022 - 20 h 28 min

    tous ces algeriens d origines qui excellent a l etranger le font pour le benefice et la grandeur de leur pays d acceuil ex zidane et autres ils y a des algeriens qui se vantent de cela mais pourquoi ? CES gens n ont rien fait pour la grandeur de l algerie en ont devrait etre fier ? je suis fier de morceli de boulmerka et de beaucoup d autres qui ont honnore l algerie

    dz
    9 septembre 2022 - 18 h 02 min

    chaoui arrete de dire que les fils de harkis ne sont pas responsables des faits de leur pere le dicton tel pere tel fils c est pas pour rien les enfants des harkis soutiennent leur pere plus que vous croyer ils ont pas honte u choix de leur pere alors pour moi ils sont comme leur pere la majoritee d entres eux vote pour l extreme droite e le pen ces personnes que tu absous cest comme les nazis ont dis que les allemands ne sont responsables d hitler alors que la majoritee es allaments ont soutenus hitler les francais egalement pendant la guerre d algerie pas beaucoup de francais ont comdamne la guerre ils ont soutenus le pouvoir speciaux gauche ou droite il ny a pas d innocents peuple ou dirigeants cest comme cela depuis toujours

    Elephant Man
    9 septembre 2022 - 17 h 42 min

    Avant même lecture de la contribution : quelle différence entre un colonisé et un harki ?!!! Aucune puisque tous 2 fonctionnent et travaillent en tant qu’indigène de service sous les ordres exclusifs et aux bénéfices exclusifs du colon et pays colonisateur.
    Quant aux descendants de harkis cf. certains commentaires ils sont à classer harkis puisque ce sont eux qui pleurnichent en permanence aux autorités françaises d’ailleurs ils disposent de quotas spécifiques dans l’administration pour avoir des postes même sans qualification aucune et à l’origine d’associations telle que cette association BIDON génération harkis qui n’est autre qu’une opération de communication politique et une escroquerie visant à gratter du flouze, c’est criminaliser la victime et victimiser le bourreau criminel bref la science fiction.
    Ils ne peuvent pas avoir le beurre et l’argent du « beur » ….
    Donc les descendants de harkis doivent être interdits en Algérie !!
    On se rappelle de la fille du harki à la hache bien planquée au conseil d’État en France aux côtés du fifils Klarsfeld la Boughrab en visite en Algérie avec les honneurs aux côtés de Chirac et sous Sarkozy en tant que secrétaire d’état à la jeunesse (Il était une fois….) reçue par le ministre Algérien de la Jeunesse et des Sports Hachémi Djiar …en 2022 il s’en est fallu de peu pour un Korsia un Hafiz mais à défaut de ministres Français d’origine Algérienne ou administrateurs de poids l’Algérie et les Algériens ont eu « droit » à Bencheikh, un Montebourg un KD ….

    Anonyme
    9 septembre 2022 - 16 h 10 min

    Les 20 années du règne de feu bouteflika qui ont dévoré des milliards pour des résultats frustrant et incompréhensibles ont occulté l’histoire authentique de notre peuple et de son territoire pour n’afficher que des disputes dignes des cours de récréation. Nos historiens excellent à l’étranger mais ne possèdent pas l’audace de s’attaquer à l’histoire vraie de leur propre pays. Ce qui est vrai aussi pour d’autres discipilnes (médecine, sciences exactes et autres disciplines stratégiques). Alors ……

    TOLGA - ZAÂTCHA
    9 septembre 2022 - 12 h 01 min

    « La mentalité de colonisé vaut-elle mieux que l’esprit harki ? » Que nenni !

    CE SONT LES DEUX FACES D’UNE SEULE ET MÊME PIÈCE…

    Aucune différence entre LES MÊMES TRAITRES.

    Souk-Ahras
    9 septembre 2022 - 11 h 59 min

    À lire la contribution de Mr Khider, on a l’impression que 40 millions d’algériens sont concernés par cette allégeance et soumission à l’ex colon. Or, cela ne reflète en aucun cas la réalité vraie. Le sujet est vaste pour être développé sur ce fil. Il y a tellement à dire !
    Je demande donc à notre ami contributeur de revoir à la baisse sa copie car cette « engeance » particulière ne représente qu’une partie négligeable.

    Belveder
    9 septembre 2022 - 8 h 06 min

    je l ai souligné le terme HARKI n a pas la meme signification et la meme connotation en ALGERIE et EN FRANCE
    en ALGERIE il désigne communément le célébre BOUCHKARRA qui a trahis ses fréres et meme pris les Armes contre lui
    D ailleurs DE GAULLE avais mis en place des escadrons d ancien de L ALN retourné qui etaient les plus sanguinaires*
    en FRANCE il regroupe presque tous ceux qui ont collaboré travaillé (de grés ou de force avec l occupant) supletiffs et réservistes de l armé employé civil de l admininistration (prison) meme gardien de square caid ect ect

    Chaoui
    9 septembre 2022 - 0 h 53 min

    A notre Frère Khider Mesloub :

    On est jamais plus cruellement trahi que par les…siens.

    On n’oubliera JAMAIS les crimes perpétrés à notre endroit par l’État français. JAMAIS. Mais on pardonnera encore moins à ceux des nôtres qui ont commis contre les LEURS l’abomination du fratricide qui pour une solde ou des avantages mercantiles, qui pour que nous continuons à demeurer sous le boisseau et couperet de notre bourreau génocidaire.

    On peut comprendre que le français qui hier sous la bannière de la chrétienté nous ait agressé par initiale motivation de cupidité avant de revoir plus largement ses calculs en s’emparant (après notre or) de notre entier pays comme un butin qu’on met dans sa besace et en tentant d’éteindre au passage notre Peuple pour le remplacer par des colonies chrétiennes de peuplement, on n’arrive pas à admettre – ça ne passe pas – que des Algériens aient sciemment occis d’autres Algériens sur ordre de nos mêmes oppresseurs.

    Pour grande que soit notre colère – et elle est inexpugnable – contre l’État français, elle ne sera jamais que l’ombre de celle que nous éprouvons à l’encontre des harkis, collaborateurs – parfois, comme j’en ai connus, des plus zélés – des génocidaires français.

    La nuance réside dans le fait que si toute la France est à mes yeux responsable, je n’y inclus pas les enfants des harkis qui restent pour moi fondamentalement des Algériens, ce même s’ils ont grandi pour nombre d’entre eux dans le ressentiment contre leurs vrais (et uniques) coreligionnaires que nous Algériens sommes et demeurons, et ce malgré les vicissitudes de l’histoire.

      Bilal
      9 septembre 2022 - 11 h 41 min

      Je suis d’accord à 100% avec vous Monsieur CHAOUI

    Fodil
    8 septembre 2022 - 22 h 22 min

    J’ai essayé de lire cette « contribution » jusqu’au bout mais je n’y suis pas arrivé. J’essaierais peut-être plus tard si l’envie me prenait.
    Je comprends Khider Mesloub dans son constat de départ mais je ne suis pas d’accord quant à la formulation de certains de ses propos.
    Je trouve qu’il est allé trop loin dans la tournure de ses phrases qu’il transforme à plusieurs endroits en paroles offensantes voire humiliantes.
    Mon commentaire, pour être honnête ne concernant, bien entendu, ce que j’ai pu lire soit plus de la moitié de l’article.

    L’approche de Khider Mesloub pourrait paraître intéressante d’autant plus qu’il agrémente son argumentaire en y introduisant des notions de psychologie et en faisant un parallèle entre le développement d’un individu de l’enfance à l’adolescence (et la crise inhérente à ce stade) , et l’algérien de l’après-guerre de libération. Mais, malheureusement, j’ai vite déchanté !

    Je le cite : « Tout s’est passé comme si, après la crise d’adolescence indépendantiste, l’Algérien, en enfant obéissant, après une courte période de crise de croissance révolutionnaire, est revenu dans le giron néocolonial, la soumission infantile à son père Fouettard gaulois, son inséparable protecteur ».
    Donc, si je suis bien la logique de son raisonnement, K.M fait suivre « la crise de l’adolescence » de l’algérien (entendre dans la post-indépendance), par l’état précédent l’adolescence, c’est-à-dire l’enfance. Et il répète cela 2 fois de suite dans la même phrase pour appuyer son propos. L’algérien aurait donc, selon lui, connu une phase de régression, allant de la crise de l’adolescence au stade de l’enfance…L’algérien, si l’on comprend bien, serait une sorte de Benjamin Button au regard de son histoire et de son rapport avec l’ancien colonisateur !
    Et après cette étape de l’enfance auprès du père Fouettard, ça sera quoi la suite ? L’algérien redevenu bébé que le tortionnaire gaulois finira par jeter avec l’eau du bain après avoir été noyé ?

    D’après les expressions employées par M. Khider Mesloub (« relations filiales », « un enfant victime de maltraitances de la part de son père », « victime », « traumatisme », « ancien bourreau »…), les notions de psychologie qu’il utilise, je me demande s’il ne serait pas en rapport direct, dans le cadre de ses activités professionnelles, avec un public en difficulté de cette tranche d’âge et connaissant les mêmes problématiques qu’il soulève dans sa contribution(…).

      Fodil
      9 septembre 2022 - 14 h 28 min

      Pour revenir à mon commentaire d’hier, j’ai donc lu l’intégralité de la contribution de Khider Mesloub.
      Je trouve toujours que le ton qu’il emploie tout le long de son texte est très dure. Il ne fait pas dans la demi-mesure. Il est sans pitié, sans concession à l’endroit de l’Algérien, alors que, paradoxalement (et volontairement), il s’emploie à ne l’orthographier qu’avec un A majuscule comme pour le magnifier, le grandir aux yeux du lecteur.
      Pourtant, toute les expressions et les formules utilisées ne le sont que pour rabaisser cet algérien. L’humilier, l’inférioriser, l’asservir à un système néocolonial qui a su se maintenir et qui semblerait toujours exercer sur lui une domination dont il n’aurait, selon lui, jamais réussi à s’affranchir.
      Je le cite, quand il parle de « complexe d’infériorité toujours vivace parmi les algériens, en dépit de leurs proclamations de foi indépendantistes crânement exhibées ». La formule a de quoi nous choquer car elle est utilisée pour nous interpeller et pour nous rappeler le sort qui a été réservé aux crânes de certains de nos martyrs honteusement exposés dans un musée comme pour les déshumaniser !
      Quand il dit que « le pays colonisateur a été absout de ses crimes (contre l’humanité…algérienne), on est toujours dans cette même idée.
      Il n’a pas tort d’insister sur le fait que le génocide perpétré à l’encontre du peuple algérien durant 132 années de colonisation abjectes n’a jamais obtenu la reconnaissance officielle de l’ancienne puissance coloniale à croire que le peuple algérien serait une sorte d’humanité distincte ! Une humanité particulière puisqu’il semble condamner à ne pas avoir droit à un traitement juste et équitable, face à l’Histoire des Hommes, de ce qu’il a eu à subir dans sa chair et dans sa mémoire (et qu’il aura toujours à subir car tant que la reconnaissance n’aura pas lieu un réel travail de mémoire ne pourra réellement s’enclencher).
      M. Mesloub avance l’idée d’une sorte de syndrome de Stokholm néocolonial de l’algérien, toujours colonisé dans son mental, pour son bourreau à travers un sentiment de vénération.
      Par contre, on a le sentiment
      qu’il cherche à exonérer et réhabiliter le harki qui, d’après ses mots, aurait été embrigadé et contraint par l’armée coloniale d’exécuter les ordres.

      Il termine enfin son article par ses mots : « (…) il faut se libérer de la mentalité de colonisé, soeur jumelle de la mentalité harkie ».

      Après avoir digéré le texte sans concession de M. Khider Mesloub, je partage certaines positions de l’auteur sur le constat qu’il soulève. Même si j’ai quand même du mal avec la forme qu’il emploie pour nous interpeller. Il nous choque volontairement ce qui nous amène, dans un premier temps, à rejeter en bloc tout ce qu’il dit.
      C’est pour cela que j’ai préféré lire cette contribution dans son intégralité à tête reposée aujourd’hui afin d’avoir une vision objective des thèmes qui y sont abordés sans me focaliser sur ce qu’on pourrait considérer comme une provocation gratuite alors qu’il ne s’agit en fait que de nous inviter à la réflexion.
      Même si l’auteur, à travers ses mots, utilise la méthode de l’électrochoc qui ne laisse aucune place au déni de certaines vérités que nous avons du mal à regarder en face donc à accepter, le regard que je porte sur ce qu’il avance n’est donc pas le même que celui que j’avais hier.
      D’autant plus que je n’étais pas allé jusqu’au bout de la lecture de cet article. Ma vision était donc partielle et partiale.

      P.S : dans mon commentaire d’hier, j’avais avancé la possibilité que M. Khider Mesloub, d’après les multiples expressions et les notions de psychologie qu’il employait était amené, dans le cadre de ses activités professionnelles, à être en contact direct avec un public en difficulté ayant vécu les mêmes problématiques que ceux abordées dans sa contribution.
      Et en effet, j’ai appris que notre cher contributeur a été durant 17 ans éducateur spécialisé auprès d’un public adolescent et qu’il officiait depuis plus de 10 ans en tant qu’assistant dans un Lycée.
      Aussi, je ne me risquerais donc pas à parler de déformation professionnelle quand il transpose des éléments de langage de son environnement professionnel dans son article.
      Une longue expérience qu’il a su utiliser pour ouvrir la possibilité d’un débat après une réflexion.
      Je ne suis qu’un simple lecteur qui s’est senti interpellé et concerné par les thèmes abordés.

    Bilal
    8 septembre 2022 - 19 h 49 min

    Avec tout le respect que je vous dois Monsieur MESLOUB; je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Le HARKI a trahi son propre pays, son honneur, sa famille, ses amis, ses frères ,ses grands parents, son sang. Alors que l’ennemi français colonisateur était à sa place il nous a combattu par son origine, par conviction, par idéologie. Il n’a pas trahi son pays et les siens. Si on doit pas recevoir les Représentants français, pourquoi alors ils doivent nous recevoir, pourquoi plus de 3 millions d’Algériens vivent en France. Pardonnez moi Monsieur Mesloub où vivez vous ? Que feront les milliers, millions d’enfants algériens en France. C’est trop facile pour quelqu’un qui ne vit pas , qui ne travaille pas et qui n’ a pas des enfants fréquentant les écoles, les lycées, les universités. Je pense Monsieur Mesloub que votre contribution a été écrite sous l’émotion et la colère et que vous n’êtes pas cet intellectuel extrémiste tels que les Bernard Henri Lévy et Zemmour. Non j’ose affirmer que vous êtes au dessus de ces minables philosophes.

    dz
    8 septembre 2022 - 19 h 44 min

    il a ya une part de justesse dans votre article mais la collaboration des harkis est un fait condamnable en aucun cas les absoudres leur choix c est leur choix et eux ne renie pas leurs choix bien sur beaucoup d algeriens ont des reflexes francophones ont pas le nier non plus mais 132 ANS DE colonisation laissent forcement des traces mais je dirais que l algerien est occidentalises pas forcement francais moi je pense que cest le manque de developement qui poussent des algeriens a immigres l algerien est comme tout le monde il cherche son bien etre pour lui et sa famille les algeriens n immigre pas par amour de la france seulement que leur pied a terre se trouve en france cousin freres oncle c est logique la seule chose qui est bloquant c est la naturalisation sinon chacun voit midi a sa porte

    Ragade7 Ragade7 Chte7 Chte7
    8 septembre 2022 - 19 h 22 min

    Le titre résume tout.

    Luca
    8 septembre 2022 - 19 h 15 min

    l’Algérie a été très clémente envers les harkis qui n’ont pas commis de crimes de sang , … l’Algérie est un grand pays ,
    juste et soucieux, peut etre l’un des plus grands au monde

      Bilal
      8 septembre 2022 - 20 h 32 min

      La clémence c’est ce tirer une balle au pieds. Quand on a trahi une fois, on trahira toujours. je vous donne un exemple d’une fille de Harki qui est rentrée en Algérie et en revenant en France, elle a écrits un livre brûlot sur l’Algérie. Moi je ne crois pas en quelqu’un qui a trahi son pays, je ne parle pas seulement des Harkis, je vais plus loin , je ne crois pas aux islamistes extrêmistes repentis, au makistes séparatistes, et ceux qui ont spolié les deniers de l’Etat et détourné des milliards pour les placer dans l’immobilier et les banques occidentales.

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