Jil Jadid regrette une «marginalisation persistante et contre-productive de la vie politique»

Soufiane Djilali
Soufiane Djilali, président de Jil Jadid. D. R.

Par Houari A. – Jil Jadid pointe une «marginalisation persistante et contre-productive de la vie politique». «A l’évidence, les partis politiques n’animent plus les débats nationaux qui, en réalité, n’existent plus», regrette ce parti d’opposition, pour lequel «remplacer les partis politiques par une société civile légalement non concernée par la politique interpelle sur les intentions des autorités, d’autant plus que l’avant-projet de la loi organique sur les partis ne présage pas, loin s’en faut, d’une ouverture démocratique».

«Le danger d’une rupture de médiation entre la classe politique, y compris du pouvoir, avec le peuple peut entraîner une crise de confiance profonde à terme entre l’Etat et les citoyens», craint Jil Jadid, selon lequel «la question du multipartisme doit être abordée avec une conscience aigüe par les autorités». «S’il est impossible de revenir au parti unique, il serait également irresponsable d’envisager des appareils politiques embrigadés pour servir en tant que faire-valoir», met-il en garde, dans une déclaration couronnant une réunion de son conseil politique.

Jil Jadid estime, par ailleurs, que les médias publics et privés «ont perdu toute attractivité pour les citoyens, laissant ces derniers sous l’influence de médias orientées contre les intérêts nationaux et diffusants à partir de l’étranger». «Seule une ouverture conséquente des canaux de communication peut rétablir une information crédible et pédagogique», note le parti.

A propos de la question palestinienne, Jil Jadid «soutient les initiatives de l’Algérie auprès du Conseil de sécurité et relève le mérite historique du rôle de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de justice qui a rehaussé son prestige auprès des peuples du monde». «Aujourd’hui, relève le parti, il est temps qu’un cessez-le-feu intervienne et qu’une véritable solution soit imposée pour la création d’un Etat Palestinien souverain».

Jil Jadid a, en outre exprimé sa «profonde inquiétude face à la dégradation politique et diplomatique» au Sahel. «L’Algérie a toujours entretenu des relations fraternelles, de coopération et de soutien à ses voisins du Sud. Elle a déployé ses efforts pour concilier les populations de diverses ethnies au sein de leur pays en respectant et en favorisant leur stabilité. Le prolongement ethnique des populations à cheval entre nos pays ne peut laisser indifférent l’Algérie, pour sa sécurité et celle de ses voisins», souligne le parti de Soufiane Djilali.

«L’intervention de plusieurs pays aux intérêts divergents pourrait mettre à mal la stabilité et la sécurité des pays du Sahel dont les économies sont très fragiles», alerte Jil Jadid, en faisant remarquer que «seule une véritable politique de co-développement, de coopération et de dialogue entre l’ensemble des pays de la région pourrait offrir une solution à l’instabilité sécuritaire, au sous-développement chronique et à la paupérisation des populations».

«La nouvelle position de l’Algérie au sein du Conseil de sécurité devrait être une opportunité pour elle de porter la voix de l’Afrique et de jouer un rôle positif dans la résolution des conflits qui secouent notre continent», conclut Jil Jadid.

H. A.

Comment (11)

    Soso
    7 février 2024 - 8 h 35 min

    Moi j’ai confiance en l’armée de notre pays pas les politiques de notre pays est leurs monde des bisounours rawa rawa, c’est comme demandé à un assassins de faire sont propre procès verbal et raconté ses faits selon sont histoire .
    Ils écoute pas le peuples est pense être les meilleurs dans tout ils y a toujours une pénurie un soucie, un vole mais c’est la faute de l’autre ils vont finir par comprendre qu’ont supporte plus leurs mépris du peuples est que ci ont est calme c’est parce qu’ont respecte notre armées pas par peur mais sa commence à faire beaucoup.

    Daoula madania ?
    5 février 2024 - 20 h 32 min

    Heureusement que la question des frontières n’est pas confiée aux partis politiques autrement il l’aurait effacé au nom du bon voisiange.
    Pas de confiance en aucun parti politique.

    lhadi
    5 février 2024 - 17 h 36 min

    Un bon patriote, un vrai politique considérera toujours quel est le meilleur parti que l’on puisse tirer des Matériaux existant dans sa patrie. Voila une qualité qui me ferait juger de la bonté d’un homme d’Etat.

    Abusant de principes abstraits avec une arrogance et une confiance qui ne doutent de rien, les architectes de la ruine, tribuns sans phrases, sont le mal algérien qu’on doit dénoncer avec virulence.

    Les quatre dernières années de la gouvernance actuelle du pays ne font que confirmer mes inquiétudes sur les maux avec lesquels notre nation se débat et les dérives d’un système d’un autre âge qui préfère tout détruire au nom d’un idéal révolutionnaire. A rebours de leur prétention nationaliste, ces apprentis sorciers mènent le combat, avec une délectation provocatrice, contre le progrès moderne et toutes les valeurs du siècle ; au culte de la raison et du progrès, ils opposent celui du conservatisme..

    Dans ce contexte, il est grand temps de décrypter en quelques traits incisifs les travers de notre héritage révolutionnaire pour mieux connaitre non seulement les secrets de la culture politique algérienne, mais aussi, bien au-delà, les profondeurs de la complexité politique.

    Au jour d’aujourd’hui, des hussards du néo-patrimonialisme tentent de résister à l’esprit de système qui croit au progrès de l’humanité. C’est la raison pour laquelle, le citoyen algérien, que je suis, résistera au conservatisme, exacerbé, hostile aux attentes tout aussi immenses de nos compatriotes, de leurs désirs de réformes, de leurs exigences en matière de sécurité, d’emploi, de santé, d’éducation, d’environnement ou de décentralisation …

    Pour les intérêts les plus élevés du pays, il est donc une vertu qu’il faut au citoyen et notamment à celui qui fait office de politique doit posséder : le courage.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Anonyme
    5 février 2024 - 16 h 02 min

    Si c’est Gilles Jadis qui le dit, lui dont on connaît la grande intégrité intellectuelle…

    GHEDIA Aziz
    5 février 2024 - 15 h 16 min

    Jil jadid n’est pas un parti politique quelconque. En tous les cas, il est nettement mieux, de par son activisme et les idées politiques qu’il prône, que les autres partis de l’opposition ou que ceux faisant coalition avec le pouvoir actuel. Il ne fait pas de l’opposition juste pour être un empêcheur de tourner en rond ni un caillou dans la chaussure du pouvoir. Son opposition est dictée par des considérations d’intérêt général et non pas par des intérêts personnels.

      Solution Politique Idoine !
      5 février 2024 - 18 h 46 min

      Cher compatriote, çà c’est toi qui le dit et tu es libre de choisir Jil Jadid ! Mais tout le monde sait que Jil Jadid a accepté sans broncher la feuille de route du régime depuis la fin du Hirak , il a accepté de soutenir les élections (la présidentielle et les communales) qui sont s’en suivies et ce, sans même soulever des réserves sur l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) une autorité désignée par la pouvoir, et après Sofiane Djilali pousse des cris d’orfraie.

      La solution politique ne sera possible que lorsque le pouvoir acceptera une transition démocratique progressive, inclusive et concertée pour aller vers la construction d’une véritable république démocratique et libre, avec une justice indépendante et où le combat politique partisan sera loyal. Au préalable le pouvoir devra ouvrir le champ politique et médiatique et mettre fin aux arrestations arbitraires. C’est à ce prix que la confiance totale entre les citoyens , entre le peuple algérien et ses dirigeants sera instaurée. Les partis politiques dits démocratiques doivent en principes œuvrés ensemble pour faire pression et convaincre le pouvoir d’aller vers cette solution avant d’aller aux élections futures !

      Rafik
      5 février 2024 - 19 h 22 min

      @GHEDIA Aziz, tout le monde sait que la soit disant « opposition » de Jil Jadid est surtout guidée par la volonté de faire plaisir au pouvoir et de l’accompagner dans sa feuille de route !

      Anonyme
      8 février 2024 - 0 h 02 min

      T’étais où pendant le hirak?

    Chelieth
    5 février 2024 - 14 h 40 min

    Ils ne se réveillent que quand les élections présidentielles pointent du nez. Le reste du temps c’est l’hibernation complète. Ce qui semble vraiment les interesser ce sont les subventions de l’état et les quotisations des crédules. Il ne manque que la résidence du club des pins s’ils ne l’ont pas déjà pour y passer les années creuses et un bureau opulent dans le centre d’Alger pour donner l’impression qu’ils travaillent mais qui sert en fait comme club privé pour les pauses café. Certainement la tête de quelqu’un qui s’est bien reposé. Même les commentateurs d’AP font plus qu’eux. Qui est le prochain qui va soudainement se reveiller?

    solution politique idoine !
    5 février 2024 - 10 h 58 min

    Jil Jadid a accepté sans broncher la feuille de route du régime depuis la fin du Hirak , il a accepté de soutenir les élections (la présidentielle et les communales) qui sont s’en suivies et ce, sans même soulever des réserves sur l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) une autorité désignée par la pouvoir, et après Sofiane Djilali pousse des cris d’orfraie.

    La solution politique ne sera possible que lorsque le pouvoir acceptera une transition démocratique progressive, inclusive et concertée pour aller vers la construction d’une véritable république démocratique et libre, avec une justice indépendante et où le combat politique partisan sera loyal. Au préalable le pouvoir devra ouvrir le champ politique et médiatique et mettre fin aux arrestations arbitraires. C’est à ce prix que la confiance totale entre les citoyens , entre le peuple algérien et ses dirigeants sera instaurée. Le pouvoir en a t-il le courage politique pour aller dans cette direction ! J’en doute fortement .

    Vert
    5 février 2024 - 9 h 49 min

    Monsieur Djillali S je vous ai toujours respecté et respecté votre parcours de militant
    Mais deux chose… vous êtes issu d une Génération qui était lettre politisé malgré vos différences vous étiez une opposition de niveau
    Seconde chose..
    Maintenant n importe quel énergumène sur un réseau social qui insulte les institutions de son pays est considéré en Algérie comme opposition..
    Et il va pleurnicher quand l etat applique la Loi..contre ses propos diffamatoires

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