Les frappes américaines hâtives contre l’Iran confirment la défaite d’Israël
Par Karim B. – Le président américain n’a pas respecté le délai de deux semaines avant d’exécuter sa menace d’impliquer l’armée américaine de façon directe dans le conflit qui oppose l’Iran et Israël, pays agresseur. Si Donald Trump a décidé d’entrer en action trois jours à peine après son ultimatum, c’est parce que l’entité sioniste était en voie de perdre la guerre qu’elle a elle-même provoquée, sans que le gouvernement de Netanyahou ait anticipé les conséquences désastreuses que les frappes israéliennes allaient provoquer à Tel-Aviv et Haïfa, soumises à un déluge de missiles, dans une contre-offensive qui n’est pourtant qu’à ses débuts.
Le successeur de Joe Biden, qui avait construit toute sa campagne électorale sur la promesse de mettre fin à toutes les guerres provoquées par ses prédécesseurs, a fini par être lui-même contraint à engager les Etats-Unis dans un conflit armé, mobilisant les gros moyens – bombardiers stratégiques, sous-marins, etc. – pour, affirme-t-il, «instaurer la paix». Un oxymore qui, si la situation n’était pas aussi sérieuse, aurait provoqué un fou rire général des près de huit milliards d’êtres humains qui peuplent cette planète en perdition totale.
Le monde est, depuis cette nuit, dans l’expectative. Que vont faire les dirigeants iraniens pour lesquels cette nouvelle agression américaine n’est en aucun cas soudaine ? Les mollahs détiennent encore plusieurs atouts et peuvent même aller vers une confrontation directe avec le chef de file de l’axe du mal. D’abord, l’arme économique. En effet, Téhéran peut recourir à la fermeture du détroit d’Ormuz et provoquer ainsi une grave crise mondiale, dont les répercussions frapperont les Etats-Unis de plein fouet.
L’autre option est militaire. Les bases américaines disséminées dans la péninsule arabique sont à la portée de ses missiles. Les responsables iraniens ont déjà mis en garde Washington que dans le cas où le Pentagone s’aventurerait à bombarder les sites nucléaires iraniens, l’Iran riposterait immédiatement et viserait les intérêts américains dans la région. Aussi le raid aérien américain sur les trois centres de recherches scientifiques iraniens inexpugnables a provoqué un vent de panique dans le Golfe voisin, mais également en Israël, où le temps semble s’être arrêté. Le régime de Tel-Aviv et ses acolytes arabes – Qatar, Emirats, Arabie Saoudite – sont en alerte maximale, et des mesures drastiques ont déjà été prises en prévision d’une pluie de missiles iraniens autrement plus dévastateurs qui devraient s’abattre sur ces pays dans les quelques heures à venir.
La dernière carte entre les mains des dirigeants iraniens, et non des moindres, est le soutien ouvert de puissances nucléaires, dont une, le Pakistan, a déjà fait savoir qu’elle mettait son arsenal à la disposition de l’Iran pour se défendre contre les ennemis de la nation musulmane. Au moment où nous rédigeons ces lignes, la Chine et la Russie n’ont pas encore commenté les frappes américaines sur leur allié qu’est l’Iran. Nous saurons tantôt si Pékin et Moscou se mêleront, à leur tour, à ce conflit qui fait que le monde n’a jamais été aussi proche d’une déflagration générale. Autrement dit, d’une troisième guerre mondiale.
K. B.
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