Cabinet noir
Par Bachir Medjahed – Que le Président soit malade ou pas, ce n’est pas lui qui décide en tout pour tout et pour tous. On parle souvent de cabinet noir.
Puisque nous parlons de nos propres perceptions des attributions du gouvernement et du Président, tentons de revenir sur la prise de décision nationale – et internationale – ou, plutôt, sur ce que nous ne savons pas, c’est-à-dire le processus de prise de décision.
L’opposition parle beaucoup de dictature, d’autoritarisme, d’abus de pouvoir personnel, alors que ceux qui se considèrent membres de la majorité (présidentielle) parlent de démocratie conforme à nos valeurs. C’est un concept du Président.
En fait, nous ne disposons absolument d’aucune donnée rendue publique pour lancer une recherche sur le processus de prise de décision, autant aux niveaux supérieurs de l’Etat et le long de toute la chaîne d’intermédiaires qui sont, là également, des niveaux de prise de décision. Qui a le pouvoir et qui l’exerce ? Qui ont le pouvoir et comment l’exercent-ils ?
Le concept présidentiel n’a pas, hélas, été explicité. Ceux qui soutenaient le Président l’ont ignoré.
A supposer que le Président décide seul selon son intime conviction, déciderait-il du sort de tout un pays au gré de ses humeurs et de ses lubies ? Il faudrait bien qu’il sache à l’avance sur quel dossier il doit se prononcer et quoi décider. Pour ce faire, il reçoit les dossiers et les données y afférentes.
A ce niveau, déjà, il existe un problème : qui décide de transmettre un dossier et quel dossier ? Quelles données lui communiquer ? Quels sont les trajets pour chaque dossier ?
B. M.
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