Impératif dialogue

Par Bachir Medjahed – L’opposition ne doit pas trop rêver. Même si le temps politique ouvert par l’ALN des frontières en 1962 approche de sa fin biologique et qu’il est retardé par la décennie noire et ses prolongements, il n’y a pas de raison majeure pour que le régime en place ne soit pas en mesure de choisir lui-même pour sa succession un régime qui soit à sa propre image.
Nous irions, alors, vers une autre phase qui, peut-être, ne durerait pas autant que l’actuelle, mais qui ne partirait plus par des actions politiques autrement qu’insurrectionnelles.
Quoi faire pour éviter de se trouver dans cette situation future ? Il y a deux cheminements possibles de la pensée à titre d’exercice. Ou il faudrait que tous les partis et représentants de la société civile décident avec le pouvoir de se concerter au sein d’une conférence nationale ou alors le pouvoir organiserait sa conférence avec lui-même.
Cette conférence aura obligatoirement à se tenir car le pouvoir ne pourra plus continuer à diriger tout seul. Il sera en permanence contesté par l’opposition qui aura alors la possibilité de ratisser large pour créer un mouvement permanent de contestations.
Face à un pouvoir à venir qui allongera la durée pour l’échec, mieux vaudrait, peut-être, conclure avec le pouvoir actuel qui, certainement, finira par être intéressé en raison des difficultés à calmer les foules.
Aussi bien dans l’opposition qu’au sein du pouvoir, il y a ceux qui veulent ne rien savoir, c’est-à-dire pas de dialogue. Or, il n’y a pas d’obligation de résultat assignée aux partenaires du dialogue. Il ne faut pas aller droit sur le mur et vers une interminable confrontation.
B. M.
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