Le PT s’interroge : «Y a-t-il une volonté de remettre sur la table le projet de Khelil ?»
Par R. Mahmoudi – Dans un communiqué sanctionnant les travaux de la réunion de son bureau politique, le Parti des travailleurs (PT) est revenu sur la lettre qu’il avait adressée au chef de l’Etat sur l’élection d’une assemblée constituante, et les réactions qu’elle avait suscitées au sein de la classe politique.
Défendant son projet, le bureau politique du PT souligne qu’une assemblée constituante est susceptible d’opérer «la rupture avec le système de parti unique qui mène le pays vers le chaos» et de préserver les acquis de l’indépendance, inscrit dans le processus de parachèvement de la souveraineté nationale, en mettant l’accent sur les nationalisations des terres agricoles et des hydrocarbures.
A cette occasion, le parti de Louisa Hanoune met en garde contre les menaces de suppression des subventions sociales, et celles qui se précisent sur la dénationalisation des hydrocarbures… Sur cette question, le PT considère les déclarations du ministre de l’Energie du 24 février dernier comme «une provocation à l’égard des travailleurs, et du peuple algérien en général». Ce parti accuse ouvertement les responsables de ce ministère et son premier responsable de venir annoncer leur volonté «publique et manifeste» d’amender la loi sur les hydrocarbures dans l’objectif de rendre ce secteur «plus attractif» aux multinationales, «c’est-à-dire sans contraintes et sans limites à leur pillage», dénonce le PT.
Poursuivant sur le même élan, le bureau politique de ce parti juge que «cela démontre, même si à chaque fois ces déclarations ont été démenties ou atténuées, que le gouvernement a plus que des intentions dans ce sens, il aurait même un projet». Et de s’interroger enfin : «Y a-t-il une volonté de remettre sur la table le projet de Chakib Khalil de 2001, qui prévoyait la cession jusqu’à 70% du capital de Sonatrach pour les compagnies étrangères ?»
Le PT réitère son appel au président de la république pour intervenir «en toute urgence» pour arrêter ce qu’il qualifie de «dérives», en donnant la parole au peuple, «seul capable d’organiser le sauvetage de notre pays», conclut le communiqué.
R. M.
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