Elections législatives : vrai-faux suspense du FFS

La direction du Front des forces des socialistes continue de cultiver le suspense sur la participation du parti aux élections, alors qu’elle avait promis de rendre sa décision définitive à l’issue de sa convention nationale tenue le week-end passé. Le message d’Aït-Ahmed, lu à la même occasion, préconisait de temporiser encore un peu avant de trancher. Mais attendre quoi, en fait ? Aït-Ahmed est lui-même convaincu de la participation, tout comme une bonne majorité de son exécutif, récemment installé et choisi sciemment parmi les meilleurs tribuns du parti, à l’image d’Ahmed Djeddai et de Mammeri, en attendant de rappeler peut-être Djamel Zenati, qu’on dit très sceptique. Le parti possède encore d’autres atouts, tout aussi importants, pour bien s’engager dans la course : signes d’une recomposition politique favorable en vue ; absence du parti rival, le RCD, qui décide de boycotter ses élections…
Mais des contraintes objectives rendent la chose plus compliquée : une tendance à l’abstention prévisible en Kabylie, son bastion traditionnel ; absence du parti sur le terrain, des structures de base non renouvelées depuis des années ; perte de certains soutiens traditionnels dans la société, comme dans certaines sphères du pouvoir, surtout avec la disparition, toute récente, du fameux colonel Bahloul, ami proche du parti.
Cela dit, ce qui expliquerait davantage les tergiversations exprimées par Aït-Ahmed dans son dernier message, c’est surtout la crainte de se voir cautionner une «mascarade électorale», lui qui est déjà accusé, notamment dans les médias proches du RCD, d’avoir «négocié son quota», lequel serait de 30 à 35 députés, dans la future assemblée. Une situation psychologique qui serait, effectivement, dure à vivre pour un parti qui s’est toujours présenté comme le chantre de la démocratie en Algérie.
Ghania B.
 

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