Le CNRS-UGTA accuse Sidi-Saïd de «mensonges» et de «violation» des statuts de l’organisation

Les membres du bureau de liaison du Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA ont réagi vivement à une déclaration de deux responsables de l’UGTA faite à un quotidien arabophone. Ils accusent ces deux membres de la direction de la Centrale syndicale, dont ils pensent qu’ils ont agi «sur instructions de leur chef», comprendre Abdelmadjid Sidi-Saïd, d’avoir débité «un ensemble d’inepties, d’amalgames, de contre-vérités et de mensonges n’ayant aucun rapport avec les problèmes» posés par le comité. Qualifiés de «fossoyeurs» et de «menteurs», ces deux responsables se seraient «limités à attaquer grossièrement Ahmed Badaoui sur un contentieux administratif et strictement personnel l’opposant à l’administration des Douanes depuis 2005», au lieu de répondre sur «les problèmes de fond posés par l’appel du comité» et qui ont «été éludés». Les membres du bureau de liaison du CNRS-UGTA démentent les allégations de ces deux responsables selon lesquelles «la réintégration de ce syndicaliste au sein de l’administration des Douanes est du fait de l’intervention du secrétaire général» de l’UGTA. «Faux !» corrigent les représentants du comité de redressement de la Centrale syndicale, «sa réintégration est due seulement et uniquement, d’une part, au fait qu’il a été relaxé par la justice pour l’ensemble des plaintes déposées à son encontre et, d’autre part, à la décision de la commission paritaire et surtout à la décision du Conseil d’Etat qui a ordonné l’annulation de la suspension prise illégalement à son encontre en 2005, ordonnant sa réintégration à son poste de travail et lui attribuant à titre de dommage et intérêt le montant indiqué dans leur réponse». Les signataires de la réponse aux deux responsables de l’UGTA, dont une copie a été transmise à notre rédaction, rappellent que la plupart d’entre eux ont passé «plus de cinquante années de leur vie» au sein de l’UGTA et qu’ils ont «contribué chacun à sa façon et un tant soit peu à sa crédibilisation et à sa moralisation». L’UGTA est «l’héritage des martyrs de la révolution et elle est le patrimoine de tous les travailleurs», rétorquent les redresseurs, précisant qu’à cet effet, «personne ne détient le monopole de la représentativité de cette organisation». Affirmant qu’ils sont interdits d’accès au siège de l’UGTA depuis la publication de leur déclaration, les membres du bureau de liaison du CNRS-UGTA rappellent leurs revendications, qui se résument au respect des statuts, au choix libre des travailleurs, à la limitation des mandats, à l’alternance aux postes de responsabilité et à la refondation de l’organisation.
Sarah L.
 

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