5 Octobre 1988 : gerbe de fleurs à Alger et rassemblement à Béjaïa

Le 27e anniversaire des événements du 5 Octobre 1988 a été commémoré à Alger par le Rassemblement action jeunesse (RAJ) à travers le dépôt d’une gerbe de fleurs au Square Port Saïd, en face du Théâtre national algérien. La cérémonie commémorative, à laquelle ont pris part des militants des droits de l’Homme, s’est déroulée sous haute surveillance. Le RAJ a saisi l’occasion pour «relever l’exigence de la conjoncture actuelle qui nécessite une véritable ouverture démocratique». Des dizaines de personnes ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes de ces événements douloureux. A Béjaïa aussi, des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la maison de la culture pour s’incliner à la mémoire des victimes et évoquer cette date écrite d’une encre indélébile dans la mémoire collective nationale en tant que cri de liberté et de justice. Les participants à ce rassemblement ont relevé, avec regrets, l’absence d’avancées démocratiques vingt-sept ans après ce soulèvement populaire, un quart de siège après l’indépendance du pays. Ils mettent en garde contre l’oubli et l’amnésie ambiante dans notre pays. Pour eux, le message lancé par le peuple algérien en 1988 a été vite brouillé et mal interprété. La classe politique a timidement marqué cet événement qui a pourtant été à l’origine du multipartisme. Hormis quelques déclarations écrites, la majorité des partis n’a nullement commenté cette date qui est commémorée cette année, faut-il le préciser, dans une conjoncture marquée par des inquiétudes suscitées par la chute vertigineuse des prix du pétrole.
Rafik Meddour

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