Plan d’action du gouvernement : le RND plaide pour la finance islamique

gouvernement Ouyahia
Ouyahia se charge de porter la contre-offensive. New Press

Dans son intervention en plénière sur le plan d’action du gouvernement, le chef du groupe parlementaire du RND salue le contenu du programme qui a été présenté par le Premier ministre, qui, selon lui, «se distingue par une continuité positive dans la mise en œuvre du programme du président de la République et est porteur aussi des adaptations dictées par la crise financière à laquelle le pays est confronté».

Dans son analyse de la situation économique, le représentant du RND considère que la baisse des prix du pétrole qui s’installe dans la durée «exige de notre pays de valoriser tous ses atouts (…), et cela d’autant que le pays s’est déjà doté de tous les instruments juridiques pour préserver la richesse nationale, qu’il s’agisse de la loi encadrant la privatisation des entreprises au profit des nationaux, ou de la législation sur la concession des terres agricoles publiques, ou des textes qui définissent les limites du partenariat avec les investisseurs étrangers».

Le RND dit accorder une importance capitale aux réformes économiques et financières, et notamment du système fiscal «pour permettre à l’Etat de collecter son dû et d’améliorer ses recettes sans recourir à l’augmentation des impôts», et aussi pour lutter contre la fraude fiscale «qui fausse la concurrence entre les opérateurs économiques». En matière de réforme bancaire, le RND invite le gouvernement à introduire «rapidement» le système de finance islamique qui, selon les termes utilisés dans la déclaration, «concorde avec les convictions de notre société pour capter l’épargne importante qui alimente l’économie informelle».

Autre aspect relevé par le chef du groupe parlementaire du RND : la promotion de la décentralisation. Le parti d’Ahmed Ouyahia demande à ce sujet la réhabilitation des APC et APW dans leur statut constitutionnel d’assise de la décentralisation et de lieu de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques». Cependant, il ne prévient pas contre sa promotion «en dehors des assemblées locales élues». «Nous soutenons, explique le parlementaire du RND, une transparence réelle dans la gestion des assemblées locales élues dans le cadre de la loi et loin des harcèlements et même des refus d’appliquer les décisions de justice lorsqu’elles confirment l’innocence des élus poursuivis».

Sur la question de tamazight, le groupe parlementaire du RND invite le gouvernement à diligenter la présentation devant le Parlement du projet de loi organique relative à la mise en place de l’académie algérienne de la langue amazighe placée auprès du président de la République.

R. Mahmoudi

Comment (4)

    Vangelis
    26 juin 2017 - 11 h 15 min

    Mais qu’est-ce que c’est que cette sortie ? Comme si l’Algérie n’avait que cette priorité alors que son système bancaire n’est déjà pas performant permettant aux investisseurs de développer le pays. Rebrab en est l’image de cette insuffisance dans le domaine bancaire puisqu’il est obligé de se financer par des banques étrangères à l’étranger pour s’y développer échappant pour ainsi dire aux blocages des jaloux de ses réussites qui veulent le casser.

    Abou Lahab
    24 juin 2017 - 21 h 08 min

    Le RND ce bébé éprouvette du FLN est prêt même à faire allégeance à Daesch et son émir Al Baghdadi pour garder ses emplois rentier du système et ses privilèges royaux en tant que satellite du pouvoir .

    lhadi
    24 juin 2017 - 13 h 28 min

    Tous les premiers des ministres des mandatures du Président de la république se sont entêtés à appliquer la feuille de route du Président de la république alors que les signaux étaient au rouge.

    Draper d’autosatisfaction que la bonne fée de la rente pétrolière leur octroie, ils ont mis sous le tapis les moult dévaluations de la monnaie nationale et les récurrentes dépréciations du dinars algériens : conséquences d’une économie algérienne productive atone et un déficit budgétaire abyssal.

    En d’autres termes, le Président de la république est comptable de l’échec désastreux que connait le pays. D’autant plus qu’il s’entête à faire confiance à des collaborateurs dont la science politique et scientifique, reviendrait à faire de la chirurgie, armés de truelles et de tronçonneuses, le tout les yeux bandés, et du coup, considèrent la fonction ministérielle non comme une fin en soi mais bien plutôt le moyen d’arriver à ses fins.

    Quand bien même soit difficile, dans l’exercice du pouvoir, de se doter de collaborateurs qui osent affirmer ce qu’ils pensent à celui qui les dirige, sans craindre de lui déplaire, ni se contenter d’abonder dans le sens de ce que lui, selon eux, souhaite entendre, il ne doit pas s’entêter à faire confiance à ce phénomène de cour inhérent au fonctionnement des entourages. C’est un mal inévitable qui peut devenir fatal si l’on ne dispose pas de solides contre feux pour en limiter les effets.

    Au crépuscule de sa vie politique, le Président de la république se doit de s’entourer de compétences au demeurant excellent antidote à cet esprit de courtisan où la servilité le dispute au conformisme.

    Par conséquent, s’il veut sortir par la grande porte de l’histoire, il lui importe de nommer un Héraclès qui puisse nettoyer les écuries d’Augias pour in fine, s’attaquer, sans état d’âme, à l’Hydre de Lerne qui obère toute chance de développement d’un Etat fort, d’une république solide, d’une Algérie moderne, une et unie dans toute sa diversité, et d’autre par, allier, sans compromission, la conscience révolutionnaire à l’efficacité des sociétés modernes ; condition sine qua none pour mettre en oeuvre les grandes orientations qui déterminent l’avenir de la nation.

    Doté des prérogatives que la constitution algérienne lui confère, ce vélarium aura la responsabilité exaltante de mettre l’intelligence au service de l’action pour faire entrer l’Algérie dans le troisième millénaire qui s’annonce porteur de bouleversements gigantesques qui seront probablement la source d’autant de progrès et d’innovations que de drames, de crises, de conflits et d’instabilité.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Abou Stroff
    24 juin 2017 - 11 h 58 min

    « En matière de réforme bancaire, le RND invite le gouvernement à introduire «rapidement» le système de finance islamique qui, selon les termes utilisés dans la déclaration, «concorde avec les convictions de notre société pour capter l’épargne importante qui alimente l’économie informelle». » dixit R. M.. apparemment, ni le rnd, ni le pim, ni le pam et encore moins le pipo n’ont compris que le problème n’a rien à voir avec la finance (chrétienne? juive? bouddhique? animiste?) mais se résume en un constat des plus évidents. ceux (certains siègent à l’apn) qui détiennent de grosses sommes d’argent activent quasiment tous dans l’économie informelle et ne veulent en aucun cas que les institutions officielles mettent le nez dans leurs affaires. moralité de l’histoire: la finance islamique n’est qu’un leurre utilisé par la capital financier mondial pour siphonner le pognon engrangé par les « musulmans » en général et leur états, en particulier. dans la pratique, il faut être de mauvaise foi pour découvrir une différence entre la fiance en général et la soi disant finance islamique.
    PS: si la finance islamique était si performante, pourquoi les sociétés dites musulmans n’ont toujours pas connues le développement sans précédent qu’ont expérimenté les sociétés non musulmanes?

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