Le mouvement Mouwatana «ne quittera pas le terrain» de la lutte politique

Mouatana
Le mouvement Mouwatana interdit de paroles en public. New Press

Par Hani Abdi – Bien qu’interdit de tenir plusieurs rassemblements, le mouvement Mouwatana, opposé à un cinquième mandat pour le Président Bouteflika, affirme poursuivre sa lutte pour un «changement politique profond» en faveur de la démocratie et la justice.

Dans une nouvelle déclaration rendue publique ce lundi, ce mouvement, dont le porte-parole est l’ex-magistrate Zoubida Assoul, affiche sa détermination à rester actif sur le terrain politique. «Dans son combat pour un véritable changement de système de gouvernance, Mouwatana assumera ses responsabilités. Si le mouvement devra s’adapter à ces réalités répressives, il ne quittera pas le terrain et renforcera son travail de rassemblement de tous les patriotes», soutient le mouvement qui déclare son appui total aux actions des chômeurs de Ouargla qui ont massivement manifesté samedi dernier contre la hogra, les passe-droits, le sous-développement et le chômage endémique.

Pour Mouwatana, les manifestants de Ouargla ont démontré à l’opinion publique «le niveau de conscience et d’engagement des Algériens». «Nous espérons ainsi une convergence de l’ensemble des revendications vers l’objectif commun qui est l’établissement de l’Etat de droit», affirme le mouvement qui revient sur la répression de sa dernière manifestation le samedi 15 septembre à Béjaïa. «Alors qu’il ne s’agissait que d’une action de proximité citoyenne, les autorités sécuritaires ont déployé des moyens exceptionnels pour empêcher tout contact entre citoyens soucieux de l’avenir de leur pays. Aux forces policières habituelles, des éléments du BRI sont entrés en action, comme s’ils avaient en face d’eux une bande de criminels», dénonce Mouwatana qui précise que l’arrestation de l’ensemble de la délégation (25 personnes) s’est faite dans des conditions d’agressivité incompréhensible voire d’hystérie».

«Maître Salah Dabouz, bousculé, a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance. Alors que nous attendions au commissariat une ambulance pour lui prodiguer des soins, il fut menotté et agressé verbalement», ajoute ce mouvement dans sa déclaration, affirmant que «quelques images que les militants ont pu fixer et dont certaines ont été mises sur les réseaux sociaux ne montrent qu’une petite partie de la répression dont l’ampleur a surpris tout le monde».

«Cette violence d’Etat n’a qu’une explication logique : la montée de la peur et de la panique dans le camp du pouvoir et le refus des Algériens de plus en plus exprimé contre un humiliant cinquième mandat», conclut ce mouvement qui promet d’autres actions prochainement.

H. A.

Comment (6)

    DYHIA-DZ
    18 septembre 2018 - 16 h 56 min

    Avant de nous parler de mouwatana, que ces clowns manipulés donnent l’exemple de el-mouwatana.

    Zoubida Assoul et Soufiane djillali et les autres excellent juste dans le dénigrement de l’Algérie sur les chaines étrangères. Mouwatana dites vous ??
    Cette Vendu Assoul a pris le camp du makhzan lors de la crise sur la royale haschische.

    Thifran
    18 septembre 2018 - 15 h 10 min

    Le mouvement mouwatana et avant lui Barakat juste avant les élections dites du quatrième mandat se ressemblent par leurs actions. Allons-nous assister à la répression toutes les fois que des citoyens se lèvent pour dire non au cinquième mandat et non à la corruption légalisée par le système ? Le mouvement mouwatana doit divulguer son projet de société pour sortir l’Algerie de l’impasse afin que la majorité des algériens y adhèrent sans cela ses actions ne seront considérées que comme de la gesticulation qui resteront sans lendemain tout comme BArakat.

    H-B
    17 septembre 2018 - 20 h 35 min

    le terrain du carnaval des opportunistes, le terrain de la manipulation, le terrain du flop des nageurs en eaux troubles…

    MELLO
    17 septembre 2018 - 19 h 37 min

    « Cette violence d’Etat n’a qu’une explication logique …. » dixit Mouwatana. Cette violence est la seule arme utilisée par le pouvoir, depuis des lustres, en tout temps et en tout lieu , afin de baillonner le peuple. Ce n’est ni la peur ni la panique dans ce camp du pouvoir, car c’est une logique appliquée. La seule et unique réponse de ce pouvoir a un débat pacifique de l’opposition, c’est la mobilisation des services de sécurité avec les matraques et les chars a eau pour chasser du citoyen , comme on chasse du sanglier.
    Mouwatana se doit de capitaliser cette lutte de la rue, par une lutte politique en mettant en défi le pouvoir de répondre aux revendications. Mouwatana se doit d’exposer son programma politique, son projet de société et toutes les possibilités d’alternatives.

    partrie
    17 septembre 2018 - 18 h 58 min

    se parti c que du vide ils nous parle de 5eme mandat qui n pas officielle c eu qui pousse au 5eme mandat il faut du temps pour que sa change c pas en respectant la lois que les algériens vont les suivre

    aile brisée
    17 septembre 2018 - 17 h 01 min

    «Maître Salah Dabouz, bousculé, a fait une chute dangereuse, avec perte de connaissance. Alors que nous attendions au commissariat une ambulance pour lui prodiguer des soins, il fut menotté et agressé verbalement»

    C’est tres grave ce qui s’est passé
    ils sont prêts à exterminer tout le monde pour ne pas perdre leurs privilèges

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