Selon une source informée : Bouteflika pourrait dissoudre l’APN

Bouteflika FLN
Abdelaziz Bouteflika. New Press

Par Karim B. – Une source proche du FLN a indiqué à Algeriepatriotique que le président de la République pourrait dissoudre l’Assemblée populaire nationale. Le scénario de la démission de Saïd Bouhadja et du conflit larvé entre le président de l’APN et le secrétaire général du FLN serait lié à cette éventualité.

Pour notre source, tout ce bruit fait autour de Saïd Bouhadja préluderait la dissolution de l’Assemblée pour différer l’élection présidentielle, prolonger le mandat actuel du chef de l’Etat qui ne compterait pas se présenter à sa propre succession et préparer l’après-Bouteflika.

«Le président de l’APN ne démissionnerait que sur injonction de Bouteflika», explique notre source qui n’exclut pas que des acteurs de la sphère économique soient derrière les querelles intestines qui minent le parti majoritaire dont un ex-chef de groupe parlementaire aurait été instrumentalisé pour créer un conflit au sein du FLN.

Par-delà cette guerre qui ne dit pas son nom et qui serait corrélée à l’échéance électorale cruciale de 2019, notre source croit savoir que ceux qui veulent la tête de Saïd Bouhadja cherchent à se débarrasser d’un probable facteur de blocage qui pourrait empêcher que des «lois scélérates relatives aux questions de la mémoire» soient votées. Notre source évoque notamment l’affaire du retour des harkis et des pieds-noirs, entre autres.

Le président de l’APN a, quant à lui, réagi auprès des militants du FLN pour insister sur le fait que «c’est le président de la République qui l’a désigné et ce sera à lui de le démettre», ôtant ainsi toute légitimité au secrétaire général du FLN. Sa démission, dont il affirme qu’elle sera annoncée dans les prochaines heures, n’a donc été acceptée qu’à la demande expresse du président Bouteflika.

Mais Saïd Bouhadja n’a pas dit son dernier mot et tout porte à croire qu’il pourrait sortir largement vainqueur de ce bras de fer qui l’oppose à l’excentrique Djamel Ould-Abbès. En effet, une majorité de députés, de sénateurs et de cadres du parti semblent prendre fait et cause pour ce moudjahid respecté. Les dernières mises en garde du secrétaire général du FLN aux élus du parti qui feraient acte de «désobéissance» pourraient accélérer sa destitution d’autant que son discours sur la chkara (argent sale) n’a convaincu personne, des députés ripoux à l’image de Mohamed Djemaï et Baha-Eddine Tliba continuant à faire la pluie et le beau temps au sein du parti et au Parlement. Tant et si bien, d’ailleurs, que Djamel Ould-Abès pourrait recourir à leurs «services» pour faire pencher la balance de son côté et sauver sa peau par la concussion et l’achat des consciences.

Le Président le laissera-t-il faire ou le secrétaire général du FLN sera-t-il le prochain sur la liste des condamnés à l’éjection ?

K. B.

Comment (91)

    UMERI
    2 octobre 2018 - 19 h 01 min

    Dissolution ou non, les algériens ont perdu tout espoir d’une Algérie démocratique, forte, stable. Il n’y a que Dieu qui sait l’heure, le jour, l’année, ou prendra fin notre calvaire et nous libérer de ce système qui nous pèse comme du plomb sur les épaules.

    Salim Samai
    2 octobre 2018 - 9 h 38 min

    Inshallah! Ainsi l´Algerie epargnerait leurs « soldes » pour les conascrer á des infrastructures ou au Chaab et la jeunesse! La Presidence et TOUT Algerien savent que l´APN est un cirque et une Chambre-Garniture!

    Anonyme
    30 septembre 2018 - 22 h 24 min

    Cette possible dissolution de l’Assemblée a pour unique but de préparer le 5ème mandat et l’après Bouteflika ..Le régime qui fonctionnait ainsi depuis 1962, ( et non pas seulement depuis l’ère Boutefflika,et ses soutiens ) vient de se rendre compte qu’il est arrivé à un point de non retour ou à un carrefour . Le régime ,doit donc se réformer et désigner un successeur jeune et crédible à Bouteflika qui pourra en même temps sauvegarder les intérêts des militaires et des hommes d’affaire qui gravitent autour de la famille Bouteflika. A ce jour, le seul candidat possible du système est Ouhaya car lui seul est capable de remplir le poste de successeur à Bouteflika. Gaid SALAH est trop âgé et n’a aucune expérience politique ou diplomatique ( comme tous militaires) et les autres candiadats possibles ont été limogés ou sont à la retraite ( comme Hamel, Toufik, Ibrahimi) . Si Ouhaya joue bien son rôle, il peut être l’homme qui préparera en 1 ou 2 mandats maximum la nécessaire transition démocratique et les réformes institutionnelles et civiles tant nécessaires au développement du pays. Dans tous les cas, et depuis 1962, le vote des algériens n’ a servi que de façade démocratique pour légitimer le système au niveau international. Il faut donc que cela change dans l’intérêt de notre pays.

      Tredouane
      8 octobre 2018 - 21 h 28 min

      Je ne pense pas,j y crois pas,même impossible,mais y’ a du vraie dans votre analyse.L’Algérie va surprendre .

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