Mais où va le monde ?

Trump leaders
Donald Trump mène une politique pro-sioniste criante. D. R.

Par Akram Chorfi – Des leaders politiques émergent un peu partout dans le monde, à la faveur d’un très fort recul de la gauche, voire d’une fin de la bipolarité politique gauche versus droite, pour porter, au nom d’un nationalisme chauvin et étroit, le flambeau d’un néofascisme qui ne dit pas son nom, mais qui en a toutes les couleurs et, vraisemblablement aussi, toutes les douleurs.

Dans le Vieux Continent, le processus en cours a mis au pouvoir les tenants du libéralisme le plus débridé qui se double d’une idéologie couvant un racisme primaire, devenu sélectif après une expérience de plus de trois décennies à courtiser, en vain, le pouvoir, en rationalisant son discours pour se rapprocher des lobbies sionistes et pour n’attaquer, parmi les cibles de son racisme et sa xénophobie, que les communautés qui ne peuvent l’empêcher d’arriver au pouvoir.

En Amérique, c’est le pouvoir de l’argent qui prend le dessus et qui fait monter sur le séant de la décision politique ceux qui promettent de protéger les privilèges et d’empêcher la répartition équitable des richesses entre les populations d’un même pays, par la coercition et l’autorité, par les solutions militarisées du néofascisme antipopulaire et antidémographique le plus violent.

Cela, au moment où ces pays, qui couvent des tensions fascistes et racistes sans pouvoir faire en sorte que leurs démocraties ne soient pas les tremplins de ces idéologies rétrogrades, s’érigent en gardiens du modèle démocratique qu’ils incarnent en Afrique, mettent sous embargo, sanctionnent, isolent et condamnent par tribunaux internationaux interposés, des pays éreintés par les fléaux sociaux, dont les populations affamées, otages des bandes terroristes, des conflits ethniques, des violences d’Etat, préfèrent mourir noyées en Méditerranée.

Il n’est pas étonnant qu’un régime comme celui d’Israël, fasciste au départ, déstabilisé pourtant de nombreuses fois par un activisme militant démocratique de l’élite intellectuelle et sociale endogène, ait connu, durant ces dernières années, une stabilité à toute épreuve, en étant d’un fascisme absolu, et même en fournissant la preuve d’un racisme unique au monde qui confond nationalité et religion.

L’arrivée de Trump et sa politique de rapports de force aidant, tout mouvement fascisant qui désire monter au pouvoir nourrit son discours électoral de déclarations sionistes pro-israéliennes afin de s’assurer la bénédiction des intégristes chrétiens et des ashkénazes américains détenteurs des pouvoirs électoral et financier aux Etats-Unis. Ainsi va le monde. Mais où va-t-il ?

A. C.

Comment (10)

    Ch'ha
    5 novembre 2018 - 0 h 24 min

    L’extrême droite européenne est anti-européenne…Mais est nationale sioniste donc pas nationaliste ni souvrainiste.
    De plus c’est du business ils (nationalistes) surfent sur la vague comme en Italie M5S mais si vraiment souvrainiste sincère dans son action Salvini sort de l’Europe direct comme Brexit…donc du vent.
    @Med exactement aucun d’eux MLP Orban Salvini Kurz ne remettent en question l’ordre capitaliste.

    Med
    4 novembre 2018 - 15 h 36 min

    Contre le rapport de force capitaliste, la gauche traditionnelle n’a pas trouvé mieux que de s’inventer un fascisme nouveau, un vrai miroir aux alouettes, pour masquer son abandon et son renoncement à la lutte contre le capitalisme, l’exploitation et la dictature des marchés financiers. Elle veut absolument conserver son identité en se créant une nouvelle virginité dans l’antifascisme, l’antiracisme et l’antisémitisme et d’autres « ismes ». Complice de la paupérisation des masses populaires et des classes subalternes, elle tombe des nues lorsque ces dites classes votent dans la mauvaise direction. Mais même au sein de ces formations dites populistes, Le pen, Salvini, Kurz ou Orban ne remettent en question l’ordre capitaliste.
    Par ailleurs c’est faire preuve de simplicité que mettre tous dans le même paquet. Les intérêts sont contradictoires entre Européens et Américains. Ces derniers se sont même inventé un OTAN arabe pour éventuellement réussir à écarter l’Europe du Moyen-Orient. L’état sioniste en tirerait de gros avantages.

    Abou Stroff
    4 novembre 2018 - 13 h 44 min

    « Mais où va le monde ? » s’interroge A. C..
    je pense que le « monde » est en train de remettre en cause la dynamique du capital financier mondial (fraction dominante du moment du capital mondial) et le discours néolibéral qui lui sert d’idéologie.
    en effet, face à la dynamique du capital financier mondial, dynamique qui sert, d’abord et avant tout, les banques en général et les actionnaires en particulier, quelle que soit leur « nationalité », des forces marginalisées par cette dynamique s’allient, se concertent (voir les mouvements dits populistes en Europe) et défendent des capitalismes « locaux » où le « populisme », comme réponse à la marginalisation de la « populace », trouve sa pleine expression.
    dans ce cadre d’analyse, les bouleversements que connaissent les formations sociales développées reflète intensément une lutte entre des capitaux mondialisés et des capitaux locaux dont l’issue est tout à fait incertaine.
    ceci dit, les formations sociales arriérées (et l’algérie en est un exemple) ne font que subir la lutte précédemment citée car, étant à la marge de l’histoire qui se fait sans elles, elles n’ont d’autre choix que d’accepter le rôle passif que le capital mondial leur impose.

      Karamazov
      4 novembre 2018 - 22 h 18 min

      Isk sipa l’inverse?

      C’est la dynamique du capital financier mondial qui est en train de reconfigurer le monde et les réactions en retour ne sont que des mécanismes d’adaptation, d’où les populismes par igzamp ?

        Abou Stroff
        5 novembre 2018 - 13 h 21 min

        komrad, je vous salue!
        je soutiens plutôt que les courants populistes au sein des formations sociales développées représentent des couches sociales marginalisées par la dynamique du capital financier mondial. ces courants agissent donc contre cette dynamique.
        par contre, il me semble, que les courants populistes au sein des formations sociales émergentes (cas du Brésil, par exemple) et/ou arriérées seraient plutôt les fer de lance du capital financier mondial au sein de ces formations.
        PS: il me parait inutile de souligner que les deux populismes (et les intérêts qu’ils représentent et défendent) sont aux antipodes l’un de l’autre

    Anonyme
    4 novembre 2018 - 11 h 44 min

    Les manoeuvres politiques de Trump aux USA comme ceux de Merkel en Allemagne instrumentalisent la question des refugies et des clandestins sans papiers pour favoriser le rejet et faire basculer les electeurs vers l extreme droite,c est ce qu a fait Francois Mitterant dans les annees 80,le front national de jean Marie Lepen a profite de cette politique Mitterandiste pour radicaliser son discours et n a fait que gagner des electeurs pour devenir ce qu il est aujourd hui.Merkel a pratiquement suivi la meme politique avec les refugies avec ses appels pour les refugies,puis en les instrumentalisant en Europe donnant d eux la plus mauvaise des images,le resultat c est l expention de l extremisme de droite et la fulgurante reussite electorale de l extreme droite du parti AFD en Allemagne.l immigration et les refugies en plus de l Islamophibie sont devenus le principal sujet de la politique Allemande grace a la chanceliere Merkel. Angela Merkel et Trump ont favorises et favorisent encore cette politique radicale de droite…On observe les effets et les inconvenients de cette politique qui bouleversent le monde aujourd hui….avec la consentration des pricipaux medias entre les mains de quelques milliardaires, la realite de la situation mondiale sera de plus en plus manipulee…

    Anonyme
    4 novembre 2018 - 9 h 49 min

    Bien parlé GATT Mdigoutti vous avez vise juste ces gens là mettent leurs pays au dessus de tout contrairement a ceux que vous savez

    Gatt M'digouti
    4 novembre 2018 - 8 h 01 min

    Que l’on les qualifie de fascistes, nationalistes, chauvins, ils ont un point commun : Ils aiment viscéralement leurs pays et se battent pour leurs souverainetés contrairement à certains qui bradent leur pays sans se soucier du lendemain ni du peuple !!!!!

      Ch'ha
      4 novembre 2018 - 23 h 39 min

      @Gatt M’Digouti
      Bonsoir, je ne suis pas d’accord car lorsque l’on est national SIONISTE on n’est pas nationaliste ni souvrainiste car la primoté revient à l’entité sioniste et ces pays s’engagent militairement financièrement etc dans des conflits IRAK LIBYE SYRIE YÉMEN PALESTINE OCCUPÉE etc…qui n’ont pour but que de construire le projet du grand IsRatHell et de servir les intérêts de l’entité sioniste même si eux aussi se servent au passage pétrole etc… Mais clairement ils ne servent pas leur nation. Combien les USA dépensent pour l’entité sioniste (je repense à une caricature américaine où l’on voit un mec devant un distributeur est inscrit le montant annuel versé par les USA à l’entité sioniste et lui ne peut avoir accès au distributeur…).

      Ch'ha
      5 novembre 2018 - 0 h 31 min

      PS : primauté et non primoté.

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