Incompatibles

révolution
Manifestation anti-FLN. New Press

Par Bachir Medjahed – Révolution et FLN ne vont plus ensemble. Le FLN a tourné le dos à la Révolution. C’est la Révolution qui a enfanté le FLN et non l’inverse.

Voilà un parti que tous avaient rejoint par conviction. Qu’en reste-t-il maintenant ? La Révolution terminée, le FLN a quitté les maquis et les résidences pour s’enfouir dans les mémoires. Mais voilà que le sigle est réapparu pour une autre révolution, celle des intérêts. Ceux qui l’ont quitté l’ont fait pour rester fidèles à leurs idées, tandis que ceux qui y sont restés l’ont fait pour demeurer fidèles à leurs intérêts.

Le FLN agit parfois comme s’il était l’inspirateur de la politique nationale mais entre vite dans les chaussures qui lui sont désignées. Qu’est-ce qui lui fait dire qu’il est un faiseur de Présidents, alors qu’il n’existe que par le soutien que lui apporte le Président ou plutôt les décideurs ?

Une seule fois le parti FLN allait faire dans l’opposition. Une cure qui devait en faire un parti qui serait l’émanation populaire contemporaine et non une béquille du pouvoir.

Il est absent de la scène politique en tant qu’acteur qui prend l’initiative. Absent, car il n’est pas l’inspirateur de la stratégie politique du pouvoir. Pas la moindre parcelle d’autonomie. Quand un parti ne participe pas à la production de cette stratégie, il pratique la langue de bois.

B. M.

Comment (7)

    Karamazov
    13 janvier 2019 - 11 h 27 min

    ‘est ce que nous autres les abrutis à trois neurones nous écrivions de long en large à chaque fois que l’occasion de commenter nous a été donnée.

    Nous avions dit que la Matrice gère avec une insoupçonnable maîtrise l’instabilité. Ne serait-ce que par automatisme acquis depuis des lustres, et par expérience. Elle sait ou elle même sa barque ou où la barque le mène.

    Même si les Cassandre de tous bords n’arrêtent pas de crier au feu, au loup, à l’eau : allo quoi ! La preuve c’ est qu’il tient bon la barre quels que soient les vents.

    Donc, la Matrice est maîtresse des horloges. Des horloges, mais pas des éléments.

    Car tout est déterminé par le prix du barmil , et à la sous-culture arabo-islamique qui le sous-tend et qui en retour est sous-tendue par celui-ci.

    lhadi
    13 janvier 2019 - 6 h 18 min

    Sans entrer dans les détails, je dirai que même chez les observateurs politiques impartiaux et expérimentés, règne l’opinion profondément ancrée que le vrai problème de l’Algérie est l’absence de dirigeants dynamiques qui comprennent l’importance de l’unité nationale, de la paix et de la réconciliation, l’absence de dirigeants ayant une vision et qui s’émeuvent de voir les difficultés dans lesquelles pataugent les citoyens qui nourrissent de voir leurs rêves se réaliser, de regagner enfin la dignité qu’on leur avait refusée pendant des décennies.

    En Algérie, il y a des hommes et des femmes , de valeurs, de bonne volonté ,capables d’être à la hauteur des attentes et de répondre aux énormes défis que le pays doit relever; des hommes et des femmes qui respectent le tissu social et contribuent à le maintenir

    Le devoir d’un vrai chef est d’identifier ces hommes et ces femmes et de leur confier la tâche de servir la communauté.

    Un vrai chef s’efforce perpétuellement d’apaiser les tensions surtout quand il a affaire à des problèmes sensibles et complexes. Les extrêmes prospèrent quand il y a de la tension, et l’émotion pure tend alors à se substituer à la rationalité. Un vrai chef traite n’importe quel problème, sans se soucier qu’il soit important ou sensible, avec l’idée que le pays s’en sorte plus fort et plus uni que jamais.

    Un point cardinal que nous devons constamment garder à l’esprit, l’objectif que mous ne devons jamais perdre de vue, c’est qu’une avancée n’est jamais le résultat d’un effort individuel. C’est toujours un effort et un triomphe collectif.

    Fraternellement lhadi
    ([email protected])

    Felfel Har
    12 janvier 2019 - 14 h 47 min

    Le FLN s’est tiré une balle dans les pieds, d’abord en ouvrant ses rangs aux faux patriotes qui n’avaient aucune légitimité révolutionnaire et qui l’ont fait dévier de sa ligne et de ses objectifs, à savoir contribuer à la promotion d’une république démocratique et populaire, conformément aux voeux des vrais moudjahidine qui étaient en totale symbiose avec le peuple. Le FLN new look a détourné le sacrifice des uns et violé la confiance de l’autre.
    Les « nouveaux » anciens moudjahidine (il en sort de partout, même en 2019, selon leur ministre) se sont ensuite employés 1- A détruire la République en facilitant l’émergence d’une dictature menaçant d’accoucher d’une monarchie constitutionnelle. 2- A enterrer la démocratie, en abusant du trucage des urnes pour permettre à la chkara de faire main basse sur les institutions du pays. 3- A tourner le dos au peuple qui constituait la base même de la légitimité du parti des moustachus (à l’époque, c’était le symbole de la Redjla, de l’honneur), ce qui faisait sa force.
    Le FLN, vieillissant, s’est laissé déborder par tous ces aventuriers dont il a assuré la promotion et l’avancement qui, une fois la place occupée, se se sont alliés à tout ce que l’Algérie compte comme prédateurs pour s’approprier la manne pétrolière (d’où leur intérêt à exploiter le gaz de schiste pour perdurer) au détriment du peuple qui se contentera de « programmes sociaux ». Le FLN est désormais un appareil désuet, forcé de se soumettre à la nouvelle « démocratie » (celle des puissants et des riches) ou de se démettre. Il a choisi le parti du loup pour ne pas finir comme un agneau. J’ai récemment lu cette citation, attribuée à Benjamin Franklin et qui résume parfaitement la situation présente: « La démocratie, c’est deux loups et un agneau votant ce qu’il y aura au dîner. » Pauvres de nous!

    Le Duc D'Alger
    12 janvier 2019 - 12 h 03 min

    Dis moi ceux qui sont tes amis,je te dirais qui es-tu, Messieurs, Saidani, Ould Abbes, Bouchareb,se sont les intimes du clan, ceux qui ont réhabilités les traîtres et emprisonné des généraux… le pire reste à venir

    Djeha Dz.
    12 janvier 2019 - 10 h 44 min

    Bien dit, Mr BM.
    De l’esprit du FLN de la révolution de 1954, il ne reste plus rien. Instrumentalisé par tous et par n’importe quoi, ce sigle historique a perdu toutes ses valeurs et son audience, depuis que le pouvoir de l’Algérie indépendante et ses hommes en ont fait un fond de commerce.
    L’histoire du FLN de la révolution, ne se confondra jamais avec l’histoire du parti du fln.
    La différence est abyssale.

    Tredouane
    12 janvier 2019 - 10 h 38 min

    J’estime que cela s’applique à plus au moins de différences ,héla sur tout les partis « politiques »,nous avons hélas encor perdu nos traditions politiques,pour en donné exemple faire une comparaison avec les démarches politiques de notre Nation dans l’Histoire et les pratiques actuels.
    Aussi j’estime que nous avons par contre de très brillants politiciens mais à titre individuel.

    FELLAG
    12 janvier 2019 - 10 h 11 min

    Félicitation très bien résumé,je rajouterais Dieu merci nous avons découvert les vrais visages des traitres de la révolution,Ceux qui ont assassinés nos parents;nos voisins;au nom de leurs révolutions de doubles visages;certes ils ont gagnés sur les deux tableaux mais ils l’emporteront pas avec eux aux Paradis des traitres;celui ou le chauffage est gratuit

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