Après Ghediri et Benflis : le message annonciateur de Chakib Khelil
Par Kamel M. – Le dernier enregistrement vidéo que Chakib Khelil vient de poster sur les réseaux sociaux résonne comme un signe avant-coureur de l’annonce de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Dans une déclaration aux relents de précampagne électorale, l’ancien ministre de l’Energie se félicite de ce que sa page Facebook «est devenue aujourd’hui une fenêtre et un Parlement ouvert à toutes les franges de la société». «J’ai pu, à travers elle, répondre de façon claire et directe à ceux qui croyaient détenir un pouvoir divin sur l’orientation de l’opinion publique et l’induction en erreur du peuple, à travers les informations mensongères et les analyses qui pèchent par absence de professionnalisme que les médias francophones se sont ingéniés à répandre dans le but de dominer le cerveau des gens et faire des affabulations un destin et un avenir pour les enfants de mon pays», a souligné celui dont le nom a longtemps été associé à la corruption endémique qui gangrène le pays depuis vingt ans.
«Ma stratégie qui vise à partager mes expériences et à fructifier ma compétence avec ceux qui me suivent, notamment les jeunes, à travers la présentation d’un contenu interactif qui suscite l’intérêt, a permis de tisser un lien avec les enfants de mon pays», a insisté Chakib Khelil en lisant un texte en arabe, non sans difficulté et sur un ton solennel . «Ceci constitue un encouragement pour présenter encore plus de vérités et d’informations économiques à ceux qui me suivent, dans le but de les cultiver et de susciter l’éveil chez eux mais, aussi, pour connaître leur opinion sur les différents sujets abordés», a conclu l’ancien homme de confiance du président Bouteflika.
Chakib Khelil ne manque pas de vanter ses «réalisations» et ses «efforts sur les plans national et international au service de la patrie», avant de remercier ses «admirateurs» pour leur «soutien», leur «confiance».
Le retour sur le devant de la scène de l’ancien ministre de l’Energie, après un exil de plusieurs années aux Etats-Unis, avait été perçu comme le prélude à une candidature à la présidentielle pour succéder au président Bouteflika.
Une fois rentré au pays, Chakib Khelil s’est immédiatement lancé dans une étrange campagne à travers les confréries religieuses qui lui réservaient un accueil digne d’un président. L’ancien ministre, qui se déplaçait flanqué de journalistes triés sur le volet, avait par la suite accordé des interviews à des chaînes de télévision privées, avant de se mettre aux réseaux sociaux par le biais desquels il commentait l’actualité économique, prodiguant ses conseils sans jamais se mêler de politique.
Va-t-il annoncer la couleur maintenant que la course à la magistrature suprême est officiellement ouverte ?
K. M.
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