L’impasse

ed réponse
Les risques de dérapage sont de plus en plus évidents. PPAgency

Par Kamel M. – L’absence de réponse à l’offre de dialogue sérieuse présentée par une partie de l’opposition, les discours de plus en plus virulents et inexpliqués du chef d’état-major de l’ANP et la réponse ferme des citoyens aux sommations pléonastiques de ce dernier sont un signe qui ne trompe pas : l’Algérie est définitivement dans l’impasse.

L’ébullition provoquée chez les citoyens par le dernier discours de Gaïd-Salah présage une dangereuse escalade sans que l’on comprenne pourquoi le commandement de l’armée persiste dans cette voie qui ne peut déboucher que sur une confrontation. Pourtant, les mises en garde de plusieurs personnalités politiques montrent bien qu’à ce rythme le pays chemine immanquablement vers l’aggravation de la crise dont les conséquences seront dramatiques sur tous les plans.

Ce vendredi, des millions d’Algériens battent le pavé encore une fois, plus résolus que jamais à éradiquer l’ancien système qui est loin d’avoir été affaibli. Les pratiques scabreuses héritées de l’ère Bouteflika continuent de hanter les dédales des institutions vacillantes et illégitimes. L’image figée de Bouteflika, inchangée depuis son avènement en 1999, habite encore les murs de ces collectivités croupions qui se lézardent sous l’effet des pas énergiques et constants des manifestants de plus en plus nombreux à rejoindre la contestation.

Loin d’avoir gagné la bataille de l’affranchissement d’un régime archaïque représenté par une génération complètement en marge de la modernité, le peuple voit, au contraire, ses espaces de liberté chèrement acquise se réduire comme une peau de chagrin par la force d’une inertie née de l’absence de vision clairvoyante et réfléchie chez les tenants du pouvoir actuel.

Les atermoiements et les contournements flagrants des revendications des citoyens n’apporteront rien de bon les jours et les semaines à venir. Le changement réclamé par le peuple doit se faire maintenant. Car, demain, il sera déjà trop tard.

K. M.

Comment (23)

    Bof
    13 juillet 2019 - 18 h 16 min

    Qu’est ce qui a changé depuis le coup d’Etat de Gaid Salah ?
    La Justice marche toujours au téléphone
    Le Président de l’APN est toujours nommé par des instructions  » venues d’en haut ».
    On arrête tout opposant qui ose critiquer le Chef.
    Les anciens partis de l’alliance cachiriste soutiennent toujours le nouveau Fakhamatouhou.
    On tabasse toujours des manifestants et on les arrête.
    On arrête des journalistes et on bloque des sites internet.
    Conclusion : la 3issaba est toujours en place.

      Anonyme
      16 juillet 2019 - 7 h 10 min

      C’est exactement ce qui se passe sous nos yeux ébahis.Le régime totalitaire est toujours en place malgré les millions d’Algériens qui réclament avec insistance l’instauration de la 2° République démocratique et citoyenne.

    MELLO
    13 juillet 2019 - 12 h 31 min

    L’Algérie a été mise dans une impasse, alors qu’on pouvait l’éviter au jour du 02 Avril 2019 , lorsque cette constitution , votée au passage par une assemblée nationale non représentative, fut voilée par le démissionnaire qui annula l’élection du 18 Avril 2019. Figée telle une araignee sur sa toile ,l’Algérie semble être condamnée par contumace , par des vautours qui veulent rien lacher de cette proie généreuse, a passer le reste de ses jours dans une sorte de coquille hermétique , se truffant de l’or noir et inhalant le gaz en grande pompe. Une bande de …. se gave comme des châtelaines dans une gentilhommerie , omettant derrière eux des millions de citoyens qui pâtissent quotidiennement , sans savoir a quel saint se vouer. La constitution , la leur, est un bréviaire qu’ils arrangent a leur guise.
    Les fréquences semblent être cryptées , laissant ainsi le téléspectateur face a un ecran noir , avec comme seul message visible et lisible : ELECTION PRESIDENTIELLE !!!
    Des cartes pirates sont mises en vente , afin de décrypter les programmes émis, et cela a travers plusieurs points de ventes , soit 1541 communes. Toutefois , toute personne s’abstenant de l’acheter est considéré un « harki » , une personne subversive et renegate envers la Patrie. Le citoyen lambda , lui , a déjà payé lourdement plus que sa carte depuis des décennies , sans pouvoir acceder au programme dont il a tant rêvé, soit la DIGNITE, LA LIBERTE , LA DEMOCRATIE .
    Plus que jamais , le programme aura son lifting en HD et les familles auront réussi le passage en Haute Definition . L’Algérie, a ne pas oublier, est signataire des déclarations universelles des droits de la personne humaine , qui consacrent explicitement la liberté d’opinion philosophique, politique et religieuse . L’Algerie veut être une Nation bien batie sur SON PEUPLE.
    Les cartes de decryptage , vous pouvez les garder.

    Batata44dz
    12 juillet 2019 - 22 h 54 min

    la presse ecrite et audiovisuelle doit reprendre l’ivestigation et dennoncer toute sorte de manipulation et aux journalistes de reprendre leur honneur qui de rapporter l’information et non de s’imiscer par ses idees de leches bottes pour se propulser a des postes profitant des evenements a couvrir ……il est temps de mettre a nue toutes ces semblant personnalites de circonstances qui veullent surfer sur le dos du hirak. pour une algerie algerienne nouvelle pour accumuler les succes pas celle qui reste branchee a attendre la bourse du petrol a faire la mendicite …..gaid est un danger imminent pour l’actualite

    Anonyme
    12 juillet 2019 - 21 h 11 min

    Meme les pays les plus pauvres d’Afrique rejettent les juntes et la dictature militaire,alors pourquoi pas l’Algérie.

    Digage!!
    12 juillet 2019 - 20 h 07 min

    Gaid Salah et sa clique de retraités représentent le Passé.
    Le peuple en mouvement représente le Futur.
    L’issue du combat est connue d’avance.
    Le peuple vaincra. Tôt ou tard.

    Djazaïri
    12 juillet 2019 - 19 h 25 min

    @Observateur tes paroles racistes comme d’habitude ne trompent personne. Tu ne répond pas à la question posée par Chelabi. Gaid n’est que vice-ministre de la défense autrement dit moins que le dernier ministre dans l’ordre protocolaire. C’est le président qui dirige la défense qi on veut suivre la constitution comme il le dit souvent. Il est donc dans l’illégalité autrement dit il prend tient le pouvoir illégalement par la force. Hab wella Krah ça s’appelle de la dictature! tu le sait déjà mais je ne t’en veux pas parceque on t’oblige à le faire

    Chelabi
    12 juillet 2019 - 14 h 30 min

    Quelqu’un peut il m’expliquer, en quoi le chef d’etat Major, fonctionnaire payé sur les deniers publics pour s’occuper de défense national, est-il habilité à imposer sa ligne dictatoriale à 43 millions de citoyens. Il tire d’où cette légalité. Wallahi si un père de famille se fait dire par sa femme et ses enfants de quitter le foyer familial il le ferait. Si un chef d’entreprise se fait dire. Par ses actionnaires de quitter il quittera. Gaid Salah ne veut rien savoir. Aurait-il un mandat divin? Je ne penserai pas: la révélation est terminée et l’ange Gabriel ne parle plus aux hommes. Peut être Satan? Oh oui certainement!

      Observateur
      12 juillet 2019 - 18 h 33 min

      Une pensée simpliste. Malheureusement pour toi, l’Algérie n’est pas une petite dachra de quelques dizaines de villageois sur les hauteurs de la Kabylie…Les villageois sur la place du village peuvent renvoyer le comité du village…Pour la grande Algérie (2.3 millions de km2 et 43 millions de citoyens), le changement se fait par des élections (la revendication de l’ANP) ou la majorité silencieuse elle aussi a mot à dire pas seulement l’élite gauchiste de la Kabylie et l’élite islamiste de l’algérois…L’Algérie ne se resume pas dans l’algérois et la Kabylie…

        Chelabi
        12 juillet 2019 - 18 h 56 min

        Tu devrais avoir honte. Un citoyen normalement constitué ne livre pas son destin aux militaires. Les militaires sont payés par le peuple pour les défendre des agressions extérieures. La cité , quant à elle, se gère par les citoyens et la politique se fait par les politiques.
        Tout votre schéma de pensée a été bousillé. Votre logiciel est bourré de bugs. Nulle part dans le monde et à aucun moment de l’histoire de l’humanité on a vu des gens préférer vivre à l’ombre des baïonnettes. Êtes vous des humains ou des martiens? Hacha les martiens.

          Observateur
          12 juillet 2019 - 20 h 38 min

          Ah bon, les militaires sont payés par le peuple pour les défendre des agressions extérieures..
          Donc, nos soldats font le travail des mercenaires…On fait comme le petit Qatar et on paye la France pour nous défendre des agressions extérieurs…Cher compatriote, si l’ANP n’a pas pris le contrôle de la situation explosive en 1992, tu peux dire adieu à l’Algérie, nous seront un second Afghanistan pour ton information… Tu seras sous le dictat des islamistes altermondialistes…
          Si le CEM et le haut commandement de l’ANP ne s’est pas mis à coté du peuple, et s’il a appuyé le clan Bouteflika associé à Toufik (c’était plus facile pour le CEM en fin de carrière) nous serons déjà sous l’état de siege envisagé par le said Bouteflika le civil (lire plutot Si Vil).

           » Il faut toujours se méfier de ses emportements, des excès qui perturbent et finalement qui provoquent le désordre » Georges Cartier

          Sid
          13 juillet 2019 - 20 h 08 min

          @Chelabi;

          Ya akhi tu te fatigues à répondre à un esclave heureux. Laisse le vivre heureux sandwich kachir entre les mains.
          Le jour où on fera dégager gaid sala et sa clique de mercenaires, il sera le premier à applaudir et dans 20 ans, il racontera à ses enfants qu’il était un valeureux militant tu hirak….exactement comme son maître du moment gaid salah qui prétend qu’il était un valeureux moudjahid
          L’histoire est écrite par les hommes et femmes libres , les esclaves ne font que subir….donc inutile de perdre ton énergie .
          Salam

        MELLO
        13 juillet 2019 - 9 h 09 min

        Tout d’abord , par respect a l’Etat Major, vous ne devrez pas écrire CEM pour un Chef d’Etat Major, vous qui vouez allégeance a ce Chef. Le Chef d’Etat Major reste un poste de la hiérarchie militaire, aujourd’hui c’est Gaid , demain c’est un autre. Alors si ce Gaid veut s’insérer dans le politique, il n’a qu’a délaissé sa tenue au profit d’un autre et se porter candidat, et la Présidence, malheureusement il n’a aucune chance de passer.
        Oui, que les événements de 1992 ont donné ce qu’ils ont donné comme pertes humaines d’intellectuels, d’hommes de femmes et d’enfants , sans oubliers ces milliers de disparus que leurs familles cherchent a ce jour. L’épisode a été maintes fois abordée, mais le fait est que le pouvoir en place continuent d’affamer , d’abrutir et de lessiver son peuple , jusqu’a cette date fatidique du 22 Fevrier 2019 .
        Vous vous rendez compte , bientot 30 années de désespoir pour ces millions d’Algériens qui ont perdu leurs enfants en mer , pour un espoir de vie meilleure.
        Le 22 Fevrier reste un vrai espoir de changement de ce système , dont le militaire est prédominant depuis 1962.
        Qu’avons nous gagné avec tous ces présidents imposés par l’armée ?

      MELLO
      13 juillet 2019 - 8 h 35 min

      L’histoire du roi et de Sibuss que j’ai raconté dans l’un de mes posts en est la véritable signification .

    Halte à la désinformation
    12 juillet 2019 - 13 h 29 min

    Monsieur Kamel M. auteur de l’article , ce n’est pas la peine de faire dans la gymnastique analytique pour imputer l’impasse au Hirak et à l’opposition, car cette impasse est de l’entière responsabilité de Gaid Salah et de l’Etat Major ! C’est eux en effet qui détiennent le pouvoir et c’est à eux de donner des gages de sincérité, de loyauté et d’ouverture pour accompagner la construction de l’Etat de droit ! c’est clair non ?? Halte à l’amalgame et à la désinformation !

    NB : je respecte bien sûr votre point de vue, mais j’ai le droit d’émettre un avis contraire.

      Rédaction
      12 juillet 2019 - 19 h 04 min

      Cher lecteur,
      Où avez-vous lu que l’article imputait la responsabilité de l’impasse au hirak ? L’article dit tout le contraire !
      K. M.

    Nadir
    12 juillet 2019 - 12 h 31 min

    Ne soyez pas naïf, les leaders de notre armée savent ce qu’ils font, le Hirak ne peux plus continuer parce qu’il est récupéré par les islamistes et ils sont entrain de dicté leur ligne politique a l’état Algérien en manipulant le Hirak …..Le mouvement Hirak n’est plus le même il a était récupéré par l’international islamiste et ces gens sont des terroristes, ça deviens dangereux pour notre pays. maintenant c’est au hirak islamiste de dégager.

      Anonyme
      12 juillet 2019 - 19 h 06 min

      Tu as écrit ce post plusieurs fois pour ‘commenter’ des papiers différents . Tes maîtres t’ont donné un script que tu trimbales là où tu vas. Comme une mouche. Zariaa al mourra.

      Nb:. Ce pays a créé du chômage pour pousser les gens à se prostituer.
      Ils ont créé à ce dhoubabs des occupations rémunérées qui servent à défendre les gouvernements véreux. Ils ont travaillé pour Bouteflika maintenant ils travaillent pour Gaid Salah. Demain, ils travailleront pour le diable s’il s’incarnait en homme de pouvoir .
      Il est temps que le pays devienne démocratique et qu’on crée de vrais emplois dignes d’êtres humains. Par contre il faudra les réadapter socialement car ils ne seront pas fonctionnels rapidement.

    Anonyme
    12 juillet 2019 - 11 h 38 min

    Gaid Salah ET SES CONSEILLERS MILITAIRES TOUS RETRAITABLES NE VEULENT PAS REVENIR A LA RAISON ET RENTRER A LA MAISON § LES DERNIÈRES MENACES POUSSENT LA NOUVELLES GENERATIONS DES JEUNES ENCOURAGES PAR LEURS PÈRES AYANT VÉCUS LA DICTATURE DEPUIS 1962 , A LA RÉVOLTE ET A SE REBELLER CONTRE LE POUVOIR § ATTENTION SI LE PEUPLE EXPLOSE RIEN NE L ARRÊTERAIT §

    Hlal Mohammed.
    12 juillet 2019 - 11 h 33 min

    Tout changement politique et social est le résultat d’un rapport de force entre les antagonistes. Pour le moment les manifestations festives dites pacifiques n’ont rien pu faire pour aboutir à un vrai changement. Au contraire, le pouvoir militaire en place profite pleinement de la situation pour reprendre l’initiative et remettre tout un chacun à sa place. Le Hirak n’a pas évolué dans le temps. Il est pratiquement le même qu’à ses débuts. Pourtant les algériens savent qu’on matière d’émancipation et de liberté on a rien pour rien. Ils doivent passer à l’étape suivante et durcir le mouvement.

    Karamazov
    12 juillet 2019 - 10 h 17 min

    Iben moua je trouve que cette article ressemble à une oraison qui ne s’assume pas . Ou si je pouvais me le permettre , je dirais qu’ on peine à s’extraire de la dialectique où on se perd dans des conjectures qui peinent à avouer leur impuissance .

    Ardjaw, ne vous énervez pas je splik !

    On situe le problème dans le rapport Hirak-Larmi , parce que c’est moins compliqué que d’essayer de rendre compte de ce qu’est notre société. Or ce n’est là qu’un manifestation parmi d’autres du problème.

    C’est plus simple de réduire l’équation à sa plus simple expression : Le hirak ne peut rien donner , Larmi ne veut rien lâcher.Donc si ces deux là pouvaient s’entendre tout ira bien dans le meilleur des mondes.

    Ipourta, nous avions vu d’autres sociétés Zzzarabo-muZzzulmanes essayer , et nous avions vu comment ça a fini.

    Moua je vous le dis et je vais sans cesse vous le répéter : nos uniques problèmes sont la rente et la religion. Or c’est justement ce qui fait marcher le Hirak , la société, les partis politiques et Larmi.

      Abou Stroff
      12 juillet 2019 - 14 h 10 min

      moua, je pense comme toi!
      le hirak et l’armée ne sont que des entités qui ne peuvent être appréhendées et comprises que si nous les intégrons dans un tout qui leur donne un sens.
      ce tout est, bien évidemment, le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien.
      tant que nous n’aurons pas compris qu’au sein de la formation sociale algérienne, la rente est le rapport social dominant autour duquel s’inscrivent tous les autres rapports sociaux, nous ne pourrons jamais trouver le « point de rupture » du système et nous continuerons à prendre nos pratiques « onaniques » pour des activités fécondes et créatrices.

        Zaatar
        12 juillet 2019 - 21 h 06 min

        Cher Abou Stroff je te salue ainsi que Karamazov,
        Moi aussi je pense vous. Par contre ce que je n’arrive pas à comprendre c’est comment des Algeriens dits instruits et intelligents viennent écrire ici sur AP totalement le contraire.

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