Les étudiants, infatigables, réclament un «Etat civil et démocratique»
Par Mounir S. – Malgré la chaleur et la période des vacances, les étudiants maintiennent leur mobilisation en marchant à travers plusieurs villes du pays. Ils sont à leur 21e marche, sans discontinuité, depuis le début du hirak, le 22 février.
Des centaines d’étudiants ont battu le pavé à Alger, avec la même ferveur et enthousiasme, pour arracher le changement souhaité. Leur principal slogan, c’est «Dawla madania machi âaskaria (Etat civil, non militaire)». Les étudiants ont également appelé au départ de tous les symboles du régime de Bouteflika, du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, au chef d’état-major de l’ANP.
Même topo à Tizi Ouzou, Béjaïa, Constantine, Bouira et Oran. Bien que leur nombre reste inférieur aux précédentes marches, les étudiants sont déterminés à poursuivre leur mouvement jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. «Système dégage !», «Pouvoir au peuple», «L’Algérie n’est ni le Soudan ni l’Egypte», « Kabyles, Arabes sont des frères» sont autant de slogans scandés par les manifestants.
La mobilisation a émerveillé plus d’un. «Le mouvement ne faiblit pas, la mobilisation est intacte, les étudiants maintiennent le cap, ils sont sortis comme d’habitude, avec la même détermination, les mêmes slogans hostiles au pouvoir revendiquant le changement du système», commente Abdelwahab Fersaoui de RAJ. Pour lui, «la marche d’aujourd’hui est révélatrice de la force du mouvement et de sa profondeur dans la société. Nos étudiants sont en train d’écrire des pages de l’histoire d’une Algérie nouvelle qui aspire à la démocratie et à la liberté».
M. S.
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