Moov Africa et ses millions de dollars investis dans l’internet mobile

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Une grande majorité de la population gabonaise a un smartphone. Photo par Inconnu, CC0.

En 2021, Africa Gabon, une filière de Moov Africa, annonçait lors d’une conférence de presse qu’elle allait investir pas moins de 10 milliards de FCFA dans le déploiement de la 3G et de la 4G dans son territoire. Il s’agissait d’une annonce particulièrement attendue, car on sait que le mobile au Gabon était déjà bien implanté dans les foyers. Cependant, la couverture d’accès aux télécommunications n’était pas encore tout à fait au point.

À cette époque, une grande partie de la population rurale n’est pas encore connectée, surtout dans les zones les plus éloignées de la capitale. Donner un accès à ces services mobiles fut donc une priorité pour connecter ces territoires et gagner en utilisateurs.

Un projet qui s’inscrivait dans un programme plus large

Ce projet faisait partie d’un grand programme lancé par Moov Africa Gabon Telecom qui avait commencé dès 2016, et où le leader avait annoncé un budget de 269 milliards de FCFA pour relancer le marché, améliorer la connectivité et surtout, relancer l’économie du pays.

À travers cette annonce, ce ne sont pas moins de 141 villages qui ont désormais accès à un internet haut débit, permettant à ces populations rurales de pouvoir se connecter sur les différentes plateformes de services publics, de bénéficier des banques en ligne ou encore des différents services disponibles sur internet. C’est un projet ambitieux qui permettra une relance de l’économie du pays.

Il correspond également aux ambitions du gouvernement, qui avait prévu un Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) qui voulait, entre autres, accélérer la croissance grâce au numérique.

Le succès des mobiles en Afrique

L’arrivée des smartphones a révolutionné la vie des Africains partout sur le continent, plus que n’importe quelle innovation technologique précédente. En effet, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a plus d’utilisateurs de mobiles en Afrique qu’en Europe ou en Amérique.

Cette connectivité est une bonne nouvelle car les smartphones sont un excellent moyen de s’informer et de participer à l’économie d’un pays et du monde. Ils donnent accès à de nombreux services, comme l’éducation, la santé ou encore le divertissement.

Les services disponibles sur les mobiles

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Les jeux mobiles prennent de l’ampleur sur tout le continent africain. Photo par inconnu, CC0.

L’industrie du jeu mobile par exemple est particulièrement florissante en Afrique. On note par exemple un entrain majeur pour le poker en ligne et son évolution depuis plusieurs années. Discipline en grande avancée, elle est plébiscitée aux quatre coins du monde et mise en avant par des plateformes comme PokerStars. Sans aucun doute, l’Afrique a eu un rôle à jouer dans cette évolution avec une population rapidement volontaire pour profiter de l’ensemble de ces combinaisons de poker et des diverses fonctionnalités proposées en ligne.

De plus, le smartphone en Afrique est beaucoup plus abordable que les différentes consoles qui parfois nécessitent souvent une connexion stable via Wifi pour pouvoir accéder à des jeux en ligne. Ici, il suffit de données mobiles pour pouvoir jouer à une sélection infinie de jeux en ligne et même si la carte bancaire n’est pas encore démocratisée, il existe de nombreuses solutions de paiement électronique sur le continent. C’est ainsi que la banque via mobile a commencé à gagner en popularité à travers le continent africain. En effet, on compte désormais des millions d’Africains qui utilisent ces solutions mobiles pour transférer ou recevoir de l’argent, et ce, très rapidement et à peu de frais. Cela a également une conséquence sur l’économie des pays car de nombreuses petites entreprises utilisent les banques sur les téléphones : c’est donc effectivement un excellent moyen de relancer la croissance.

De même, en termes d’éducation, les différentes écoles en ligne permettent un accès à un savoir de qualité depuis son mobile, avec parfois des formations certifiantes à la clé. C’est par exemple le cas des plateformes Coursera ou encore edX qui mettent en ligne des cours des plus grandes universités internationales. Harvard, MIT ou encore l’école Polytechnique proposent ainsi de mettre à disposition du grand public les connaissances des plus grands professeurs du monde.

L’UNESCO avait également sorti la plateforme Imaginecole pour proposer des cours à l’Afrique francophone. Le but était de soutenir la continuité pédagogique de ces territoires, tout en proposant un accès simplifié à des banques de ressources pour les élèves et les professeurs.

R. E. 

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