Le père et le frère du patron de Djezzy Naguib Sawiris interdits de quitter le territoire égyptien
Le procureur général Talaat Abdallah a décidé d'inscrire Onsi Sawiris, père de Naguib Sawiris et fondateur de la société Orascom Industries, et son fils Nassef Sawiris, président du conseil d'administration, sur la liste des personnes interdites de quitter le territoire égyptien, a déclaré ce dimanche une source judiciaire. La décision du procureur général intervient suite à la requête soumise au parquet par le ministre des Finances, Morsi Higazi, en vue d'intenter une action pénale contre ces deux escrocs et les soumettre à un interrogatoire à la lumière des faits qui leur sont reprochés, liés à l'évasion fiscale et le non-règlement d'impôts de près de 14 milliards de livres égyptiennes sur des bénéfices réalisés dans la transaction de vente de la société Orascom Building à la société française Lafarge, estimés à près de 68 milliards de livres égyptiennes. Orascom n’en est pas à son premier scandale. De fil en aiguille, il s’avère que la famille Sawiris a construit sa fortune sur la fraude et la tricherie. En Algérie, l’opérateur de téléphonie mobile Djezzy, appartenant à Orascom Telecom Algérie, filiale d’Orascom Telecom Holding de Naguib Sawiris, bat de l’aile. La firme est redevable à l’Etat algérien de plusieurs milliards de dollars, en raison d’une vaste opération d’évasion fiscale découverte par la Direction générale des impôts. L’ancien PDG de Djezzy, Tamer El-Mahdi est, lui, en fuite, après avoir quitté le territoire algérien clandestinement alors qu’il était interdit de sortie. Il a écopé de deux années de prison ferme. L’Algérie a lancé un mandat d’arrêt international contre lui. Dès le départ, l’octroi d’une licence pour cet opérateur de téléphonie mobile, au début des années 2000, avait suscité une vive polémique, les spécialistes étaient convaincus que le Groupe de Naguib Sawiris était une coquille vide qui était venu en Algérie dans le seul but de se sucrer sur le dos des Algériens. Récemment, un expert algérien installé en Suède a démontré, en s’appuyant sur des arguments scientifiques, que Djezzy n’était ni plus ni moins qu’une grande imposture.
Karim Bouali
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