Lettre ouverte à M. Ali Haddad
Par Cheikh Hamdane – Votre discours propagandiste en Chine nous a déçus. Déçus au moment où vous êtes sorti du «cercle protocolaire» pour dire que les Chinois venus en Algérie ont divorcé de leurs Chinoises pour prendre des Algériennes. Sachez, M. Haddad, que la femme authentiquement algérienne n’attend pas un Chinois ou un Européen, hors de sa religion musulmane, pour se marier et accepte en plus un Chinois. Madame Saida Neghza, la vice-présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes – nous saluons au passage son patriotisme – est une femme fahla bent El-Djazaïr, elle vous a apostrophé au sujet de vos paroles sur la femme algérienne. Cette femme n’est pas dans une liste d’attente pour s’approprier un Chinois. La liste d’attente intéresse les nouveaux opérateurs algériens, peut-être auront-ils la chance de trouver des Chinoises qui se contenteront de leur pognon. Car les nouveaux riches algériens, dès qu’ils ramassent du pognon très vite, se remarient ou plutôt comme ils le disent, ils changent de femmes, ils rejoignent les salafistes dans le créneau du zaouadj el-moutaâ. Vous invitez les Chinois à venir gagner de l’argent à travers une armée de manœuvres et de maçons, alors que la jeunesse de votre pays qualifiée est marginalisée. Non, M. Haddad, ne dites pas les mêmes propos que l’autre, je ne dirais pas son nom et sa qualité, je vous laisse deviner, que les Algériens sont des bras cassés, ne travaillent pas et qu’il fallait ramener des Chinois ! Les Chinois en Algérie, c’est une invasion en ce moment où le chômage frappe de plein fouet la main d’œuvre algérienne. Franchement, ce ne sont pas les Chinois que nous attendons, mais un vrai changement qui nous soulagera des discours, organiques, qui ne font et ne feront jamais gagner les Algériens de l’argent. Après nos usines bradées pour des bouchées de pain, c’est au tour de la main-d’œuvre étrangère d’envahir l’Algérie. C’est cela votre intervention, M. Haddad. Vous m’aviez fait retourner de 180°, pour que je reconnaisse enfin que Marine Le Pen et son papa sont des patriotes qui défendent leur pays, leur patrie et le gagne-pain de leurs compatriotes, à l’opposé de certains des nôtres, qui investissent dans le mobilier à l’étranger en ouvrant des comptes bancaires chez les gaouris, dont le visa est à leur disposition à tout moment, contrairement à la majorité, humiliée par les représentations consulaires européennes en Algérie. Je vous laisse avec vos Chinois. Salutations.
C. H.