Bouchouareb table sur un million d’entreprises d’ici fin 2016
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a présenté devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’APN, le projet de loi d’orientation sur le développement de la petite et moyenne entreprises. Le ministre a souligné l’importance de ce type d’entreprises qui emploie plus de 2 371 000 personnes et la nécessité de dynamiser la création du plus grand nombre de PME pour «faire émerger des grappes de sous-traitances autour des filières industrielles prioritaires», a-t-il déclaré. Il a également précisé qu’avec le rythme de croissance actuelle, le tissu de PME, toutes activités confondues, dépassera la barre du million d’entreprises à fin 2016, sachant qu’en 2015, le nombre de PME créées avait atteint élevé 84 223. Dans son plaidoyer, le ministre estime que ce projet de loi vise à «amorcer» une nouvelle phase de développement avec pour objectifs l’impulsion de la croissance économique, l’amélioration de l’environnement de la PME, l’émergence d’entreprises notamment innovantes, l’amélioration de la compétitivité et de la capacité d’exportation des PME, la promotion de la culture entrepreneuriale, la promotion de la sous-traitance et, enfin, la sauvegarde et la pérennisation des PME.
Bouchouareb ajoutera que le projet de loi vient «en harmonie» avec l’effort entrepris pour moderniser et mettre en cohérence l’ensemble des instruments avec pour objectif principal d’accompagner le passage à «un nouveau palier de croissance économique». Une vision nouvelle qui appelle, selon l’intervenant, la mise en place d’instruments d’appui de deuxième génération, «devant permettre d’améliorer la contribution des PME à la diversification de l’économie et l’impulsion d’un nouvel élan», a-t-il expliqué.
Le ministre décrira cette nouvelle vision comme un «contrat nouveau entre l’Etat et la PME». Il détaillera ensuite les nouvelles orientations du cadre stratégique de la modernisation des entreprises. Celles-ci s’articulent autour de trois axes : «une modernisation et des programmes de soutien adaptés aux spécificités et à la taille des entreprises», «l’appui à l’émergence de nouvelles entreprises stratégiques d’excellence et innovantes» et «l’amélioration du climat des affaires des PME par l’appui aux structures d’appui aux entreprises».
Par ailleurs, ce projet de loi «permet, à la fois, l’adaptation de la définition de la PME, par l’actualisation des seuils des chiffres d’affaires et des totaux des bilans par catégorie de PME, et l’élargissement du champ d’application de la définition devant permettre, notamment aux PME dont le capital social est détenu à hauteur de 49% par une ou plusieurs sociétés de capital-investissement, et qui respectent les autres critères de définition, de bénéficier des dispositions de la loi», a souligné le ministre. Il aspire, enfin, à faire de l’ANDPME «un véritable instrument d’Etat en matière de PME», tout en proposant que les centres de facilitation et les pépinières d’entreprises soient «rattachés» à l’agence pour être érigés en «centres d’appui et de conseil aux PME».
R. Mahmoudi
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