Bouteflika : l’espace virtuel, un «refuge» pour les terroristes, un «défi» pour les pays arabes

France Bouteflika
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. New Press

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis en garde, dans un message mercredi à l’occasion de la 35e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur qui se tient à Alger, contre les formes de connexions entre le terrorisme et les formes de criminalité transnationale à travers les technologiques modernes, notamment les sites web et les réseaux sociaux. «La situation s’est compliquée avec les différentes connexions survenues entre le terrorisme et les formes de criminalité transnationale, phénomène qui a gagné en étendue et en dangerosité par le recours massif aux moyens technologiques modernes pour commettre des crimes abjects, propager ses idées extrémistes et erronées, mystifier notre jeunesse et attirer de nouvelles recrues dans les zones de conflit et de tension», a relevé le président Bouteflika dans son message lu en son nom par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui.

Il a indiqué à ce propos que «cet espace virtuel constitue un défi sécuritaire pour nos pays arabes, d’autant plus qu’il représente un refuge pour les organisations terroristes et tous les réseaux criminels, parce qu’invisible, notamment celles qui pratiquent la traite des personnes, le trafic d’organes et des migrants illégaux, le trafic de drogue, le trafic d’armes et d’explosifs, la falsification d’identité et de documents, outre son rôle dans l’enrôlement de nouveaux combattants et l’établissement de liens entre les différents réseaux de combattants, ainsi que la mise en place de sources de financement qui échapperaient au contrôle institué pour tarir les sources de financement classiques».

Le chef de l’Etat a fait observer dans ce contexte que «les mouvements terroristes et criminels s’évertuent sans cesse à utiliser toute sorte de technologie intelligente pour atteindre leurs objectifs et diffuser leurs idées perverses et subversives dans un style évolué adapté à l’air du temps». «Outre les cellules classiques, qui demeurent la référence fondamentale des groupes terroristes quelles que soient leurs dénominations, de nouvelles cellules cybernétiques ont fait leur apparition sur les sites web et les réseaux sociaux pour inciter au terrorisme, recruter, collecter des fonds, pirater des sites web et lancer des cyberattaques contre des institutions gouvernementales ou privées dans l’intention de leur porter préjudice», a-t-il souligné.

«La propagation de plus en plus large des technologies de l’information et de la communication continue d’imposer des défis énormes, c’est ce qui a imposé la lutte contre la cybercriminalité comme priorité pour l’Algérie, qui a adopté de nouveaux instruments juridiques, techniques et opérationnels pour remplacer les précédents qui ne prévoyaient pas la nouvelle donne sécuritaire», a expliqué le président de la République. Il a rappelé à cet égard que «l’Algérie a été l’un des premiers Etats à ratifier la Convention arabe pour la lutte contre la cybercriminalité, elle s’attelle actuellement à renforcer le cadre juridique y afférent, à la définition des modalités de contrôle du web et à la lutte contre les types de crimes électroniques».

Cette action, a-t-il précisé, «nécessite une grande maîtrise de cette technologie en perpétuelle évolution, une exploitation efficace de l’information électronique et un suivi minutieux de ces réseaux et de leurs animateurs». Le chef de l’Etat a indiqué, en outre, que «des structures et dispositifs ont été mis en place pour lutter contre les crimes électroniques, notamment l’organe national de prévention et de lutte contre les crimes liés aux technologies de l’information et de la communication, ainsi que des centres opérationnels au niveau des différents services de sécurité».

Migration clandestine : le Président plaide pour une approche commune basée sur le respect des droits de l’Homme

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis l’accent mercredi sur la nécessité d’«intensifier» les efforts arabes face au phénomène de la migration clandestine, à travers notamment une approche commune basée sur le «strict respect» de la loi et des droits de l’Homme. «Pour cela, nous devons intensifier nos efforts communs pour traiter cette problématique (migration clandestine) dans le cadre d’une approche commune basée sur le strict respect de la loi et des droits de l’Homme et sur l’effort de sauvegarde permanente de la paix et de la sécurité dans nos pays», a affirmé le président Bouteflika dans un message à l’ouverture de la 35e session du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur au Centre international des conférences (Alger), lu en son nom par le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui.

Evoquant les multiples défis auxquels sont confrontés les pays arabes, le chef de l’Etat a relevé qu’à l’évocation de tous ces défis, l’on ne peut occulter un autre phénomène non moins dangereux et menaçant la stabilité de notre région arabe.

R. N.

Comment (6)

    Far West
    8 mars 2018 - 11 h 25 min

    Monsieur le président la meilleure méthode pour empêcher nos jeunes d’aller vers l’intégrisme et la haine de l’autre,c’est de les respecter et les valorisés et leurs donner les mêmes avantages que vos enfants et les enfants des dirigeants de ce pays

    DYHIA-DZ
    7 mars 2018 - 15 h 13 min

    Il faut combattre l’idéologie salafiste-Wahhabite tout d’abord, c’est la racine du mal.

    Kahina-DZ
    7 mars 2018 - 15 h 08 min

    En tout cas en Algérie, ce n’est pas du virtuel MAIS du concret !!
    Ils sont à l’APN, ils insultent notre identité, ils prêtent allégeance à ERDOGAN et aux Wahhabites, Ils sont partout dans l’espace public.

    Zaatar
    7 mars 2018 - 13 h 49 min

    Je me demande si le président sait ce que veut dire un site web, un réseau et est ce qu’il sait manipuler un clavier pour micro. je me demande aussi s’il sait comment fonctionne le net…

    nectar
    7 mars 2018 - 13 h 41 min

    Dommage, même notre président est virtuel, il se cache derrière ses ministres qui nous distillent ses courriers..ça pourrait être aussi dangereux pour le pays, comme ces sites dont il parle..

      Anonyme
      7 mars 2018 - 23 h 57 min

      Et par définition, le virtuel n’existe pas dans la réalité.

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