Algérie : la croissance pâtira de l’assainissement financier, selon la BM

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La Banque mondiale a publié un rapport pessimiste sur la croissance. D. R.

La Banque mondiale a abaissé mardi ses prévisions de croissance pour l’Algérie prévoyant une «croissance morose» en 2020 sous l’effet de l’assainissement des finances publiques qui va peser sur l’activité hors hydrocarbures. «La croissance en Algérie devrait être morose, à 1,7 % en 2020, l’assainissement des finances publiques pesant sur l’activité non pétrolière», prévoit l’institution de Bretton Woods dans une nouvelle édition du rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à Washington, rapporte l’agence de presse officielle APS.

La projection pour 2020 est en baisse de -0,1 point par rapport à celle anticipée dans l’édition de janvier. La BM a également abaissé sa prévision pour 2019 de -0,4 point à 1,9%. La projection pour 2021 se situera autour de 1,4%, en baisse -0,4 point comparé aux anticipations de janvier. Dans son bulletin économique de la région Mena, publié avril dernier, la BM a prévu le retour rapide de l’Algérie à l’ajustement budgétaire après la politique expansionniste prônée par l’ancien gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte de baisse des recettes pétrolières. L’institution de Bretton Woods a précisé que ce rééquilibrage budgétaire devrait être suivi d’un léger ralentissement des secteurs hors hydrocarbures sur l’année 2019, neutralisant ainsi une légère augmentation de la production d’hydrocarbures et devrait se traduire également par «une croissance léthargique». Mais a noté que les recettes des secteurs hors hydrocarbures étaient en mesure d’apporter une certaine marge de manœuvre pour réduire l’ampleur des coupes budgétaires. L’institution financière internationale a prévenu que «tout retournement des tendances mondiales du prix des hydrocarbures compliquera la réduction prévue du double déficit».

Le principal défi pour l’économie algérienne est de renforcer sa résilience à la volatilité des prix des hydrocarbures, à la fois en atténuant l’impact de cette volatilité sur le budget et en diversifiant les sources de croissance, a conclu la Banque mondiale dans le même bulletin, en recommandant d’engager d’ambitieuses réformes.

R. E.

Comment (3)

    chabane
    13 juin 2019 - 11 h 12 min

    Trop d’économie dirigé trop de socialisme tu l’économie réelle il faut supprimer la règle des 49/51 laisser plus de liberté pour entreprendre le hirak dois balayer l’économie etatiste déficitaire

    chark
    11 juin 2019 - 12 h 58 min

    L’Avenir économique de l’Algerie passera par sa dédollarisation progressive , par une autosuffisance agricole , par des investissement massifs dans l’énergie solaire et l’exportation d’électricité propre en europe , par son ouverture au marché asiatique , et par son intégration à l’organisation des BRICS !
    SANS CES OBJECTIFS L ALGÉRIE FONCERA DROIT DANS LE MUR !

    Alatriste
    5 juin 2019 - 18 h 11 min

    Avec la transition problématique qui se profile à l’horizon, je pense qu’on est pas sorti de l’auberge. Le redémarrage de la machine économique va pâtir durablement de l’absence de feuille de route qui tienne lieu de solution à la crise politique actuelle.

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