Au diable 200 milliards !

Par M. Aït Amara – Quand, dans les années 1990, les caisses étaient vides, la dette était abyssale, le terrorisme faisait rage et les lendemains étaient incertains, les Algériens n'ont souffert ni de famine ni d'exode massif. Pourquoi ? Parce que conscients qu'il n'y avait rien à attendre de l'Etat, ils étaient obligés de se retrousser les manches pour gagner leur vie. Depuis que les prix du pétrole se sont envolés et que les caisses se sont remplies, par une disposition de faveur divine, le système actuel, au lieu d’expliquer que la situation du pays est catastrophique, au sortir de dix années de violence et d'instabilité, et que ce qu'il reste à faire nécessite autrement plus d'argent que les 200 milliards engrangés jusqu’à maintenant, en transformant une richesse souterraine en billets verts, l'Etat s'est mis à distribuer cette manne à tire-larigot, créant une sorte d'usufruit où tout le monde a droit à sa part du gâteau, qu’il soit utile ou non au pays. Et plus la fonction est proche de la décision, plus la jouissance du bien est permise et grande. Cette situation a créé deux phénomènes : une revendication permanente dans les couches moyennes, confortant plus que jamais la logique de la dépendance et de l’assistanat, et une gabegie inégalée dans les niveaux supérieurs de la société, qui a donné naissance à une corruption tous azimuts. Abdelmalek Sellal a tenté de corriger le tir en affirmant, dans une de ses sorties drolatiques, que cet argent servirait aux périodes de disette. Mais quand on a habitué le bébé à la téterelle pour l’endormir, lui retirer cet accessoire indispensable pour une tranquillité éphémère risque de rendre son réveil épuisant pour ces maîtres patelins qui nous gouvernent par la flatterie et la promesse de Gascon.
M. A.-A.

Comment (12)

    qu'importe
    20 septembre 2013 - 19 h 13 min

    la Syrie subit , en plus de
    la Syrie subit , en plus de la guerre civile , une invasion religieuse terroriste massive fortement soutenue par les occidentaux chose ,qu’heureusement,nous n’avons pas affronter. Cordialement

    Patriotique
    20 septembre 2013 - 4 h 54 min

    @qu’importe. Merci pour votre

    @qu'importe. Merci pour votre commentaire. Le chiffre a été arrondi pour faire simple. De toute façon, il sera atteint bientôt, puisque ces réserves ne sont déjà plus à 186 milliards mais à plus de 190 000, selon les dernières statistiques. Pour l'exode, vous dites bien «des centaines de milliers» qui ont fui «les campagnes». C’est vrai, mais c’est insignifiant par rapport à la Syrie, par exemple, qui compte 2 millions de réfugiés à l'étranger et plus de 4 millions de déplacés à l'intérieur du pays, en deux ans de guerre civile seulement.
    AP

    qu'importe
    19 septembre 2013 - 21 h 36 min

    où êtes vous donc allé
    où êtes vous donc allé chercher ce chiffre de 200 milliards , ni le gouverneur de la BNA ni le ministre des finances ne l’ont jamais avancé ? ils ont parlé de 186 milliards ! pas d’exode ? et les centaines de milliers de campagnards qui ont fuit vers les villes qui étaient déjà saturées , et l’apparition de nouveaux et nombreux bidonvilles ceinturant les cités ainsi que les centaines de milliers qui ont fuient vres l’étranger .

    Mohamed el Maadi
    19 septembre 2013 - 19 h 27 min

    Au diable 200 milliards
    Au diable 200 milliards !

    J’ai bien peur que ce soit cela et non plus l’islamisme qui nous amènera à nous entre tués .Que Dieu nous en préserve AMINE
    L’argent cela rend fou et cela donne un sentiment de puissance que vous avez du mal à laisser je vous assure..

    zarzor
    19 septembre 2013 - 19 h 00 min

    Par Anonyme (non vérifié) |
    Par Anonyme (non vérifié) | 19. septembre 2013 – 17:16
    SIGNÉ ZARZOR.

    Anonyme
    19 septembre 2013 - 16 h 16 min

    les milliards pour qui ?pas
    les milliards pour qui ?pas pour nous de toute facon

    je ne sais ce qu’ils veulent nous transmettre et nous interpretter á travers ces messages de milliards et milliards que l algerie garde dans son armoire si il est bien garder .. alors que le salaire ne depasse pas les 150 euro
    contrairrement aux autres pays pauvres
    que nous sommes riches ou quoi ?
    c est grave ,et ce n est pas serieux tout ca,c est pas mature
    c est une insulte meme envers son peuple .
    ils ne sont plus riches que la russie qui Reste calme quand meme
    si demain le zbel juif papier toilette wc hacha assam3in s effondrera ca sera parallelement au tour d algerie qui appelle aux
    chacals .
    .

    Citoyen
    19 septembre 2013 - 13 h 54 min

    A bien y regarder, il n’est
    A bien y regarder, il n’est franchement pas sorcier d’expliquer pourquoi l’Algérie, hormis quelques émeutes en janvier 2011 dues à l’envolée des prix de produits alimentaires de première nécessité et quelques manifestations partisanes sporadiques, n’ait pas été embrasée par le dit Printemps arabe.
    En premier lieu, les revendications sont restées jusque-là cloisonnées dans une dimension catégorielle -étudiants, fonctionnaires, professions libérales, etc.- à cause de la faible représentativité et des divisions de l’opposition structurée. En second lieu, le spectre de la guerre que d’aucuns continuent de qualifier à tort de « civile » alors qu’elle était livrée à l’Algérie, peuple et armée, autrement dit le souvenir de la décennie noire des années 90, est encore vivace dans la mémoire de la population. Le statu quo a donc été aisément préservé par la mise en œuvre de mesures d’urgence adoptées par le Gouvernement en février 2011, visant essentiellement à satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans les réserves imposantes alimentées par l’exportation des hydrocarbures.
    Mais, comme il fallait s’y attendre, le pseudo consensus social atteint actuellement ne peut constituer un équilibre stable. Il convient donc de réfléchir plus en profondeur sur les structures politico-économiques actuelles de notre pays, bien au-delà de la conjoncture actuelle. Et, à cette aune là, le diagnostic est clairement négatif : à moins d’une véritable réforme profonde des structures politiques et économiques actuelles, des réformes permettant principalement d’y ancrer la compétition aussi bien politique qu’économique, le système de production de la rente nationale par la rente pétrolière qui le régente à ce jour est condamné à exploser tôt ou tard. Et bien malin qui pourra dire ce qu’il adviendrait de notre pays à partir de ce moment là.

    00213
    19 septembre 2013 - 13 h 32 min

    Par Anonyme (non vérifié) |
    Par Anonyme (non vérifié) | 19. septembre 2013 – 11:23
    00213

    NASSER
    19 septembre 2013 - 13 h 03 min

    @Anonyme (non vérifié) | 19.
    @Anonyme (non vérifié) | 19. septembre 2013 – 11:23
    _

    On dit « On a les gouvernants que nous méritons ».

    C’est donc les « gouvernants qui sont à l’image du peuple » et non l’inverse.

    Anonyme
    19 septembre 2013 - 10 h 23 min

    Effectivement, ce peuple est
    Effectivement, ce peuple est à l’image du gouvernement et on peut dire que l’inverse aussi…
    Des syriens, des libanais, des palestiniens, des maliens, des nigériens, des tunisiens ou des turques fraichement débarqués qui bâtissent des fortunes colossales à force de travaille.
    Des vrais bosseurs en majorité (malgré quelques brebis galeuses qui s’adonnent dans l’illicite), et qui sont en général choqués par l’extrême fainéantise de nos concitoyens.
    .
    Et pendant ce temps notre chômeur national se plaint de ces intrus mais ne lève pas le petit doigt pour s’en sortir.
    Une seule phrase à la bouche : « T’faht el dossier »
    Les algériens attendent tout de l’état gratuitement et sans effort : Ouvrir un commerce, avoir un emploi, acheter une voiture, payer des factures, passer le permis, se nourrir, se soigner, voyager, aller au hadj.
    .
    Il n y a pas si longtemps, je parlais avec le plombier du quartier qui me disait qu’il en avait marre de la misère qu’il vivait.
    5 minutes après, un client lui demande de venir faire un devis pour une installation complète dans une maison neuve.
    – Sa réponse a été stupéfiante : Aujourd’hui, je vais à la plage.
    – Puis il rajouta : Je pourrais passer seulement dans 4 jours car il y a le baptême de mon neveu et après demain je vais chez ma belle-famille.
    – Le client très étonné lui dit : Donc dans 3 jours et non 4 !
    – Il lui répond : Le vendredi je ne travaille pas.
    – Le client dépité lui dit : Ok donc rdv samedi matin.
    – Notre plombier (qui vit sois disant la misère) : OK pas de problème, je passerai le matin dès que je me réveille à 11h…
    .
    La culture de l’effort s’acquière pendant les études scolaires, hors les gouvernements successifs ont tour à tour détruit l’enseignement.
    Le résultat est à la hauteur de l’abandon.

    Abou Stroff
    19 septembre 2013 - 10 h 05 min

    « l’Etat s’est mis à
    « l’Etat s’est mis à distribuer cette manne à tire-larigot, créant une sorte d’usufruit où tout le monde a droit à sa part du gâteau, qu’il soit utile ou non au pays. »dixit M.A.A.. c’est exactement ce que certains analystes appellent le système rentier ou système basé sur la distribution de la rente. dans ce cadre, l’état est privatisé par une couche ou plusieurs couches sociales contrôlant la distribution de la rente. ces couches sociales jouissent (souvent d’une manière ostentatoire) des bienfaits de la rente et utilisent une partie de cette dernière pour assoir leur domination sur la société composée essentiellement de « clients » ou de tubes digestifs ambulants (les couches dominantes achètent ainsi la paix sociale). les « clients » qui reçoivent des miettes de rente sont, contrairement aux travailleurs qui génèrent la plus-value, amorphes et croient que leurs revenus relèvent de la magnanimité des couches qui dominent l’état-rentier. c’est ainsi que beaucoup d’abrutis croient qu’ils sont, d’une manière directe ou indirecte, redevables vis à vis de ceux qui les dominent (n’entendons nous pas souvent: fakhamatouhou -ou un membre de la cour- a octroyé des milliards par ci et des milliards par là comme si ces milliards provenaient de sa poche?). moralité de l’histoire: dans un système basé sur la distribution de la rente, ceux qui contrôlent la distribution contrôlent et l’algérie et les algériens. dans ce cadre, il n’y a de place ni pour l’activité politique ni pour la reproduction élargie, c’est à dire le progrès. en effet, les partis, au sens moderne du terme, ne peuvent pas exister (les contradictions de classe ne sont pas exacerbées) car il n’y a que deux couches sociales fondamentales, les couches rentières et les couches clientes qui sont liées et définies par un rapport de distribution, la rente qui sous-tend l’idéologie de « tout le monde, il est beau, tout le monde, il est gentil et tout le monde, il est musulman », laquelle idéologie se retrouve dans le programme d’une « alliance présidentielle », par exemple. quant au progrès, il est l’ennemi à abattre des couches rentières puisqu’il remettrait en cause leur propre domination. et, c’est parce que la reproduction élargie représente la mort certaine du système rentier que la formation sociale algérienne tourne en rond depuis des décennies. on peut facilement voir qu’elle tourne en rond en remarquant que, en dehors du fait l’algérie ne produit quasiment rien et que l’idéologie dominante est dominée par l’archaïsme sous toutes ses formes, 51 ans après l’indépendance, fakhamatouhou et sa génération sont toujours aux postes de commande.
    PS: pour que l’algérie sorte du cercle vicieux dans lequel elle est enfermée, il semble’ apparemment, nécessaire qu’elle soit frappée par un tsunami (un choc externe)

    Antisioniste
    19 septembre 2013 - 9 h 36 min

    Salamou 3alikoum
    « Depuis que

    Salamou 3alikoum

    « Depuis que les prix du pétrole se sont envolés et que les caisses se sont remplies, par une disposition de faveur divine »

    Oui Monsieur Aït Amara, vous avez lâché les mots vrais et juste que l’humble créature que je suis a eu la naïveté d’avoir cru et persiste à croire jusqu’à cet instant, être un don divin. Tandis que beaucoup ou certains l’attribue à X ou Y personne ou cause. Vous avez raison c’est uniquement par et grâce à une disposition Divine que les caisses de notre pays sont remplies après la flambé des prix du pétrole. Point de stratégie ni de prouesse de communication n’ont était derrière cette manne, sur laquelle et pour laquelle tant de haine d’insultes d’accusation et d’intrigues, voire de complot se sont tisser et se tissent, entre les locataires, temporaire, d’une même maison appeler l’Algérie.

    Nous pensons croyons et revendiquons tous/toutes nos droits, ou se que nous croyons être nos droits, mais combien d’entre nous pense à leur devoirs et agissent dans se sens?

    Chacun(E) de nous a la réponse à cette question au fond de lui/elle, chacun(E)de nous est responsable de ses pensées paroles et actes. A un moment, instant donné chacun de nous devra répondre de ses trois choses, et nul ne sait quand se moment viendra, mais une chose est sure et certaine, nous somme née tous/toutes avec une convocation à comparaitre.

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