Amar Saïdani profère de graves accusations contre le général Toufik

Amar Saïdani, lors de son discours devant les mouhafedhs, aujourd'hui. New Press

Le secrétaire général du FLN s’en est à nouveau pris à l’ancien patron du Département du renseignement et de la sécurité (ex-DRS), qu’il accuse d’être derrière l’initiative des personnalités historiques qui ont appelé à restituer le Front de libération nationale au peuple et à le libérer de la mainmise de ses dirigeants actuels. Après une absence de plusieurs mois, Amar Saïdani a consacré son intervention devant les cadres du parti, dont les ministres FLN, à une attaque en règle contre le général Toufik qu’il accuse d’être derrière les graves événements qui ont secoué la wilaya de Ghardaïa et qui avait mis aux prises les communautés malékite et ibadite. Pour Amar Saïdani, le général Toufik serait également le «mentor» de Rachid Nekkaz qu’il aurait «actionné» pour «perturber les élections présidentielles d’avril 2014».

Que cache cet acharnement du secrétaire général du FLN contre le général Toufik ? Est-ce le prélude à une action à venir contre le général à la retraite qui a préféré garder le silence depuis qu’il a été invité par le président Bouteflika à rentrer chez lui après lui avoir pavé la voie pour ses quatre mandats successifs ?

Parallèlement à ces attaques, Amar Saïdani n’a pas tari d’éloges à l’égard du président Bouteflika «sans qui les élèves n’auraient pas eu de chaises pour suivre leurs cours et les enseignants n’auraient pas pu enseigner». En avançant de tels arguments, le secrétaire général du FLN efface tous les efforts consentis par les citoyens qui ont résisté à l’hydre terroriste, durant la décennie noire, en assurant la continuité de l’Etat, au moment où le Président se trouvait à l’étranger.

Amar Saïdani, qui agit clairement sur la base d’une feuille de route et qui obéit à des directives, a, par ailleurs, multiplié les accusations à l’égard des «officiers de la France en Algérie» qui sont tenus de «se plier» aux institutions, tant leur «rôle néfaste est révolu». En osant tirer ainsi à boulets rouges sur «les officiers de l’armée française», le secrétaire général du FLN dévoile son jeu et «démasque» indirectement son parrain dans une guerre au sommet qui ne dit pas son nom et dont l’enjeu principal tourne autour de la succession au président Bouteflika.

Nous y reviendrons.

M. Aït Amara

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