Un étudiant sahraoui tué à Agadir par des barbouzes du Makhzen
Par R. Mahmoudi – Algeriepatriotique a appris de source informée que de violents affrontements ont eu lieu ces deux derniers jours à l’université marocaine d’Agadir (sud-ouest) entre des groupuscules liés au Makhzen et des étudiants sahraouis, faisant plusieurs blessés. Selon nos sources, un étudiant sahraoui d’une vingtaine d’année a succombé à ses blessures dans un hôpital de la ville où il avait été évacué. Un incident qui risque de raviver les tensions entre Sahraouis et Marocains dans un contexte politique explosif marqué par des menaces grandissantes visant le Polisario et ses partisans.
Les affrontements avaient commencé jeudi soir à la résidence universitaire lorsqu’un groupe d’étudiants se proclamant de la région et endoctrinés contre la cause sahraouie a violemment attaqué des étudiants d’origine sahraouie, en usant de toute sorte d’armes blanches. Les services de sécurité sont intervenus très tardivement pour disperser les deux camps. Pour sauver la face devant le laxisme de l’administration et des services de sécurité, une enquête a été ordonnée par «les autorités compétentes» pour déterminer les circonstances de cet incident et identifier les personnes impliquées dans le meurtre du jeune Sahraoui.
Ce n’est pas la première fois que les étudiants sahraouis subissent des attaques meurtrières au sein de cette même université. De janvier à février 2016, les affrontements entre étudiants à Marrakech et Agadir ont fait deux morts. Le jeune Sahraoui Omar Khalik a été tué froidement par des zélateurs marocains à l’aide d’une hache. Les autorités avaient ordonné une enquête pour retrouver les personnes soupçonnées d’implication dans ce crime, mais, à ce jour, les recherches n’ont abouti à aucun résultat.
En 2008, un autocar a écrasé mortellement deux étudiants sahraouis à la gare routière de la même ville d’Agadir. La presse marocaine, reprenant la version officielle des faits, a imputé cet incident à une prétendue provocation des étudiants sahraouis. Or, ces derniers ont démenti cette version en assurant que les forces de l’ordre s’en étaient pris aux manifestants et que le bus en question avait foncé sur eux à toute vitesse.
R. M.
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