La régression des facultés intellectuelles du deuxième homme de l’Etat inquiète

Salah président du Conseil
Le président du Conseil de la nation Salah Goudjil. PPAgency

Par Kamel M. – Le président du Conseil de la nation a paru déphasé et désorienté lors de son élection à la tête de la chambre haute du Parlement. Le nonagénaire Salah Goudjil n’a pu présider la séance de vote que grâce à l’entremise d’un conseiller qui, assis derrière lui, croyait lui chuchoter la conduite à suivre mais dont la voix retentissait dans toute la salle et à travers la chaîne de télévision publique qui couvrait la cérémonie.

Cette perte de capacités mentales du deuxième homme de l’Etat inquiète au plus haut point tant c’est à lui que revient la mission de diriger le pays en cas d’empêchement du président de la République. Et la double absence d’Abdelmadjid Tebboune a fait ressurgir cette crainte, après que l’Algérie eut vécu une vacance de pouvoir d’au moins cinq ans sous l’ère Bouteflika. Une vacance qui avait donné lieu à une confiscation du pouvoir par le frère du chef de l’Etat, dans une alliance sournoise avec l’ancien vice-ministre de la Défense nationale qui finira par sacrifier une partie du clan pour sauver sa tête.

D’aucuns s’interrogent sur les calculs politiques qui sous-tendent l’impertinente et étonnante confirmation du successeur «provisoire» d’Abdelkader Bensalah à la tête du Sénat. Ce choix est-il motivé par les changements qui surviendront dans un délai court de trois mois et qui font qu’il est inutile de toucher à la composante actuelle d’un Conseil de la nation dont la seule mission est de veiller à la continuité de l’Etat au cas où le pays se retrouvait face à une situation de vide constitutionnel ? Les sénateurs ont-ils préféré ne pas s’encombrer d’une fonction délicate dans ce contexte politique, économique et social compliqué ? Salah Goudjil s’est-il imposé à ce poste par on ne sait quel pouvoir de dissuasion ?

L’ancien ministre des Transports sous Chadli Bendjedid a eu tout le mal du monde à lire les formules pourtant redondantes et itératives portant sur les modalités de vote et le reste des pratiques ordinaires dans ce genre de circonstances éminemment protocolaires. Oubliant de lever la séance, c’est son conseiller qui avait dû se lever – encore une fois – de sa chaise pour le lui rappeler, le «chef d’orchestre» ayant perdu la mesure et répétant au mot près la phrase tel un élève récitant à l’école une leçon mal apprise.

Avant sa confirmation au poste de président du Conseil de la nation, Salah Goudjil avait pris tout le monde à contre-pied. La presse était déboussolée. Les uns le disaient en voie d’être consacré dans son poste de président du Conseil de la nation, quand les autres l’annonçaient comme partant et «en fin de mission». C’était sans compter avec la ténacité physique et l’appétence politique de l’homme sur le déclin de sa vie.

K. M.

Comment (26)

    Anonyme
    28 février 2021 - 19 h 12 min

    Monsieur le Président du Conseil de la Nation,
    Avec tout le respect que je vous dois, je me permets de vous demander de laisser ce poste important pour une autre personne, jeune, capable de l’assumer. Vous avez fait beaucoup pour ce beau pays et nous vous en remercions infiniment pour votre travail. Maintenant, vous avez droit à un repos bien mérité. Vous avez beaucoup d’expérience et vos collègues ont jugé utile de vous le confier pour aider l’Algérie à se relever. Soit. C’est bien mais je vous suggère, humblement, de penser sans trop tarder à votre succession pour permettre au pays de se lancer rapidement. C’est primordial. Nous sommes dans une phase où les choses défilent à une vitesse vertigineuse et le moindre oubli ou écart risque de nous causer beaucoup de tors. Alors, Monsieur le Président, pensez-y sérieusement at agissez vite. Merci
    Vive l’Algérie !

    wa3la hak
    28 février 2021 - 14 h 52 min

    donc en cas de défection de teboune, on aura ce dinosaure comme président par intérim et on se demande pourquoi le retour du hirak !?

    el cha3b yourid
    28 février 2021 - 13 h 12 min

    je gage qu’il n’a jamais lu un seul livre dans sa vie !

    Anonyme
    27 février 2021 - 14 h 30 min

    En cas de défection de Tebboune, l’Algérie aura EL HADJ SALAH comme Président. Elle n’est pas belle l’Algérie ? comme consolation, on a eu pire! Au moins, il parle et sait se tenir debout( pour le moment !), pas comme l’autre,…

    Anonyme
    27 février 2021 - 12 h 09 min

    Le système politique qui a mis sous cloche la liberté depuis l’avènement de l’indépendance est toujours là, dictature non visible, sachant toujours et au moment utile offrir au peuple une soupape d’autonomie. Octobre 88, la classe dirigeante traversée par des courants contradictoires, les honnêtes gens intègres voulant faire évoluer l’Algérie et son peuple, l’autre à forte dominante idéologique et religiosité originelle sentant le pouvoir en place menacé a encouragé le peuple à sortir dans la rue et laisser se développer l’anarchie et venir étouffer toute velléité de liberté ( plus de six cents morts ). Cela nous donne à réfléchir sur le Hirak [ béni ]
    Le président Tebboune a fait voté une nouvelle constitution qui lui donne, en s’appuyant sur le conseil constitutionnel, le pouvoir de dissoudre les deux chambres, sinon aucune. Le pouvoir lui revient, également, de dissoudre les partis, leurs existences ne reposent sur aucune loi se rapportant aux partis politiques Stricto sensus.
    Salah Goudjil, si il possédait un semblant d’humanisme il devrait partir de lui même puisque il porte une part de responsabilité dans dans destruction de ce beau pays l’Algérie.

    Anonyme
    27 février 2021 - 10 h 00 min

    C’est a cause de ces gens comme goudjil et compagnie que les algeriens sont dans la rue. Un pays de jeunes gouverne Par des vieux.

    TABE DJENANOU
    27 février 2021 - 8 h 38 min

    LA QUESTION QUE L’ON DOIT SE POSER EST LA SUIVANTE:
    QUEL EST L’ÉYAY DES FACULTÉS INTELLECTUELS DE CEUX ET CELLES DES PERSONNES QUI ONT VOTÉ POUR CE MONSIEUR ???
    À QUAND UN VÉRITABLE POUVOIR RATIONNEL DANS NOTRE PAYS ?
    À QUAND LA FIN DE LA MASCARADE ?

    Bozscags
    27 février 2021 - 1 h 01 min

    C’est vraiment du grand n’importe quoi il faut que tous ces vieux dinosaures dégagent on est devenu la risée du monde il nous faut et vite un deuxième Boumediene à la tête de l’état pour nettoyer tous ces opportunistes qui sont là uniquement pour se remplir les poches pauvre Algérie.

    Sid
    26 février 2021 - 21 h 42 min

    Quelle image degradante de l’Algerie pays de 75% de jeunes ..!!!!

      Anonyme
      27 février 2021 - 9 h 32 min

      Courage à vous Ma Goudjil, tenez bon!

    karimdz
    26 février 2021 - 20 h 58 min

    C’est peut être le coup de l émotion qui pourrait expliquer son état au moment des résultats. Et si d aventure son état est effectivement inquiétant, il prendra enfin sa retraite.

    Un retour de bensalah est que pure fabulation.

      Anonyme
      27 février 2021 - 9 h 10 min

      Tu ne peux pas une fois dans ta vie faire un petit reproche à tes maîtres en arrêtant de défendre l’indéfendable??

        karimdz
        27 février 2021 - 13 h 46 min

        Si tu prenais soin de me lire l anonymous,….

        Quand il y aura des élections, les deux assemblées seront renouvelées et rajeunies. Alors, si Goudjil fait encore quelques mois de mandat, c’est pas la fin du monde.

    Les urnes.
    26 février 2021 - 20 h 21 min

    Ceux qui ont boycotté lès élections et ont fait appel à leurs mama frança et L’UE pour leurs venir en aide comme nos voisins lès touwars n’ont qu’à se préparer au nouvelles élections et laissé lès urnes décidés. Si ils veulent iroho gaa il faut que ivoto gaa.

      COMME SI C ETAIT VRAI
      27 février 2021 - 13 h 33 min

      @LES URNES POURQUOI VOTER LORSQU ON SAIT QUE TOUT EST MENSONGE TRAFICET TRUANDERIE AVEC FLN RND TAJ EL BINA MSP ET AUTRES ZOUBIA

      el chahid
      28 février 2021 - 16 h 26 min

      le peuple veut voter pas faire semblant de voter !

    A l'image du pays!
    26 février 2021 - 18 h 35 min

    Honteux! La risée du monde, ils dont entrain de mener le pays à sa perte. Ou est la jeunesse que l’on veut promouvoir ? Nous avons régresser, le pays est en danger: économiquement, politiquement, sécuritaire, socialement,… mais la préoccupation du système est de s’accrocher au pouvoir.

    Anonyme
    26 février 2021 - 16 h 24 min

    Il commence a ressembler au tableau de Bouteflika. Nous sommes devenus la RISEE du monde.

    hada mahlbate el bagra
    26 février 2021 - 16 h 18 min

    Dans toute cette grande nation qu`est l`Algérie il n y a pas une seule personne pour dire au décideurs que mettre un vieux bison de 91 ans en poste en deuxième position après le président de la répoublik dans un pays de 30 millions de jeunes est un signe de débilité avancé et surtout inconcevable, inacceptable et irrecevable. Les sources américaine ne comprennent rien et eux même disent que nous sommes devenus fous et picitou et donc ils pensent que ça va exploser prochainement car ça n a pas de sens. Pourquoi il ne reprennent pas Abdel aziz Bouteflika s`il va mieux, lui au moins il est plus jeune.

    H'med
    26 février 2021 - 16 h 03 min

    « un conseiller qui, assis derrière lui, croyait lui chuchoter la conduite à suivre mais dont la voix retentissait dans toute la salle et à travers la chaîne de télévision publique qui couvrait la cérémonie. » – On a l’habitude de gouverner avec des robots. Boutef en est un exemple.

    Ayweel
    26 février 2021 - 15 h 56 min

    Son nom Goujil en langue amazigh veut dire « orphelin », effectivement monsieur Goujil est orphelin et ses compagnons d’armes et d’administration lui manquent énormément, tels que Boumedienne, chadli, kafi, mohamed salah yahiaoui, ait ahmed, boudiaf, benboulaid, si-elhaouass, amirouch, cherif messadia et….et…. allah irhamhoum. Mais enfin comme dit le dicton des far West, never swap horses in the middle of the river. Et nous on est en plein milieu d’une rivière en crue.

    Anonyme
    26 février 2021 - 15 h 08 min

    A en pleurer! Mais bon sang ! que cherchent-ils au juste? Que pourrait dire ce nano à de jeunes chefs d’états tels J.Trudeau, Macron…? Total déphasage !

    Belveder
    26 février 2021 - 14 h 29 min

    Rien de Nouveau il y aura toujours quelqu’un derrière le Rideau

    loklan
    26 février 2021 - 14 h 08 min

    La vieillocratie et la voyoucratie, deux virus qui pourrissent la jeunesse et l’ honnêteté Algérienne.

    Anonyme
    26 février 2021 - 14 h 00 min

    Un bilan de sante doit etre exige constitutionnellement de toute parsonalite au sommet du pouvoir….

    Anonyme
    26 février 2021 - 13 h 49 min

    Honteux!! On nous refait la même chose qu’avec Bouteflika. Si on veut chercher l’ennemi de l’Algérie il ne faut pas aller loin. Ceux qui sont derrière cette nomination sont les pires traîtres du pays

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