Il hérite d’un FLN déchiré : Ould-Abbès va-t-il pouvoir recoller les morceaux ?

Djamel Ould-Abbès. New Press

Comme annoncé par Algeriepatriotique, Djamel Ould-Abbès a été désigné comme successeur à Amar Saïdani qui a été contraint de démissionner de son poste de secrétaire général du FLN, après le tollé soulevé par ses attaques contre la famille de Belkhadem en remettant en cause son passé révolutionnaire. Proposé par le désormais ex-secrétaire général du FLN, Djamel Ould-Abbès a été plébiscité en fin d’après-midi à Alger par les membres du comité central. Le choix porté sur l’ancien ministre de la Santé et sénateur du tiers présidentiel a été motivé par sa qualité de membre le plus âgé au sein du comité central. «J’ai eu tout au long de ma carrière à occuper différents postes de responsabilité. Ce n’est pas aujourd’hui que je vais fuir la responsabilité. Pour moi, celui qui fuit la responsabilité est un traître», a affirmé Djamel Ould-Abbès, dès sa désignation comme successeur au controversé Amar Saïdani. Pour Ould-Abbès, «Amar Saïdani a bien accompli sa mission». La preuve, selon lui, en est que «les membres du comité central ont refusé sa démission, même si sa décision était irréversible, en ce sens qu’elle était dictée par l’intérêt du parti et du pays».

Très proche de la présidence de la République, Djamel Ould-Abbès va-t-il jouer la carte de l’apaisement ? Va-t-il «intégrer» les différents courants opposés à Amar Saïdani dans les rangs du FLN et dans les différentes structures du parti ? Il est à rappeler que les opposants à Saïdani ont même menacé de perturber la campagne du FLN aux législatives et ont également affiché leur attention de concurrencer les listes de ce parti à travers des listes indépendantes ou en contribuant à la campagne électorale d’autres formations concurrentes. Djamel Ould-Abbès a la lourde tâche de «ressouder» les rangs du parti. Va-t-il pouvoir le faire ? Son premier test est la formation de son bureau politique. Le départ de Saïdani est un premier pas, selon ses opposants, pour resserrer les rangs du parti à l’approche des échéances futures, notamment les prochaines élections législatives.

Les choses se sont accélérées après le dernier dérapage d’Amar Saïdani qui n’a épargné ni moudjahidine ni anciens hauts responsables du pays. Les opposants au déjà ex-secrétaire général au sein de cette formation plaident pour la «renaissance» du FLN. «Un FLN qui rassure, un FLN qui défend et non pas un FLN qui agresse, qui insulte et qui sème le doute, l’incertitude, la peur et la brouille», assure-t-on.

Sonia Baker

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